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Livret A : cinq chiffres pour comprendre le mastodonte français de l'épargne - Les Échos

Annoncée mi-juillet, la mesure est entrée en vigueur ce lundi 1er août : la rémunération du Livret A passe de 1 % à 2 %, un niveau inédit depuis 10 ans. Ce doublement fait suite à celui déjà opéré en début d'année, conséquence directe de l'inflation galopante de ces derniers mois.

Cette hausse devrait se poursuivre l'an prochain, a déjà prévenu le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, alors que l'inflation continue d'augmenter et que les taux directeurs remontent. De quoi donner une place plus centrale encore au plus célèbre des produits d'épargne en France.

55 millions de livrets

C'est le nombre de Français qui possèdent un livret A. Un taux de détention de près de 81 %, qui confirme la place prédominante qu'occupe ce produit - plafonné à 22.950 euros pour les personnes physiques - dans les choix d'épargne des Français.

Ce nombre est d'ailleurs très supérieur aux autres solutions de placement vers lesquelles se tournent traditionnellement les Français. L'assurance-vie, deuxième placement financier le plus diffusé dans l'Hexagone, n'était ainsi détenue que par 40,5 % des ménages en 2021, selon le Cercle de l'Epargne.

Le livret de développement durable et solidaire (LDDS) se situe un pas derrière. Ce « petit frère » du livret A, également réglementé et qui bénéfice du même taux, est toutefois moins populaire : seuls 35,9 % des ménages en détenaient un en 2021.

324 milliards d'euros

Il s'agit de l'encours du Livret A à fin 2021. Un montant qui grimpe à 343,1 milliards d'euros si l'on y inclut les personnes morales, et qui a encore augmenté de 16,5 milliards depuis le début de l'année 2022.

Depuis 2008, l'encours du livret A a ainsi été multiplié par un peu plus de deux, ce qui fait qu'il représente aujourd'hui près de 40 % de l'encours total des produits de l'épargne réglementée.

En 2021, ce montant devançait celui du Plan d'Epargne Logement (PEL), estimé à 291,3 milliards d'euros, et celui du LDDS, qui s'élève à 125,9 milliards d'euros, indiquait récemment la Banque de France dans son rapport annuel de l'épargne réglementée. Ces trois produits captaient 89 % des encours de l'épargne réglementée l'an passé.

24 milliards d'euros

C'est le solde net du Livret A en 2021, qui est donc venu gonfler l'encours total. Dans le détail, les Français ont versé 225 milliards d'euros sur leurs livrets, et en ont retiré 201 milliards d'euros. Ces mouvements, sur les retraits comme sur les versements, ont été plus importants qu'en 2020, et bien supérieurs aux moyennes des flux observés depuis 2009.

Pour François Villeroy de Galhau, qui s'exprimait sur le sujet il y a deux semaines lors de la présentation annuelle du rapport sur l'épargne réglementée, ces mouvements seraient liés aux « perturbations post-Covid » ainsi qu'à la reprise économique, qui ont suscité davantage d'arbitrages de la part des ménages.

5.800 euros

C'est l'encours moyen d'un Livret A à fin 2021, en hausse de 300 euros sur un an. Un niveau bien inférieur au plafond de 22.950 euros, mais qui cache une forte concentration : à peine 14 % des livrets A présentent un encours supérieur à 19.125 euros. Et ils représentent à eux seuls près de 55 % de l'encours total des livrets A. De même, pendant la période de crise sanitaire, le mouvement de « surépargne » s'était logiquement concentré sur les ménages les plus aisés .

10,4 milliards d'euros de prêts

C'est le montant, en euros, des prêts signés par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en faveur de la construction de logements sociaux à l'issue de l'année 2021. Un chiffre en hausse de 6 % sur un an, qui a permis de construire 85.300 nouveaux logements sociaux et d'en rénover 81.600 à l'issue de l'année dernière.

Le sujet est étroitement lié à la rémunération et à la collecte du livret A, puisque le fonds d'épargne de la CDC (qui centralise 60 % de l'épargne réglementée, soit presque 300 milliards d'euros) sert à refinancer ces prêts.

Reste que la hausse du rendement du livret A inquiète les bailleurs sociaux. Mi-juillet, l'Union sociale pour l'habitat alertait sur l'alourdissement de la charge de la dette. « Il y a un an, le taux du Livret A était à 0,5 %. Ce quadruplement du taux alourdit la charge de la dette du secteur de plus de 2,1 milliards d'euros en année pleine, soit 10 % du montant total des loyers ».

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