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Electricité : la disponibilité des centrales nucléaires françaises au plus bas - Le Monde

Le coeur du réacteur de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), le 8 septembre 2021.

Avec l’hiver, la France entre dans une période critique pour son approvisionnement en électricité. Et cette année plus que les autres. Sur 56 réacteurs nucléaires, 15 sont en effet à l’arrêt (treize pour maintenance ou rechargement de combustibles, deux disponibles mais non connectés au réseau – un réacteur de la centrale de Belleville (Cher) devant être reconnecté ce jeudi), indique EDF, qui a repéré des défauts sur des équipements critiques de certaines centrales. S’il n’y a pas de risque immédiat sur la fourniture de courant, sa filiale Réseau de transport d’électricité (RTE) a présenté, jeudi 30 décembre une actualisation de son « diagnostic » de novembre, qui plaçait les prochains mois sous « vigilance particulière ».

« Nous avons relevé le niveau de vigilance pour janvier, même si les conditions météorologiques sont favorables pour les premiers jours du mois, où le risque de recours à des moyens exceptionnels, voire à des délestages est très faible, précise Thomas Veyrenc, directeur exécutif en charge de la stratégie et de la prospective du gestionnaire des 100 000 kilomètres de lignes à haute tension. Nous sommes devant deux crises imbriquées : la situation sur le marché européen, avec des prix du gaz et de l’électricité très élevés, qui va durer ; et la situation propre à la France, qui doit faire face à la faible disponibilité de son parc nucléaire. »

Baisse structurelle

Cette baisse de disponibilité est structurelle, notamment en raison des visites décennales de plusieurs mois, préalables à toute décision de prolongation des centrales au-delà de quarante ans par l’Autorité de sûreté nucléaire. Or de nombreux réacteurs mis en service à la fin des années 1970 et au début des années 1980 sont dans ce cas. Mais à ces check-up complets s’ajoute l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a contraint l’exploitant à décaler le planning de ce « grand carénage » sur 2021-2022.

Enfin, EDF a annoncé, le 15 décembre, l’arrêt ou la prolongation de l’arrêt de Civaux (Vienne) et de Chooz (Ardennes), ses quatre plus grosses tranches (1 450 mégawatts chacune). Elle a détecté des défauts dans la tuyauterie du circuit d’injection de sécurité (eau borée) de certains de ces réacteurs, les derniers mis en service à la fin des années 1990. A eux seuls, ils alimentent environ 5 millions de personnes. La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a demandé à EDF des mesures pour « renforcer à court terme la sécurité d’approvisionnement » et de conduire « un audit indépendant sur la maîtrise industrielle et l’optimisation des arrêts de réacteurs à moyen terme ».

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