
Rien ne va plus chez Casino, mais les jeux sont loin d’être faits. Depuis 2015, Jean-Charles Naouri, le bâtisseur et principal propriétaire du groupe de distribution (Monoprix, Franprix, Cdiscount, Naturalia…), tente d’écoper pour sauver son empire qui se noie dans un océan de dettes. La remontée des taux et l’inflation, qui pénalise une activité à très faible marge, ont rendu caduque cette stratégie. Pour les milieux d’affaires, c’est une évidence : M. Naouri va devoir frapper fort.
Pour assainir sa situation financière, le groupe a besoin à la fois de réduire sa dette et de renforcer son capital. Les communiqués diffusés lundi 24 avril montrent qu’il en prend le chemin. Casino a ainsi annoncé qu’il « étudiait la possibilité » de demander l’ouverture d’une procédure de conciliation, ce qui préfigure une restructuration pour certains types de dettes subordonnée ou hybride : le groupe est endetté à hauteur de 6,4 milliards d’euros, dont 3,6 milliards non sécurisés.
En parallèle, les propositions de repreneurs affluent. Casino a ainsi révélé qu’il avait reçu une offre émanant de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky (actionnaire indirect du Monde), soutenu par Fimalac, la holding de Marc Ladreit de Lacharrière, proposant de renflouer le groupe par le biais d’une augmentation de capital de 1,1 milliard d’euros.
Le premier apporterait 750 millions d’euros et le second 150 millions, le solde étant souscrit par les actionnaires existants. Alors que la capitalisation du distributeur atteignait 700 millions d’euros lundi avant l’ouverture de la Bourse, une telle injection donnerait le contrôle de Casino à EP Global Commerce, la société contrôlée par M. Kretinsky : il détiendrait entre 45 % et 70 % du tour de table, en fonction des hypothèses de conversion des créances en capital.
Partenariats stratégiques
M. Kretinsky, qui détient 25 % de Fnac Darty, possède déjà 10 % de Casino. Il est également actionnaire à hauteur de 40 % de l’allemand Metro. Quant à M. Ladreit de Lacharrière, il avait apporté en 2020 un financement de 215 millions d’euros aux holdings à travers lesquelles M. Naouri contrôle le groupe de distribution.
Cette proposition est-elle compatible avec le rapprochement à l’étude entre, d’un côté, les enseignes françaises de Casino et, de l’autre, Teract, la société cotée contrôlée par la coopérative céréalière InVivo ? Casino affirme que c’est le cas, mais les fondateurs de Teract ne cachent pas au Monde que, pour eux, il s’agit d’un « projet concurrent ».
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