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Prêts immobilier : taux d’endettement maximum porté à 35% et durée allongée à 27 ans - Le Parisien

Le robinet du crédit s'entrouvre un peu plus pour ceux qui souhaitent devenir propriétaires. Réuni ce jeudi 17 décembre, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), l'autorité chargée de surveiller et de préserver la stabilité du système financier français, a assoupli les conditions d'octroi des prêts immobiliers qu' elle avait fortement resserrées en 2019. « Il est essentiel que les Français puissent accéder facilement et dans les meilleures conditions au crédit lorsqu'ils sont primo-accédants… C'est le point clé de notre politique », a justifié le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, également président du HCSF.

Portée par un afflux massif de liquidités avec la crise liée au Covid-19, la production de crédits atteint des records (23,4 milliards d'euros en octobre). Et rien ne semble venir la freiner, pas même la hausse continue des prix de l'immobilier.

Aider les primo-accédants et soutenir le marché

C'est tout l'enjeu des trois ajustements décidés ce jeudi et qui devraient entrer en vigueur début janvier. Le premier concerne le taux d'endettement (également appelé taux d'effort, c'est-à-dire la part des mensualités rapportée aux revenus du ménage), qui grimpe de 33 % à 35 %. Ce gain de deux points est particulièrement salué par les professionnels qui bataillaient pour depuis plusieurs mois.

« Nous avons eu parfois des refus de crédit pour un endettement à 33,1 %, ce qui n'a pas de sens », justifie Julie Bachet, directrice générale du courtier Vousfinancer. « Un couple avec 3000 euros de revenus pourra emprunter 15 000 euros de plus à 1,5 % sur 25 ans (262 542 contre 247 539 euros) avec une mensualité accrue de 60 euros par mois seulement, en s'endettant à 35 % au lieu de 33 % », calcule-t-elle.

Une plus grande latitude laissée aux banques

Le deuxième ajustement vient rallonger de deux ans la durée maximale d'endettement, qui passe de 25 ans à 27 ans mais « exclusivement dans le cas d'un achat dans le neuf ou d'un bien nécessitant la réalisation de gros travaux », souligne-t-on de source proche du HCSF. Cette extension de deux ans vise à tenir compte du différé d'amortissement − souvent de deux ans − lié aux délais de construction (achat sur plans).

Enfin, dernière modification : la latitude laissée aux banques pour accepter certains dossiers hors des clous est portée de 15 % à 20 % afin d'aider, là encore, les primo-accédants. En contrepartie de son geste, le HCSF précise que ses recommandations prendront un caractère contraignant à partir de l'été 2021, ce qui signifie qu'une banque contrevenant à ces nouvelles mesures pourra être sanctionnée.

« Les lobbies ont encore frappé »

Ces coups de pouce au crédit ont aussitôt été salués par les courtiers en crédit et par les banques, représentées par la Fédération bancaire française (FBF). « C'est une très bonne nouvelle qui permet de tenir compte des besoins de logements et d'adapter de manière pratique les règles d'octroi du crédit aux attentes des ménages dans la maîtrise collective des risques », a commenté Maya Atig, sa directrice générale.

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s'est montré moins enthousiasme. « Nous avons décidé un ajustement limité, raisonnable, de certains critères, mais à la condition qu'on garde clairement et fermement le cap : celui d'arrêter une dérive continue des conditions d'octroi qui exposerait les ménages au risque du surendettement ».

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Or, c'est justement ce que craignent les associations de protection des consommateurs. En tête desquelles la CLCV. « Ces largesses sont faites pour faire marcher la machine à béton, mais pas pour aider les consommateurs », lance son président Jean-Yves Mano. « Les lobbies ont encore frappé, s'insurge-t-il, cela va profiter aux promoteurs et propriétaires, qui vont bénéficier de la flambée des prix de l'immobilier, mais pas aux emprunteurs qui peuvent très vite se retrouver surendettés en cas de chômage avec cette crise ».

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