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Article réservé à nos abonnés Bernard Arnault rachète les sandales Birkenstock - Le Monde

Usine Birkenstock à Goerlitz (Allemagne), en mai 2016.

C’est une alliance susceptible de heurter certaines sensibilités esthétiques, mais qui témoigne du potentiel indéniable des coopérations franco-allemandes. Birkenstock, la plus allemande des sandales, a conquis le cœur de Bernard Arnault, le patron du groupe français LVMH, emblématique du luxe et de l’élégance. Birkenstock a annoncé, vendredi 26 février, avoir vendu une majorité des parts de l’entreprise au fonds d’investissement franco-américain L Catterton, cofondé par le groupe LVMH, et à la holding familiale Financière Agache, société d’investissement privée de Bernard Arnault.

Pour Birkenstock, c’est la fin d’une ère. Depuis 1774, le fabricant des célèbres sandales est resté une entreprise strictement familiale, très attachée au « made in Germany ». 25 millions de paires de sandales et chaussures, quasi exclusivement fabriquées en Allemagne, ont été vendues par le groupe en 2019, pour un chiffre d’affaires de 720 millions d’euros et 130 millions d’euros de bénéfices. La société de taille modeste a réussi à vendre très cher son image de marque : selon les observateurs, la valorisation de la société pourrait atteindre 4 milliards d’euros. Le codirecteur de Birkenstock, Oliver Reichert, s’est empressé de préciser qu’aucune délocalisation de la production n’était prévue.

Une incroyable consécration

Interrogé vendredi matin par le quotidien Handelsblatt, M. Reichert a expliqué les raisons d’une telle césure. Il s’agit d’installer rapidement la marque sur les marchés en forte croissance. Avec ou sans chaussettes, la sandale sera bientôt portée partout en Chine, au Japon, en Corée, en Inde, espère la famille Birkenstock, qui conserve une participation minoritaire au capital. « Grâce aux nouveaux copropriétaires, nous acquérons d’excellents accès et contacts en Asie et au Moyen-Orient, qui nous permettent d’accélérer notre croissance, » a déclaré M. Reichert. « Le fait que chez L Chatterton, ce soit le propriétaire de LVMH, Bernard Arnault, qui donne le ton, permet d’imaginer quelles opportunités s’offrent à nous. Nous avons cherché un partenaire pour les 250 prochaines années. »

Le deal est une incroyable consécration pour Birkenstock : la marque est devenue « iconique », aurait déclaré Bernard Arnault lui-même. La sandale longtemps jugée ringarde, typiquement allemande, associée à l’anticonformisme, au mouvement baba cool, ou même à l’anti-style connaît depuis quelques années un engouement mondial. La caractéristique principale de Birkenstock est la semelle de liège en creux, dotée de reliefs épousant la forme du pied, littéralement appelée « lit de pied » (Fußbett en allemand).

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