C'est le deuxième plan social d'envergure depuis la reprise de SFR par Numericable en 2014. Il prévoit par ailleurs d'embaucher 1000 jeunes.
Nouveau coup dur pour les salariés de SFR. L'opérateur prévoit de supprimer 1700 postes, sur 9500, selon les syndicats. Du côté de la direction, le périmètre pris en compte est un peu plus large avec un total de 15.000 salariés. Les suppressions d'emplois portent donc sur 18% des effectifs selon les syndicats et 11%, selon la direction.
Il s'agit du deuxième plan social d'envergure depuis la reprise de SFR par Numericable en 2014. «Nous avions alors conclu un accord sur l'emploi avec la direction, qui s'était engagée à maintenir les effectifs à 9500 postes. L'accord avait été prolongé en 2017, jusqu'en décembre 2020», explique Abdelkader Choukrane, délégué syndical central de l'Unsa SFR. Les suppressions de postes devraient donc faire chuter les effectifs de SFR sous la barre des 9.500 salariés. «Pourtant, les télécoms un secteur d'avenir, on en a besoin comme l'eau et l'énergie», déplore-t-il.
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La pilule est d'autant plus amère pour les salariés du groupe que les opérateurs télécoms ont fait preuve de résilience dans la crise actuelle. SFR a d'ailleurs enregistré une progression de 2,4% de son chiffre d'affaires en 2020, avec une amélioration de sa marge nette à la clef. «L'Unsa ne comprend pas cette décision, les salariés sont inquiets. Les suppressions ne sont pas justifiées au regard de la santé d'Altice et du périmètre. Nous ne comprendrions pas que la ministre du Travail n'intervienne pas», ajoute Abdelkader Choukrane.
Adaptation du modèle
Pour certains salariés, Altice - la maison mère de SFR- prend le «prétexte du Covid» pour effectuer ces suppressions de postes. La direction du groupe voit au contraire, dans la crise actuelle «un accélérateur de transformation, avec d'avantage de numérique dans les organisations». Reflet de cette évolution, 400 des 1700 postes supprimés le seront dans les boutiques. Par ailleurs, SFR prévoit de procéder à l'embauche de 1.000 jeunes, des «nouveaux talents», pour s'adapter à l'évolution de l'environnement. Il s'agira, par exemple, d'embauches dans le domaine de la cybersécurité.
Le groupe cherche à inscrire ce plan, fondé sur des départs volontaires, dans le cadre plus large d'une nouvelle orientation stratégique, avec notamment, la promesse d'accélérer dans le développement de la fibre et de la 5G en France. Il a ainsi pour ambition de raccorder 90% des foyers français à la fibre et de couvrir 98% des communes de plus de 10.000 habitants en 5G d'ici 2025.
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