Un habitant de Thuir (Pyrénées-Orientales) a reçu une dose du vaccin AstraZeneca issue du lot suspect ABV5300. Ce dernier a été retiré dans plusieurs pays d’Europe, après que des troubles de la coagulation ont été signalés chez quelques patients ayant été vaccinés. Sans qu’un lien formel soit établi pour l’instant entre les deux.
Son certificat de vaccination est formel, Gérard a bien reçu une injection du vaccin AstraZeneca issue du lot suspect ABV5300. Le lot en question a été retiré de la circulation dans cinq pays d’Europe (trois pays baltes, Luxembourg et Autriche) par précaution, après l’apparition de troubles de la coagulation chez des patients vaccinés.
Selon L’Indépendant, des flacons du lot suspect ont donc bien été utilisés en France, contrairement aux déclarations d’Olivier Véran lors d’une conférence de presse jeudi 11 mars. Il semble néanmoins que celui-ci évoquait un autre lot suspect, distribué en Italie et non en France. Gérard, 71 ans, a donc reçu sa première dose de vaccin le dimanche 7 mars au centre hospitalier de Thuir (Pyrénées-Orientales). Ce jour-là, une opération "coup de poing" pour accélérer la campagne vaccinale se tient dans l’hôpital.
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D’autres patients concernés
Des créneaux horaires ont été libérés et les habitants du département éligibles à la vaccination étaient au rendez-vous. Depuis le début de la campagne, 17 000 personnes ont reçu leur première dose de vaccin AstraZeneca dans les Pyrénées-Orientales, dont 6 000 doses livrées le 3 mars dernier, le même jour que le flacon issu du lot incriminé.
Impossible pour l’instant de savoir combien de flacons issus de ce lot ont été utilisés. Mais en plus de Gérard, au moins neuf autres personnes ont reçu une dose issue de la même fiole, chaque flacon de vaccin AstraZeneca en contenant dix.
Plus d’informations sur le site de L’Indépendant.
Ce qu'en disent les rapports de pharmacovigilance
"Bien qu’il n’y ait qu’un seul cas (de trouble de coagulation, NDLR) en France à ce jour, mais compte tenu de sa gravité et de l’existence de cas autrichiens de thromboses multiples ayant conduit à la suspension du lot ABV5300, nous considérons qu’il y a un signal sur les cas de coagulopathies", explique l'Agence du médicament dans son rapport hebdomadaire de pharmavigilance publié vendredi 12 mars. Elle précise néanmoins que pour ce cas précis, "au regard des données disponibles, rien ne permet de conclure que cet effet soit en lien avec le vaccin". Et d'ajouter : "Dans le cadre de la surveillance renforcée, l’ANSM et le réseau français des CRPV [centres régionaux de pharmacovigilance] portent une attention toute particulière à ces évènements thrombo-emboliques".
Pour ce qui est de l'analyse générale du suivi des patients déjà vaccinés avec AstraZeneca, elle se montre rassurante : "Parmi ces cas, il n’y a pas de cas de décès, pas de cas de mise en jeu du pronostic vital et on ne retrouve pas de cas de thrombose et de thrombopénie."
Pour rappel, à la date du vendredi 12 mars, seuls quatre pays européens ont totalement suspendu par précaution le recours au vaccin AstraZeneca : le Danemark, la Norvège, l'Islande et la Bulgarie.
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