
En Allemagne la flambée des prix de l'énergie a entraîné une hausse historique de l'inflation de 7,3% sur un an en mars, selon les premières estimations de l'Office fédérale de la statistique (Destatis). Le conseil économique des Sages anticipe cependant une inflexion cette automne qui devrait limiter l'inflation à 6,1% cette année. Sous l'effet du rattrapage des salaires, elle devrait atteindre à 3,4% l'an prochain.
En cas de rupture d'approvisionnement en gaz russe, les prix devraient grimper sensiblement et l'inflation pourrait atteindre jusqu'à 9% en 2022.
La diversification à marche forcée de l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne va « nécessiter des investissements importants et devrait entraîner une hausse des prix de l'énergie à moyen terme. Une plus grande sécurité énergétique renforce cependant la position de l'Allemagne et de l'UE face à la Russie, tout comme le renforcement décidé de la capacité de défense », soulignent les Sages dans leur rapport.
Risque substantiel de récession
Compte tenu de la flambée des prix de l'énergie et des problèmes accrus d'approvisionnement liés à la guerre en Ukraine, le Conseil des sages a réduit de près de deux tiers ses prévisions de croissance. Le produit intérieur brut ne devrait plus augmenter que de 1,8 % en 2022. Mais ces prévisions n'intègrent pas une rupture des livraisons de gaz russe.
Un tel scénario comporterait un « risque substantiel de récession » pour l'Allemagne selon les quatre économistes. Le PIB allemand pourrait encore être amputé de 3 à 5 points de pourcentage cette année par rapport à leurs prévisions, ce qui impliquerait un recul de -1,2 % à -3,2 % du PIB sur l'année.
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