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Nucléaire : RTE alerte sur le danger d'une grève à rallonge - Le Figaro

Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité en France estime toutefois «très faible» à «modéré» le risque pour la sécurité d'approvisionnement en électricité dans les prochaines semaines.

À cause du mouvement de grève initié par la CGT, la perturbation du planning d'entretien et de travaux des centrales nucléaires met en danger l'approvisionnement électrique de la France cet hiver, alerte RTE. « Les mouvements sociaux sur le parc nucléaire ont conduit à des prolongations d'arrêt généralement de deux à trois semaines sur les réacteurs dont la remise en ­service était imminente, écrit le gestionnaire du réseau dans sa réactualisation des perspectives ­hivernales. Une prolongation du mouvement social aurait des conséquences importantes sur le cœur de l'hiver. »

La grève touche notamment la centrale de Gravelines (Nord), la plus grande de France, dont des salariés ont voté lundi, lors d'une assemblée générale, la poursuite du débrayage. En cette journée de grève inter­professionnelle, la participation des salariés d'EDF à la grève s'est élevée à 21 %, en baisse par rapport aux précédentes journées d'action. De premières réunions bilatérales entre direction et syndicats (CGT, FO et CFDT) débuteront mercredi après la signature de l'accord salarial de branche.

Le conflit coûterait jusqu'à 120 millions d'euros par jour, d'après une source proche du dossier. RTE ne table que sur 45 gigawatts de capacité nucléaire en fonctionnement au plus fort de l'hiver. C'est 5 giga­watts de moins que l'année dernière, qui fut déjà une saison froide tendue. Si ce n'était la grève, les perspectives de production d'électricité d'origine nucléaire s'éclairciraient, a ajouté RTE. Une dizaine de réacteurs sont actuellement arrêtés pour le contrôle d'un problème générique de corrosion sous contrainte. Ces travaux sont achevés sur quatre sites. De quoi « dérisquer » en partie le scénario hivernal de RTE, d'autant plus que le gestionnaire du réseau observe une baisse de la consommation électrique de l'ordre de 3 % à 4 % (corrigé des effets météo) ces ­dernières semaines.

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