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La crise énergétique rebat les cartes du budget 2023 - Le Monde

Gabriel Attal, ministre chargé des comptes publics, et Bruno Le Maire, ministre de l’économie, sortent du conseil des ministres, à l’Elysée, le 7 juillet 2022.

Un « budget de responsabilité », qui permette à la fois de « protéger les Français » face aux effets de l’inflation et de la crise énergétique, de tenir les finances publiques, et de respecter les ambitions de politique économique du président de la République Emmanuel Macron : c’est l’épineuse feuille de route qu’ont commencée à dérouler Bruno Le Maire et Gabriel Attal, mardi 13 septembre, en vue de la préparation du projet de loi de finances (PLF) pour 2023. Le ministre de l’économie et son homologue délégué aux comptes publics, qui présenteront le projet de texte en conseil des ministres le 26 septembre, devaient transmettre mercredi au Haut Conseil des finances publiques les principales hypothèses économiques sur lesquelles il est bâti.

Alors que les grands axes de ce premier budget du nouveau mandat semblaient se dessiner cet été, les dernières semaines sont venues tout chambouler. Nouvelle flambée des prix de l’énergie sur fond de guerre en Ukraine, diffusion de l’inflation aux prix alimentaires, menace de récession en Allemagne et en Chine, crainte des effets indirects du resserrement de la politique monétaire sur l’économie : « la situation économique se caractérise par de fortes tensions européennes et internationales », a dû admettre Bruno Le Maire, tout en répétant, comme il le fait depuis la rentrée, que « la France résiste » et qu’il n’est pas question de « céder au catastrophisme ».

Résultat : la croissance de la France attendra au moins 2,5 % cette année, comme prévu, mais Bercy a en revanche été contraint d’abaisser son objectif pour 2023, jusque-là à + 1,4 %. La hausse du produit intérieur brut (PIB) n’est plus attendue qu’à 1 % l’an prochain, alors que l’inflation devrait rester élevée au moins jusqu’en février, a indiqué le ministre de l’économie. Elle est encore prévue à + 4,2 % en 2023, et + 5,3 % cette année (en juillet, le gouvernement ne tablait que sur 5 %).

« Cette prévision [de 1 % de croissance du PIB] suppose que nous arrivions à passer l’hiver dans des conditions acceptables. C’est pour cela que nous avons anticipé la mise en place de mesures de sobriété, de délestage ou la relance de la production nucléaire », justifie-t-on à Bercy. La dette publique devrait atteindre 111,5 % du PIB en 2022 et 111,2 % l’an prochain, selon les projections du ministère.

« Ralentir la baisse des impôts »

Comment, dans ces conditions, tenir les objectifs de finances publiques que s’est fixé l’exécutif, et notamment les 5 % de déficit public en 2023, prélude à un retour aux 3 % en fin de quinquennat promis par le chef de l’Etat ?

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