Dans la litanie des (mauvais) résultats financiers de 2020, ceux de la SNCF étaient parmi les plus attendus. On savait le groupe public ferroviaire rudement atteint, comme toutes les entreprises de la mobilité. Le spectre d’un trou de 4 milliards d’euros se dessinait…
Finalement, la douloureuse est moindre : le groupe ferroviaire affiche une perte nette de 3 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 30 milliards, en recul de 14 % par rapport à 2019. La partie train longue distance, dont le chiffre d’affaires est divisé par deux en un an, accumule une perte de 1,5 milliard d’euros. Entre inquiétude et espoir, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, dresse un bilan de santé du groupe qu’il dirige depuis novembre 2019.
Dans quel état est la SNCF, après 2020 ?
Elle a tenu. Elle a résisté à une crise sans précédent, d’abord sociale, jusqu’à mi-février, puis sanitaire. On voit bien qu’il y a deux parties très différentes dans l’année écoulée. Je rappelle qu’au premier semestre 2020, le groupe a affiché une perte de 2,5 milliards d’euros. Cela veut dire qu’au second semestre, la SNCF a perdu « seulement » 500 millions supplémentaires. Nous avons su réagir en montant en urgence des plans d’économies et de maîtrise de nos coûts, qui ont eu un impact favorable sur la trésorerie du groupe de 2,5 milliards d’euros à fin 2020. Et, en même temps, nous nous sommes préparés pour arriver lancés, au service d’une politique de reconquête et de volume, quand la crise sera terminée.
Cela démontre la résilience de notre modèle économique. Certes des activités ont été en souffrance : Eurostar, avec une baisse de 75 % de l’activité, le TGV, à − 54 %. Mais Geodis [logistique, fret routier et aérien], qui représente désormais près d’un quart de notre chiffre d’affaires, est en hausse de 4,5 %. Notre internationalisation – avec Geodis et Keolis [transport urbain et périurbain] – nous permet aussi de compenser les pertes en France. Bien évidemment, cela nous renforce dans notre conviction de ne pas nous séparer de ces filiales.
Alors, oui, nous avons été touchés. Mais les cheminots sont aussi prêts à rebondir. Je suis convaincu qu’il y aura un « momentum » pour le train en sortie de crise. Les planètes sont alignées : la Commission européenne pousse le ferroviaire avec son « Green Deal », la Convention citoyenne s’est prononcée très clairement en faveur du train comme solution de mobilité durable.
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