
Pour aider les Français à faire face la hausse des prix de l'énergie, le gouvernement a annoncé réfléchir à de nouveaux dispositifs. Différentes pistes sont explorées.
Dans son allocution aux Français sur la guerre en Ukraine le 2 mars dernier, Emmanuel Macron, avait indiqué avoir "demandé au Premier ministre d’élaborer, pour les prochains jours, un plan de résilience économique et social pour répondre à toutes ces difficultés" liées "aux perturbations des flux commerciaux et à l’augmentation des prix".
Le lendemain, Jean Castex confirmait la tenue de discussions avec les "partenaires sociaux sur le pouvoir d’achat", "en début de semaine"
Si l'on ne connaît pour l'heure l'issue de ces réunions ni les options privilégiées par le gouvernement, alors que pour la première fois le prix du litre de gazole a dépassé celui du sans-plomb 95 à la pompe à la faveur d'une hausse vertigineuse, différentes pistes sont sur la table.
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Nouvelle indemnité inflation
L'option d'une prime ponctuelle, une nouvelle indemnité inflation, fait partie des dispositifs envisagés. Une aide de ce type d'un montant de 100 € a déjà été versée entre décembre dernier et février à quelque 38 millions de personnes aux personnes dont le revenu est inférieur à 2.000 € par mois.
Malgré son coût pour les Finances publiques, un peu moins de 3 milliards d'euros, c'est plutôt son caractère ponctuel plaide en défaveur de la mesure. L'envolée des prix à la consommation des matières premières comme de l'énergie semble en effet ne pas être partie pour s'arrêter de sitôt. Les effets d'une aide ponctuelle de 100 euros risquent de s'avérer dérisoires face à une augmentation des prix à moyen et long terme.
Une telle mesure est pourtant bien susceptible de produire des "effets bénéfiques pour soulager les classes populaires", assure auprès du Parisien en France Nicolas Goetzmann, chef économiste à la Financière de la Cité, spécialisée dans la gestion d’actifs.
Baisse des taxes sur les carburants
Autre piste possible : une baisse de la taxation des carburants, qui représente 60% du prix final payé par le consommateur.
Mais la mesure a déjà été écartée à maintes reprises par le gouvernement. Bruno Le Maire pointant son coût exorbitant pour les Finances publiques pour un résultat quasiment invisible à la pompe.
Une baisse de 1 centime des prix à la pompe grâce à une baisse des taxes "représente un demi-milliard d’euros, donc c’est très coûteux pour un résultat que les Français ne verront pas", avait assuré le ministre de l'Économie sur Europe 1 en octobre dernier.
Bruno Le Maire se montrait alors "davantage favorable à un dispositif comme le chèque carburant plutôt qu’à une baisse de la fiscalité".
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"Bouclier tarifaire"
Face à la hausse des prix du gaz, le ministre de l'Économie a milité, mardi dernier sur France info, pour une prolongation "jusqu’à la fin de l’année" du "bouclier tarifaire" instauré sur les tarifs réglementés du gaz. La mesure doit normalement s'achever au 30 juin. Il a également prôné son extension "pour certaines entreprises".
Les annonces de l'exécutif sont en tout cas très attendues par de nombreux Français, alors que l'inflation a atteint 4,1% sur un an en février, contre 3,3% le mois précédent, selon des estimations provisoires publiées mercredi par Eurostat.
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