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Credit Suisse : en Europe, la tension ne retombe pas - Le Monde

Le siège londonien de Credit Suisse, le 16 mars 2023.

Cinquante milliards de francs suisses, soit l’équivalent en euros, n’auront donc pas suffi. L’enveloppe mise en urgence à la disposition de Credit Suisse mercredi 15 mars dans la soirée par la banque centrale helvétique et la Finma, l’autorité de tutelle de l’établissement, n’aura soulagé les investisseurs que pendant vingt-quatre heures : après un rebond de 19 % jeudi, le cours de Bourse de la banque a rechuté de 8 % vendredi, tandis que sur le marché de la dette, ses obligations se traitent près d’un tiers en dessous de leur valeur d’émission.

Et une fois de plus, Credit Suisse a entraîné avec elle la plupart des grands noms de la banque européenne, de BNP Paribas (– 2 % sur la journée de vendredi) à Deutsche Bank (– 1,5 %) en passant par Santander (– 4,8 %). Le secteur bancaire accuse ainsi un repli de 2,8 % sur la journée de vendredi et de 13 % sur l’ensemble de la semaine.

Certes, l’influence de Wall Street et les doutes sur la santé financière des banques régionales américaines expliquent en partie ce nouveau repli, mais les difficultés de Credit Suisse restent la première préoccupation des investisseurs européens.

« Les 50 milliards de francs apportés par les autorités représentent finalement très peu : Credit Suisse a déjà perdu 110 milliards de dépôts au quatrième trimestre 2022 et ses engagements hors bilan représentent 14 000 milliards, estime Matthieu Bailly, directeur général délégué de la société de gestion Octo AM. Ces 50 milliards ne permettent donc que de parer au plus pressé face à un problème de liquidité, en attendant de trouver une solution de long terme. »

La crainte d’une contagion

Pour beaucoup d’observateurs, cette solution passe par un rachat de la totalité de Credit Suisse ou d’une partie de ses activités par UBS, l’autre grande banque de la Confédération. Problème : selon plusieurs sources citées par l’agence Bloomberg, l’une et l’autre sont opposées à un rapprochement forcé. Les deux groupes n’ont fait aucun commentaire.

Le flou sur l’avenir de Credit Suisse continue donc d’attiser la crainte d’une contagion progressive de ses difficultés au reste du secteur, malgré les multiples déclarations, de responsables de la Banque centrale européenne entre autres, sur la bonne santé de celui-ci.

« Toutes les banques européennes ont des liens entre elles. On considère généralement que le système de compensation des opérations est parfait, et qu’à la fin, tout s’équilibre. Mais ça ne fonctionne jamais aussi bien le jour où il faut déboucler toutes les positions », reconnaît M. Bailly.

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