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Guerre en Ukraine : Carlsberg et Heineken prêts à céder leur activité en Russie - Le Monde

Usine Heineken, à Mons-en-Barœul (Nord), en 2014.

A quelques heures d’intervalle, Carlsberg et Heineken ont rendu leur verdict sur leur implantation en Russie. Les deux brasseurs, ont, en effet, annoncé, lundi 28 mars, qu’ils étaient prêts à se retirer et à vendre les actifs dont ils disposent dans ce pays.

Heineken a dégainé le premier. Le groupe néerlandais a dévoilé son intention de quitter la Russie. Début mars, il avait déjà pris la décision de ne plus produire et commercialiser sa marque-phare Heineken dans ce pays, de stopper toute opération de promotion et de ne plus engranger de bénéfices sur place. Cette fois, l’idée est de transférer la propriété des actifs du brasseur à un nouvel actionnaire. Toutefois, en attendant cette cession, et pour éviter tout risque de nationalisation, la filiale poursuit son activité. Heineken s’engage également à ce que ses 1 800 salariés soient rémunérés jusqu’à la fin 2022.

Hausse des taxes

Le néerlandais était entré sur le marché russe en 2002 en achetant une première brasserie à Saint-Pétersbourg. Il en possède, désormais, sept sur l’ensemble du territoire, où il commercialise des marques internationales comme Heineken ou Amstel mais aussi des marques locales comme Okhota, Sedoy Ural ou Amur Pivo. Le groupe, qui ne donne aucune précision sur son volume d’affaires, estime que son retrait de Russie se traduira dans ses comptes par une perte de 400 millions d’euros.

Carlsberg avait devancé son rival, puisqu’il a fait ses premiers pas sur le marché russe en 2000. En 2008, il est devenu actionnaire majoritaire de la société Baltika Breweries, créée en 1990 à Saint-Pétersbourg. Quatre ans plus tard, le danois en devenait seul propriétaire. Depuis, le parcours de cette filiale n’a pas été de tout repos. Comme tous ses concurrents, il s’est retrouvé confronté au durcissement des réglementations, à la hausse des taxes, à la dévaluation du rouble et à la guerre des prix. Il a même été contraint de fermer deux usines en 2015.

A la suite de l’invasion de l’Ukraine, Carlsberg avait expliqué, le 9 mars, qu’il lançait une revue stratégique pour évaluer sa position en Russie. Sa conclusion est donc tombée. « Nous avons pris la décision difficile et immédiate de céder complètement notre business en Russie », a précisé le groupe dans un communiqué. Le danois, qui possède huit usines et emploie 8 400 salariés en Russie, estime le chiffre d’affaires de sa filiale à 870 millions d’euros et son bénéfice opérationnel à 90 millions d’euros. Le brasseur, qui n’a pas chiffré le montant de la perte comptable lié à ce retrait, s’engage également à poursuivre l’activité tant que la cession ne sera pas effective.

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