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SVB : la Bourse de Paris s'enfonce dans le rouge, plombée par les déboires des banques américaines - Les Échos

Du rouge à perte de vue. Les marchés boursiers européens ont creusé leurs pertes ce lundi, fragilisés par les difficultés du secteur bancaire américain. Les mesures d'urgence annoncées par la Fed et le Trésor dimanche soir n'ont de toute évidence pas suffi à rassurer les investisseurs.

A Paris, l'indice CAC 40 s'enfonçait dans le rouge en début de matinée. Après avoir ouvert en légère baisse, l'indice parisien a creusé ses pertes au cours de la matinée, au point de franchir à la baisse le seuil des 7.000 points pour la première fois depuis la fin du mois de janvier.

L'indice phare de la Bourse de Paris affichait en début d'après-midi des pertes de plus de 3 %, en route vers sa plus forte baisse depuis mars 2022 et les premiers jours suivant l'invasion russe de l'Ukraine. La même tendance s'imposait sur les autres places européennes, les chutes les plus importantes étant enregistrées à Milan (-4,2 %) et à Madrid (-3,4 %).

Au même moment, Wall Street ouvrait en nette baisse. L'indice S&P 500, le plus large des marchés américains, chutait de 1,4 % peu après l'ouverture, alors que le Nasdaq à forte coloration technologique chutait d'environ 1 %.

SVB et les banques plombent la Bourse

Le secteur financier est sans surprise le plus touché. Au sein de l'indice paneuropéen Stoxx 600, en recul de 2,7 %, les banques affichaient les plus lourdes pertes (-6,2 %) en début d'après-midi. L'allemande Commerzbank, qui a récemment rejoint l'indice DAX, chutait de 14,7 %, tandis que Banco Sabadell abandonnait 10,9 %, Banco BPM reculait de 8,9 % et Unicredit de plus de 8 %.

A Paris, l'ensemble des 40 membres du CAC 40 évoluait en territoire négatif, à l'exception de L'Oréal (+0,04 %) avec les banques Société Générale (-7,3 %) et BNP Paribas (-7 %) en queue de peloton. Hors de la zone euro, Credit Suisse accusait également le coup, perdant 14 %. Le coût de la protection contre un risque de défaut (CDS, credit default swap) de la banque zurichoise, qui, en début de mois, avait dû repousser la publication de son rapport annuel, a bondi et atteint un niveau inédit.

Alors qu'une deuxième banque américaine a été placée en faillite au cours du week-end, la new-yorkaise Signature Bank apr�ès la Silicon Valley Bank vendredi, les autorités se veulent rassurantes sur l'impact de ces banqueroutes. « Je ne vois pas de risque de contagion, donc il n'y a pas d'alerte spécifique », a déclaré ce matin Bruno Le Maire , ministre de l'Economie et des Finances, au micro de France Info. « Nous avons des banques qui sont solides », a-t-il souligné, qui « ne sont pas exposées à un seul secteur d'activité », a-t-il insisté, critiquant en creux la dépendance des banques américaines en difficulté au secteur de la tech, dans le cas de SVB, et des cryptos, pour Signature.

Peu après l'ouverture de Wall Street, les banques régionales qui présentent le même type de fragilités que SVB continuaient de dévisser. Le titre de First Republic Bank a été suspendu temporairement après avoir chuté de 65 % à l'ouverture, la banque ayant échoué à rassurer sur sa liquidité. La banque de Phoenix Western Alliance Bancorp cédait 75 %, son titre également suspendu. Quant à la banque de Beverly Hills PacWest Bancorp, elle chutait de 42 %. Du côté des grands groupes bancaires, Wells Fargo lâchait 7,3 %, Citigroup 6,5 % et Bank of America 7,4 %.

Niveau de stress extrême

Les investisseurs craignent que la chute des trois banques, en comptant la liquidation de Silvergate Capital en milieu de semaine dernière, soit juste la partie émergée de l'iceberg. Signe du niveau de stress extrême des marchés financiers, les rendements obligataires connaissent une détente spectaculaire.

Les investisseurs cherchent refuge du côté des emprunts d'Etat. Résultat : leurs prix montent et leurs rendements, qui évoluent en sens inverse, baissent. Après avoir perdu 20 points de base vendredi, les taux américains à 10 ans baissaient encore de 25 points de base lundi à la mi-journée. En moins de 3 séances ils sont passés de 4 % à 3,45 %. Le Bund allemand profite, lui aussi, de cette recherche de titres sûrs. Lundi le taux allemand à 10 ans est passé de 2,50 % à 2,20 %.

Les investisseurs pariant aussi sur une modération du resserrement monétaire , la chute des taux courts est encore plus impressionnante. Lundi, le rendement des T-notes américain ou du Schatz allemand à 2 ans perdait plus de 55 points de base, à respectivement 4 % (contre 5 % en milieu de semaine dernière) et 2,54 %. Du jamais vu depuis la grande crise financière de 2008.

Avec la baisse de la rémunération des actifs de référence en dollar le billet vert cédait 1,8 % contre le yen et 1 % contre le franc suisse, deux devises qui profitent, à l'inverse, de leur statut de valeur refuge.

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