Selon Benoit Serre, vice-président de l'ANDRH, l'association nationale des DRH, les salariés en contact avec du public sont les plus touchés.
Malgré la vaccination intensive, l'essor de la cinquième vague du covid provoque un début d'hémorragie dans les entreprises. Les arrêts de travail sont depuis quelques semaines en forte hausse constate Benoit Serre, vice-président de l'ANDRH, l'association nationale des DRH.
"Depuis un mois, on voit monter assez fortement dans toutes les entreprises d'une part les absences liées à des cas de covid, les absences temporaires liées à des cas contact, de même que des absences liées aux fermetures de classes. Selon les régions ça diffère mais c'est relativement élevé", explique-t-il sur BFMTV ce mercredi.
S'il est difficile de citer des secteurs plus concernés que d'autres, Benoit Serre souligne que les secteurs "qui font que les gens sont en contact avec le public, pas forcément des hôtels et restaurants mais les commerciaux par exemple, ce sont plutôt ceux-là qui vont être touchés plus fortement que d'autres qui ne vont que dans un bureau pour en repartir le soir".
Rentrée de janvier tendue
"C'est assez préoccupant. Pour l'instant on a beaucoup d'alertes mais pas beaucoup d'arrêts de travail", nuance de son côté sur BFMTV Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Ile-de-France.
Mais la rentrée de janvier s'annonce tendue. "Comme vous le savez, aujourd'hui, il y a peu de clusters dans les entreprises, le virus est importé par le monde extérieur. Donc effectivement, si le variant Omicron vient en puissance, on est extrêmement inquiet. Il faudra renforcer les gestes barrières, le lissage des horraires dans les transports, encourager ceux qui ne peuvent pas télétravailler à venir avec leurs véhicules personnels", poursuit-il.
"C'est une vraie préoccupation car le début de l'année, c'est aussi important et d'ores et déjà, on a des clients qui nous disent de ne pas vouloir venir dans des établissements pour éviter d'être contaminés... c'est un peu désolant", souligne Bernard Cohen-Hadad.
Rappelons que selon une étude menée par le groupe de protection sociale Malakoff Humanis, plus d’un tiers des salariés (38%) auront été arrêtés pour raison de santé cette année. C'est au-dessus des chiffres de 2020 (36%), mais encore loin de ceux de 2019 (44%). La part des arrêts liés au Covid-19 double, passant sur l’année de 6 à 12%.
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