Selon les syndicats, les salariés des premiers niveaux, soit entre 60 et 80 % du personnel, vont bénéficier de 3 à 4 % d’augmentation, quand celle prévue pour les niveaux 5, c’est-à-dire les patrons, est de 20 %
Les organisations patronales de l’hôtellerie-restauration ont annoncé avoir proposé ce jeudi 18 novembre une nouvelle grille des salaires avec une moyenne d’augmentation de 10,5 %, lors des négociations avec l’ensemble des syndicats de la branche.
« Les organisations professionnelles du secteur (GNC, GNI, SNRTC, UMIH) ont présenté une grille des salaires commune avec une moyenne d’augmentation de 10,5 %, soit au-delà de ce qui avait été annoncé début octobre », a indiqué l’Umih, la principale organisation patronale, dans un communiqué.
« Ils viennent juste avec une grille qui ne répond pas aux attentes », a réagi Nabil Azzouz (FO). « La masse des salariés des premiers niveaux, qui concerne entre 60 et 80 % du personnel, va bénéficier de 3 à 4 % d’augmentation seulement. Cela ne rattrape même pas l’inflation. En plus, c’est cette population qui part en masse et qu’on essaye d’attirer », a-t-il souligné.
En revanche, « il y a 20 % d’augmentation prévue pour les niveaux 5, c’est-à-dire les patrons. Il faut être rationnel, cette orientation est inquiétante », a ajouté le syndicaliste. « Le compte n’y est pas », a ajouté Arnaud Chemain, (CGT, 1er syndicat). « C’était plus une réunion qu’une négociation. La CGT et la CFDT (2e syndicat) ont fait des contre-propositions et les employeurs nous ont répondu qu’ils n’avaient pas de mandat de leurs conseils d’administration pour négocier. On a senti une grosse crispation ».
« Selon leur proposition, le bas de l’échelle gagne 3,5 %. Cela représente 48,50 euros brut par mois en plus. Dans les niveaux plus élevés, les augmentations sont plus significatives », a-t-il relevé.
Syndicats trop gourmands
« Côté salarié, pour seule réponse, une contre-proposition de grille des salaires avec une augmentation moyenne de 34,50 % nous a été présentée », ajoute l’Umih. « Pour les quatre organisations professionnelles, cette proposition est déconnectée de la réalité des entreprises, en cette période de sortie de crise ». « Nous avons proposé 25 % d’augmentation et la CFDT a été encore plus gourmande », a précisé le représentant CGT.
« Des choses vont maintenant se décanter en bilatérales, on a quatre semaines pour avancer », a indiqué Stéphanie Dayan (CFDT). « Notre proposition était la plus élevée, mais sans 13e mois. Et quand on retire les cadres, on est à 24 % ». « J’ai dit que nous souhaitions une augmentation modérée si elle s’accompagnait de la mise en place du 13e mois », a dit son collègue de FO.
« La négociation n’est pas un chantage », a déploré Thierry Grégoire, le négociateur de l’Umih. « Je n’ai jamais vu ça. Beaucoup de salariés sont dans des niveaux intermédiaires et on a encore un million de salariés qui méritent d’être revalorisés ». « On est prêt à rediscuter, mais pas à ces niveaux. On a un agenda avec deux calendriers : la grille des salaires puis des négociations sur le reste et les conditions de travail. Ce serait irresponsable de ne pas signer une nouvelle grille avant la fin de l’année », a-t-il prévenu.
Une nouvelle réunion de négociations est prévue le 16 décembre.
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