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Guerre en Ukraine : les entreprises françaises face au dilemme de quitter la Russie - Le Figaro

La pression est montée d'un cran sur ces sociétés présentes en Russie alors que le président ukrainien en personne les a pointées du doigt, ce mercredi.

Alors que Volodymyr Zelensky a exhorté, ce mercredi, devant le Parlement français, les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir «la machine de guerre» russe et à quitter ce pays, elles se retrouvent face à ce dilemme politique et économique. Le Figaro dresse un bilan du choix des principales entreprises françaises présentes en Russie.

Les entreprises qui ont décidé de suspendre leurs activités

Le constructeur automobile français Renault, qui a été publiquement ciblé par le président ukrainien pour ses activités en Russie, a annoncé mercredi soir suspendre immédiatement les activités de son usine de Moscou et évaluer «les options possibles concernant sa participation» dans sa grosse filiale russe, AvtoVAZ.

En ce qui concerne les banques françaises, BNP Paribas et le Crédit Agricole ont fait le choix de suspendre leurs activités en Russie près d'un mois après l'invasion de l'Ukraine. Ces décisions ne devraient cependant pas peser trop lourdement sur les résultats des deux banques. Dès le début du conflit, BNP et le Crédit Agricole ont indiqué être assez peu présents et exposés sur les marchés russes et ukrainiens.

Nombre de groupes français ont également d'ores et déjà décidé de suspendre leurs opérations dans ce pays. C'est le cas des géants du luxe comme LVMH, Kering et Hermès, mais aussi d'Airbus, Safran et Alstom.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Renault suspend son activité à Moscou

Les entreprises qui restent en Russie

Adeo, la holding de Leroy Merlin à qui le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé mercredi, parmi d'autres entreprises, de quitter la Russie, a répondu qu'une fermeture serait considérée comme une «faillite préméditée», «ouvrant la voie à une expropriation qui renforcerait les moyens financiers de la Russie». Adeo a en revanche assuré avoir «décidé au début du conflit de suspendre les nouveaux investissements» en Russie, où le groupe déclare compter 45.000 collaborateurs pour une grosse centaine de magasins.

Autre enseigne de l'Association Familiale Mulliez fortement implantée en Russie, Auchan qui compte 231 magasins russes pour un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros, soit plus de 10% de son activité mondiale. Auchan n'a pas souhaité faire de commentaire après l'intervention de Volodymyr Zelensky devant le Parlement français.

La Société Générale n'a pas bloqué ses services en Russie où elle est très présente. Sa filiale Rosbank compte en effet comme un poids lourd du marché bancaire russe, avec 12.000 employés et 2 millions de clients.

Enfin, la plateforme de covoiturage BlaBlaCar, très présente en Russie où elle exploite aussi des bus, reste dans le pays mais va cesser d'y investir. «BlaBlaCar maintient un service sur place, mais isole son activité en Russie du reste de l'entreprise et annule tous les projets de développement liés à ce marché», a précisé la société française dans un communiqué, disant «(assumer) sa responsabilité d'employeur à protéger les 100 employés de sa filiale et sa communauté.»

Arrêter d'acheter du gaz russe ?

De son côté, le géant français TotalEnergies a décidé de ne plus conclure ou renouveler des contrats d'achat de pétrole et de produits pétroliers russes d'ici fin 2022. Mais le groupe refuse de renoncer au gaz. Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a affirmé mercredi que son groupe ne pouvait pas renoncer au gaz russe, expliquant avoir souscrit «des contrats de 25 ans».

Sur ce point, pour Jean-Pierre Clamadieu, président du groupe énergétique français Engie, l'éventuelle décision de cesser d'acheter du gaz russe appartient aux gouvernements européens. «Si nous décidions d'arrêter d'acheter du gaz russe, ça suppose immédiatement des décisions des pouvoirs publics pour faire face à une forme de pénurie», a-t-il estimé mercredi sur France Info. «Et du coup nous sommes vraiment convaincus que c'est une décision qui doit être prise par la puissance publique et probablement par l'Europe, parce que c'est elle qui a la capacité à prendre de telles décisions et à l'accompagner des mesures qui seraient nécessaires», a-t-il ajouté.


À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: «La première urgence c'est de devenir indépendant du gaz russe», affirme Bruno Le Maire

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