
Sévère correction à Wall Street, qui signe sa plus mauvaise semaine depuis l’éclatement de la crise du Covid-19. Emporté par les mauvais résultats de Netflix, qui a annoncé un nombre de nouveaux abonnés inférieur aux attentes, le Nasdaq, l’indice riche en valeurs technologiques, a reculé, vendredi 21 janvier, de 2,72 % tandis que l’indice plus large S&P 500 cédait 1,89 %.
Les marchés connaissent un début de panique, désormais convaincus que la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) relèvera ses taux au moins à quatre reprises cette année pour contrer l’inflation qui a atteint, en décembre 2021, 7 %.
Le Nasdaq en était à sa cinquième journée de recul consécutif. L’indice a perdu 12 % depuis le début de l’année et 15 % depuis son record de la fin novembre 2021. On est donc dans une zone dite de correction. L’indice S&P 500, lui, est en recul de 7,7 % depuis le début de l’année et en retrait de 8,7 % par rapport au plus haut du 4 janvier.
En réalité, la correction a commencé dès l’automne 2021 pour les valeurs technologiques en forte croissance, lorsqu’il s’est avéré que les taux de la Fed allaient remonter – les profits lointains et incertains de ces entreprises valent moins si le taux d’actualisation est plus élevé. Qu’une de ces valeurs annonce un résultat décevant, et la correction était brutale.
Tempête souterraine
Aujourd’hui, des entreprises dopées par le confinement comme Zoom (visioconférence) et Teladoc (télémédecine) ont vu leur cours divisé par quatre depuis leur plus haut tandis que ceux de Square (fintech) ou de Twitter ont été divisés par 2,5. Ce phénomène est passé inaperçu du grand public, les investisseurs vendant leurs actions de croissance pour acheter les titres des Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), qu’ils considéraient aussi sures que des bons du Trésor. L’indice ne bougeait pas, en dépit de la tempête souterraine.
Surtout, les boursiers n’ont pas vraiment cru la banque centrale américaine, lorsqu’elle a annoncé, à l’issue de sa réunion de décembre 2021, que l’inflation n’était pas provisoire et qu’il y aurait sans doute trois hausses des taux en 2022. Il a fallu attendre la publication des minutes des débats de l’institution, début janvier, pour que les marchés prennent peur. Les taux d’intérêt à dix ans sont passés de 1,5 % à 1,75 % et même les stars de la cote ont dévissé. Apple, Microsoft, et Google ont perdu entre 11 % et 15 % depuis leur plus haut, Facebook, Tesla et Amazon entre 20 % et 25 %, Nvidia un tiers et Netflix près de 43 % de sa valeur.
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