
Le taux chômage américain a atteint 14,7 % en avril, tandis que 20,5 millions d’emplois ont été détruits en raison de la crise causée par le coronavirus. Le confinement généralisé a fait basculer les Etats-Unis du plein-emploi, avec un chômage de 3,5 % – au plus bas depuis un demi-siècle –, à la pire situation enregistrée depuis les années 1930, lorsqu’un Américain sur quatre était sans emploi. En un mois, le nombre de chômeurs a cru de 15,9 millions, pour atteindre 23,1 millions, sur une population active de 156 millions. S’y ajoutent les 6,5 millions d’Américains qui se sont retirés du marché du travail le mois dernier.
Tous les secteurs touchés
Selon le département du travail qui a publié les chiffres vendredi 8 mai, tous les secteurs sont touchés. L’hécatombe est terrible dans le loisir et l’hôtellerie-restauration, qui a perdu 7,7 millions d’emplois, avec la fermeture de Las Vegas et des parcs d’Orlando en Floride mais surtout des cafés et restaurants. L’éducation et la santé ont perdu 2,5 millions de jobs, alors que toutes les écoles sont fermées et que les Américains ne se rendent plus chez le médecin sauf en cas de force majeure. Le commerce de détail est en recul de 2,1 millions, en dépit des embauches d’Amazon et Walmart.
Les premières faillites sont tombées, avec celles des enseignes Neiman Marcus et J.Crew, tandis que Gap et Macy’s vont essayer de rouvrir leurs magasins, espérant que les consommateurs n’ont pas perdu le goût du lèche-vitrines. C’est de ces secteurs que le rebond viendra, lorsque écoles, restaurants et cabinets médicaux rouvriront. Les salariés sont partis avec l’intention de revenir : 88 % des licenciés ont indiqué l’avoir été à titre provisoire.
Un retour à la normale exclu
Toutefois, les mesures de distanciation sociale excluent tout retour à la normale. Ces salariés ont droit à une indemnité fédérale de 2 400 dollars par mois, en plus des aides locales. Le chômage des moins de 20 ans, employés dans les petits boulots, a explosé, passant de 12 à 31 %. Le chômage des Afro-Américains est celui qui a le moins progressé (+10 points contre 10,2 pour les Blancs et 12,9 pour les Hispaniques). Sur un an, les salaires ont augmenté de 7,9 %, signe que les cols blancs ont réussi à mieux conserver leur emploi grâce au télétravail. Les employés de Facebook et Google devraient travailler de chez eux toute l’année 2020.
Dans une économie de services, le recul dans l’industrie n’est « que » de 1,3 million. Il vient pour 30 % de l’automobile, alors que les usines de Detroit doivent rouvrir courant mai. Le reflux dans l’emploi public (un million) est le fait des collectivités locales : en panne de recettes fiscales, elles risquent d’avoir de grandes difficultés à retrouver les effectifs d’avant-crise.
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