
La Bourse de Paris a effacé une bonne partie de ses pertes de la veille, certains investisseurs espérant que les sanctions occidentales contre la Russie n’auront qu’un impact limité sur l’économie mondiale. Le marché prend également acte d’une information de l’agence Interfax selon laquelle la Russie se dit prête à envoyer une délégation ministérielle à Minsk en vue d’entamer des discussions avec l’Ukraine.
Le retournement haussier de Wall Street en fin de séance jeudi a servi de catalyseur à un mouvement d’achats à bon compte. Le marché reste néanmoins attentif aux derniers développements en Ukraine, alors que les troupes russes seraient désormais dans les faubourgs de Kiev. Aux Etats-Unis, l’indice core PCE des dépenses de consommation personnelle, mesure de l’inflation la plus suivie par la Fed, a accéléré à 5,2% sur un an en janvier, soit l’augmentation la plus forte sur 12 mois depuis 1983.
A 14h45, le Cac 40 progresse de 2,93% à 6.711,82 points dans un volume d’affaires de 3 milliards d’euros. L’indice parisien cède désormais 9% par rapport à son record du 5 janvier, quittant ainsi théoriquement la zone de correction franchie jeudi. A Francfort, le Dax gagne 3,11%, tandis qu’à Moscou le Moex rebondit de 18,78% après une chute de plus de 33%. Les contrats futures mars sur indices américains ont totalement effacé leurs pertes de la matinée. Jeudi, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont respectivement gagné 1,5% et 3,3% après avoir cédé jusqu’à 2,6% en séance pour le premier et 3,5% pour le second.
Les investisseurs sont passés de l’aversion au risque à une position d’attente afin de se donner le temps de la réflexion sur les implications des dernières sanctions occidentales contre la Russie, et leurs conséquences sur l’économie mondiale. Les mesures annoncées par les Etats-Unis et l’Union européenne ne sont pas aussi fortes que redouté. Les occidentaux ont ciblé plus durement les banques et les entreprises publiques, sans pour autant aller jusqu’à exclure Moscou du système banquier international Swift. Washington n’a pas non plus souhaité viser directement les exportations de gaz et de pétrole russe. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé les occidentaux à durcir les sanctions contre Moscou et à renforcer leur aide militaire.
Interrogations sur l’attitude de la Fed
« L’offensive russe est intervenue dans une période d’inflation déjà élevée et de pénurie de matières premières au niveau mondial, et les pays occidentaux ont immédiatement cillé. Le processus de sacrifier l’Ukraine à la géopolitique a commencé », résume Jeffrey Halley, analyste marché chez Oanda. En conséquence, le pouvoir d’attraction des achats en baisse « devient irrésistible », conclut-il.
Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, le sursaut du marché tient probablement au fait que « les investisseurs ont décidé de reconsidérer l’exposition des Etats-Unis à la crise russe, ou encore l’éventualité que la guerre en Ukraine puisse pousser la Fed à baisser le ton en matière la politique monétaire ». Selon l’outil FedWatch de CME Group, la probabilité d’une hausse de 50 points de base du taux des Fed funds le 16 mars est évaluée à 21%.
Résultats record pour Saint-Gobain, Casino plombé par sa dette
Thales monte de 3,6%, toujours porté par l’attrait pour les valeurs de défense en cette période de tensions géopolitiques. Dassault Aviation prend encore 2,7%.
Saint-Gobain progresse de 7% après avoir fait état d'un résultat d'exploitation record en 2021. Le groupe a bénéficié du dynamisme du secteur de la construction aux Etats-Unis et en Asie et de son exposition au marché européen de la rénovation. Il indique par ailleurs avoir augmenté ses prix pour tenter de compenser l’impact de l’inflation.
Valeo décroche de 11% après des prévisions pour 2022 « nettement inférieures » aux estimations des analystes de RBC Capital, notamment en termes de marge d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) et de cash-flow. L’équipementier automobile a présenté son nouveau plan stratégique « Move Up », qui vise notamment à porter sa marge d’Ebitda à environ 14,5% à l’horizon 2025. Le groupe va également céder pour 500 millions d'euros d'actifs non stratégiques en valeur afin de se désendetter.
Casino chute de 10,8% et retombe sur des niveaux inédits depuis 30 ans alors que le groupe de distribution a fait part d'une forte augmentation de sa dette nette en France en 2021.
Vallourec bondit de 24%. Le fabricant de tubes sans soudure a présenté des comptes annuels supérieurs aux attentes, portés par un très bon quatrième trimestre et une forte demande en Amérique du Nord. L’optimisme est de mise pour 2022, grâce à la dynamique américaine et à l’envolée des cours du pétrole.
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