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Les Etats-Unis officiellement en récession, Wall Street plus optimiste que jamais - 20 Minutes

Un trader de Wall Street pour la réouverture de la salle des marchés, le 26 mai 2020. — Mark Lennihan/AP/SIPA

Deux salles, deux ambiances. Alors que les Etats-Unis sont officiellement rentrés en récession en février, selon l’annonce d’un comité faisant référence, lundi, Wall Street a continué son rallye, le Nasdaq retrouvant ses niveaux d’avant la crise du coronavirus, et les indices Dow Jones et S & P 500 n’en étant pas très loin. Reste à voir si l’espoir d’une reprise économique aussi rapide que la chute continuera une fois que la fin des aides publiques révélera le véritable impact du confinement sur les PME.

« Le pic de l’activité économique mensuelle s’est produit dans l’économie américaine en février 2020 », estime le Comité de datation des cycles économiques du Bureau national de recherche économique. « Cet apogée marque la fin de l’expansion qui a commencé en juin 2009 et le début d’une récession », ajoute-t-il. La croissance aura ainsi duré 128 mois, soit près de 11 ans.

Etant donné la brutalité du choc économique, cet organisme indépendant a même revu sa définition.

Traditionnellement, une récession implique une baisse du Produit intérieur brut (PIB) pendant au moins deux trimestres consécutifs. Mais, le comité « a conclu que la magnitude sans précédent du déclin de l’emploi et de la production ainsi que son étendue dans l’ensemble de l’économie, méritent de présenter cet épisode comme une récession, même si elle devait s’avérer plus courte que les contractions précédentes ».

Les pertes effacées à Wall Street

Qu’importe le chômage à un niveau encore très élevé et les indicateurs en berne, les traders de Wall Street se félicitent de la réouverture progressive de l’économie et ont fait grimper lundi le Nasdaq à un niveau record. L’indice à forte coloration technologique s’est apprécié de 1,13 % pour finir à 9.924,75 points, effaçant ainsi toutes les pertes générées par la pandémie : son précédent record datait du 19 février. Le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette de Wall Street, a de son côté gagné 1,70 % pour clôturer à 27.572,44 points. Le S & P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a pris 1,20 % à 3.232,39 points, revenant à l’occasion à son niveau de début d’année.

Ils ont tous pris plus de 40 % depuis mi-mars, quand les indices s’étaient effondrés brusquement face à l’avancée soudaine du Covid-19 dans le pays. « Le marché des actions s’envole car les investisseurs estiment qu’on est au début d’un nouveau cycle économique, que la récession a fait repartir de plus belle la croissance » alors qu’elle battait un peu de l’aile avant la pandémie, affirme Maris Ogg, gestionnaire de portefeuille pour Tower Bridge Advisors.

Les espoirs de chiffres de l’emploi meilleurs que prévus

La première économie du monde a montré en mai quelques signes de reprise à la faveur de la réouverture partielle d’une partie des Etats fédérés. L’économie a aussi bénéficié d’un vaste plan de soutien de l’Etat qui a consenti à 3.000 milliards de dollars d’aides aux entreprises et aux particuliers. Des milliers de milliards de dollars supplémentaires ont également été injectés sous forme de liquidités octroyées par la Banque centrale américaine.

Déjouant les pronostics, le taux de chômage est tombé à 13,3 % en mai, quand les analystes les plus pessimistes le voyaient frôler les 20 %. Et 2,5 millions d’emplois ont été créés, contre 8,5 millions d’emplois détruits attendus.

La Fed prudente

Pour la Maison Blanche, aucun doute, ce rebond inattendu est dû au redémarrage de l’activité économique, que le président Donald Trump réclame depuis de longues semaines, et qui a débuté en mai dans certains Etats. L’administration Trump est aussi convaincue que le rebond en fin d’année va être particulièrement soutenu. Mi-mai, le président de la Fed Jerome Powell s’était montré beaucoup plus réservé, estimant qu’il faudrait sans doute plus d’aide budgétaire pour conforter une reprise.

Il avait alors estimé probable un pic à 20 ou 25 % du taux de chômage, et une chute de 20 ou 30 % du PIB au deuxième trimestre. Le patron de la réserve fédérale est très attendu mercredi quand il s’exprimera à l’issue de la réunion du comité monétaire. L’enquête conjoncturelle de la Fed, publiée fin mai, avait mis en lumière des perspectives « très incertaines ». Les entreprises du pays interrogées se montraient alors pour la plupart « pessimistes quant au rythme potentiel de reprise ».

Côté des ménages, la confiance des consommateurs s’est certes légèrement améliorée en mai, selon l’enquête bi-mensuelle de l’Université du Michigan. Mais pour l’heure, ils n’ont pas encore accéléré leurs dépenses non essentielles, incontournables pour faire repartir durablement l’économie.

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