Engie a estimé, dans la soirée du mercredi 30 septembre, que l’offre améliorée de rachat par Veolia de l’essentiel de sa participation dans Suez répondait à ses attentes, mais a demandé et finalement obtenu que sa durée de validité soit prolongée de cinq jours.
A l’issue d’un long conseil d’administration, l’énergéticien a expliqué dans un communiqué que cette prolongation devait permettre à Veolia de formaliser « son engagement inconditionnel de ne pas lancer d’offre publique d’achat [sur Suez] qui ne soit pas amicale ».
Veolia, qui veut à terme prendre le contrôle de Suez dans son intégralité, a dans la foulée répondu positivement à ces demandes.
L’offre accueillie « favorablement » par Engie porte sur la quasi-intégralité de sa participation au capital de Suez (soit 29,9 % sur un total de 32 %), pour laquelle Veolia a relevé mercredi matin son prix de 15,50 à 18 euros par action, portant le montant de la transaction potentielle de 2,9 à 3,4 milliards.
« Cette offre apporte des clarifications et des améliorations importantes par rapport à l’offre précédente. Le conseil [d’Engie] a accueilli favorablement les engagements supplémentaires pris par Veolia, concernant son projet industriel et plus particulièrement les garanties apportées sur le plan social, et le prix proposé (…) », a fait savoir Engie.
« En conséquence, le conseil a considéré que cette nouvelle offre répond à ses attentes en termes de prix et de garanties sociales. »
Période de discussions de six mois
Dans sa nouvelle proposition, dont la durée de validité restait initialement fixée à mercredi soir minuit en dépit des appels de l’Etat français (24 % du capital d’Engie) à éviter toute précipitation, Veolia a proposé une fenêtre de négociation de six mois avant toute opération sur le solde du capital de Suez pour tenter de surmonter les réticences de sa cible.
Le groupe s’est ainsi engagé, après l’acquisition du bloc de 29,9 % auprès d’Engie, à ne déposer une offre publique sur le reste du capital de Suez qu’à la condition qu’elle soit amicale.
« Pour y parvenir, Veolia propose à Suez de se donner une période de six mois expirant le 31 mars 2021, pendant laquelle les parties feront leurs meilleurs efforts pour rechercher les bases communes d’un accord relatif à la mise en œuvre du projet porté par Veolia », a-t-il précisé.
En contrepartie, il a cependant demandé à Suez de désactiver immédiatement la fondation de droit néerlandais mise en place par sa cible pour sanctuariser son activité Eau France, dont Veolia prévoit la cession au fonds Meridiam pour éviter tout problème de concurrence.
Engie a souhaité que cette condition soit levée. « Soit ils se mettent d’accord et la fondation est désactivée, soit ils ne se mettent pas d’accord et Veolia ne pose plus cette condition », a résumé le président de l’énergéticien, Jean-Pierre Clamadieu. « Il faut qu’on arrive à une offre qui soit clairement et sans aucune ambiguïté une offre amicale.
Aucune offre alternative de Suez
Suez avait auparavant, sans surprise, repoussé les nouvelles avances de Veolia et pressé Engie de se donner du temps.
Suez, qui s’est opposé avec force à la manœuvre de son concurrent direct, n’a pas réagi dans l’immédiat mercredi soir. Le groupe a été jusqu’à présent incapable de monter une offre alternative avec des investisseurs afin de conserver son indépendance.
Il a toutefois présenté un document au conseil d’Engie à la dernière minute, selon M. Clamadieu. Mais c’était selon lui « une vague marque d’intérêt qui ne contenait ni le prix, ni le consortium d’investisseurs au nom duquel il était fait, ni les conditions d’exécution… »
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