
A l'instar de plusieurs géants de l'économie américaine comme Apple en passant par Boeing et Ford, ExxonMobil a annoncé prendre ses distances avec la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
ExxonMobil est le dernier grand groupe pétrolier en date à annoncer se retirer de la Russie, en quittant progressivement le champ d'exploitation pétrolière et gazière Sakhalin-1.
L'entreprise américaine gère ce projet depuis 1995 au nom d'un consortium comprenant des filiales de l'entreprise russe Rosneft, une société indienne et une compagnie japonaise, et en possède 30%. Elle exploite trois grands champs pétroliers et gaziers offshore avec des opérations basées sur l'île de Sakhaline.
Mais "en réponse aux événements récents" le groupe a entamé "le processus d'arrêt des activités" et prend des mesures pour en sortir "progressivement".
"Au vu de la situation actuelle", le groupe a aussi choisi de ne plus investir dans de nouveaux projets en Russie.
4 milliards de dollars en Russie
Les actifs d’Exxon en Russie sont évalués à 4.055 milliards de dollars, d’après son dernier rapport annuel, déposé il y a quelques jours. L’entreprise avait commencé à renvoyer des employés américains de Russie, selon Reuters. Exxon aurait même envoyé un avion sur l'île de Sakhaline pour récupérer du personnel.
ExxonMobil suit ainsi l'exemple de certains concurrents internationaux, comme les groupes britanniques Shell et BP, l'italien Eni ou le norvégien Equinor, qui ont aussi prévu de se séparer de leurs parts dans plusieurs projets communs avec des entreprises russes.
Le français TotalEnergies a lui plutôt penché pour le statu quo en choisissant de ne pas quitter la Russie mais de ne pas y investir davantage d'argent.
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