Search

AstraZeneca : le troisième vaccin bientôt approuvé mais des livraisons retardées - Le Journal du dimanche

En ce début d'année folle, les doses de vaccins se multiplient moins vite que le variant anglais à travers l'Europe. A chaque semaine son retard de livraison. C'est logique, car de nouveaux produits sont parachutés sur le marché sans que l'appareil industriel ait été dimensionné pour produire dans de tels volumes en si peu de temps ; c'est trop long quand une troisième vague menace. Après les retards de livraison annoncés par Pfizer-BioNTech la semaine dernière, le groupe suédo-britannique AstraZeneca a expliqué vendredi que les quantités fournies seraient moins importantes que prévu en raison d'une "baisse de rendement" sur son site de fabrication en Belgique.

Lire aussi - Troisième confinement : ce n'est plus qu'une question de jours

Retard de livraison, mais calendrier de mise sur le marché accéléré

Initialement, la Commission européenne en avait réservé jusqu'à 400 millions de doses. Selon une source française proche du dossier, l'Hexagone, où 1 million de professionnels de santé et de plus de 75 ans ont été vaccinés, devrait être moins touché que certains autres pays européens, confrontés à des baisses allant jusqu'à 80% des doses prévues (pour la Lituanie). "Comme la semaine dernière, on a été prévenus au dernier moment par le laboratoire, soupire la même source. Ce n'est pas une bonne nouvelle : il y a toujours de nouveaux obstacles."

Seule consolation, le calendrier de mise sur le marché de ce sérum inventé par une équipe de chercheurs de l'université d'Oxford au Royaume-Uni et produit par AstraZeneca devrait s'accélérer (très) légèrement. Après leurs homologues britanniques ou brésiliens, les experts de l'Agence européenne du médicament à Amsterdam pourraient donner leur feu vert jeudi (au lieu de vendredi comme annoncé).

Lire aussi - Yves Lévy, professeur d'immunologie clinique : "Le virus pourrait circuler pendant des années"

Nul doute que les données des essais cliniques auront été examinées soigneusement car le sérum, pas encore autorisé aux Etats-Unis, a fait l'objet de critiques en novembre à cause d'une confusion lors de la présentation des résultats intermédiaires de ces études. Le laboratoire s'était ainsi vanté d'une efficacité moyenne de 70% (contre plus de 90% pour ceux de PfizerBioNTech et Moderna), selon une méthode douteuse qui avait conduit l'entreprise à lancer une investigation supplémentaire.

Première livraison mi-février

Une fois la décision validée par la Commission européenne, la Haute Autorité de santé française (HAS) se penchera sur le dossier. Lors de l'approbation des vaccins de PfizerBioNTech puis de Moderna, le processus de validation avait pris environ quarante-huit heures mais les décisions européennes étaient tombées en milieu de semaine. Là, elles seront connues en fin de semaine et l'autorisation finale pourrait ne survenir qu'à partir du 1er février.

S'il semble acquis que l'issue sera positive, un suspense demeure concernant le public cible de ce troisième antidote. "Il est possible que l'Agence européenne du médicament nous dise que ce vaccin-là ne sera pas pour les personnes âgées", a expliqué Olivier Véran cette semaine.

La première livraison de ce sérum, plus facile à conserver (au réfrigérateur) et à transporter que les deux prototypes à ARN déjà sur le marché, est attendue pour la deuxième semaine de février. "Tout peut malheureusement bouger mais on table encore sur plus de 2 millions de doses en février, en deux fois, sur 4 millions en mars et sur 9 millions en avril", indique une autre source.

Dans des centres ou en ville?

Lundi soir, une réunion sera organisée à l'Elysée, en présence des ministres concernés, de responsables administratifs et de scientifiques, pour faire le point sur le dossier "vaccin" que Macron supervise en direct. En plus de la question du confinement et des retards de production, il sera question du dispositif à mettre en oeuvre pour administrer ce troisième bouclier.

Ce vaccin à vecteur viral baptisé "Covishield" par son fabricant était présenté jusqu'à cette semaine encore comme un "game changer" capable d'accélérer la cadence de la campagne d'injections. Sera-t-il administré dans des centres de vaccination ou bien en ville, dans les cabinets médicaux ou infirmiers?

Une fois ce casse-tête démêlé, restera celui qui agite tous les acteurs en ce mois de janvier : bien contingenter les doses en attendant les produits de CureVac (en mars peut-être) et de Janssen (en avril), s'assurer que les publics prioritaires, et notamment les personnes âgées, soient immunisés en premier. Pour fluidifier le dispositif, la HAS a donné samedi son accord à un allongement du délai entre les deux doses vaccinales.

Let's block ads! (Why?)

https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMieWh0dHBzOi8vd3d3LmxlamRkLmZyL1NvY2lldGUvU2FudGUvYXN0cmF6ZW5lY2EtbGUtdHJvaXNpZW1lLXZhY2Npbi1iaWVudG90LWFwcHJvdXZlLW1haXMtZGVzLWxpdnJhaXNvbnMtcmV0YXJkZWVzLTQwMjA1NTjSAX1odHRwczovL3d3dy5sZWpkZC5mci9Tb2NpZXRlL1NhbnRlL2FzdHJhemVuZWNhLWxlLXRyb2lzaWVtZS12YWNjaW4tYmllbnRvdC1hcHByb3V2ZS1tYWlzLWRlcy1saXZyYWlzb25zLXJldGFyZGVlcy00MDIwNTU4LmFtcA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "AstraZeneca : le troisième vaccin bientôt approuvé mais des livraisons retardées - Le Journal du dimanche"

Post a Comment

Powered by Blogger.