Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ne comprend pas l'appel à la grève de la CGT. Le premier syndicat de la SNCF (la CGT-Cheminots) a déposé vendredi un préavis de grève pour la journée nationale d'action du 17 septembre. Lancé par la CGT, cet appel a été rejoint par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse. Le préavis de grève s'étend du mercredi 16 septembre à 20h00 au vendredi 18 septembre à 07h55.
«J'ai du mal à comprendre qu'on lance un appel à la grève à la SNCF alors que nous venons d'éteindre 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF et que chacun sait (...) qu'il y aura dans le plan de relance - le Premier ministre le précisera la semaine prochaine -, des investissements massifs dans le transport ferroviaire», a réagi Bruno Le Maire samedi 29 août sur France Inter.
«Je pose simplement la question : à quoi sert cette grève à la SNCF ? Quels sont les objectifs ? Pour quelles raisons aujourd'hui la CGT appelle-t-elle à la grève à la SNCF et qu'est-ce que ça va améliorer pour les cheminots ?», a questionné le ministre.
«Faire le maximum pour sauver tout le monde»
Bruno Le Maire s'est également exprimé sur la crise économique et le plan de relance, qui sera dévoilé par le premier ministre jeudi 3 septembre. «La consommation a redémarré en mai et en juin (...) Nous avons une base économique solide en France. Nous avons tout pour réussir et nous allons y arriver», a notamment estimé le ministre de l'Économie. Souhaitant éviter les faillites d'entreprises, il a indiqué que le gouvernement ferait «le maximum pour sauver tout le monde». «Je ne dis pas que l'on aura des résultats qui nous permettront d'éviter toutes les faillites», a toutefois reconnu le ministre.
«Nous ne ménagerons aucun des efforts nécessaires de l'État. La trésorerie des entreprises est ma préoccupation la plus immédiate», a poursuivi Bruno Le Maire, précisant que des «solutions» avaient été trouvées pour «sauver» plusieurs entreprises telles que Camaïeu, Conforama, Courtepaille ou encore La Halle. Bruno Le Maire a également évoqué le cas du verrier Arc International, situé dans le Pas-de-Calais, assurant que l'État pourrait de nouveau venir à son aide. Fin avril, l'État avait déjà accordé un prêt de 31 millions d'euros à ce groupe spécialisé dans les arts de la table, qui est en difficulté depuis des années. «Ils ont besoin d'argent frais ? On a mis 30 millions d'euros. Ils vont avoir besoin de plus d'argent probablement ? Eh bien nous mettrons plus d'argent», a soutenu le ministre.
Des faillites à prévoir
En temps normal, la France enregistre environ 50.000 faillites par an. «Il y en aura sans doute plus dans les mois qui viennent», a anticipé le ministre. «Nous nous en sortirons que si nous sommes tous solidaires : l'État les collectivités locales, les banques, les TPE», a énuméré Bruno Le Maire. Le ministre a par ailleurs estimé que la baisse de 10 milliards d'euros par an des impôts de production permettrait «d'améliorer la compétitivité des industriels pour enclencher la relocalisation».
Concernant le plan de relance, Bruno Le Maire a promis que «personne ne sera oublié». Les aides qui seront accordées aux entreprises pourraient faire l'objet de contreparties. «Il pourra y avoir des contreparties, notamment en matière environnementale, qui seront discutées dans le débat parlementaire», a précisé le ministre.
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