
« Sur quelles bases [Daniel] Kretinsky [actionnaire indirect du Monde] s’appuie-t-il pour affirmer qu’une augmentation de capital de 1,1 milliard d’euros est nécessaire ? » « Quel sera l’impact sur le capital de l’entrée de la structure Teract ? » « Plus le plan de désendettement avance, plus la dette augmente et plus le cours de Bourse s’effondre. » « Jusqu’à quand le groupe Casino sera-t-il dirigé comme une ZAD ? »
Parmi les quelque 500 actionnaires, soit 60 % des votants, présents mercredi 10 mai à la Maison de la Chimie, à Paris, pour l’assemblée générale (AG) du groupe Casino, qui exploite 9 100 magasins sous différentes enseignes (Casino, Monoprix, Franprix…), beaucoup étaient venus exprimer leur exaspération et surtout chercher des réponses sur les opérations capitalistiques en cours.
Ils ne les ont pas eues. L’état-major du Groupe Casino n’est pas sorti de l’ordre du jour, éludant d’un « ces questions doivent être posées à M. Kretinsky lui-même », ou enjoignant aux actionnaires de se référer aux différents communiqués « envoyés le 24 avril ». « Nous n’avons pas d’autres remarques sur le projet Teract. »
Cela n’a pas empêché ceux-ci d’approuver, dans le plus grand calme, l’ensemble des résolutions soumises au vote. Tout en étant perplexes sur les capacités de redressement du groupe au sortir de l’AG. Comme Denis, cet actionnaire individuel qui n’a pas souhaité donner son nom. Il « avait acheté ses actions à 60 euros, qui valent aujourd’hui moins de 7 euros », et ne comprend pas « pourquoi Casino ne lance pas une augmentation de capital » à laquelle il souscrirait. Ou encore Anne, qui, elle aussi sous couvert d’anonymat, dit ne plus y croire. « Plus personne ne va chez eux, car ils ne sont pas compétitifs ». Et en ce qui concerne les projets en cours, elle a « l’impression qu’on [les roule] dans la farine ».
Au travers de deux communiqués distincts, le Groupe Casino avait fait état, le 24 avril, des discussions exclusives en vue d’un rapprochement de ses enseignes de distribution françaises avec le groupe Teract (Jardiland, Gamm vert, Boulangerie Louise), dont l’actionnaire majoritaire est le géant de l’agroalimentaire InVivo ; discussions auxquelles s’est joint le groupe Intermarché. Il signalait aussi d’une offre émanant de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, soutenu par Fimalac, la holding de Marc Ladreit de Lacharrière, proposant de renflouer le groupe Casino par le biais d’une augmentation de capital de 1,1 milliard d’euros.
Situation intenable
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0 Response to "Le groupe Casino donne la priorité à son désendettement et évite les questions qui fâchent lors de son assemblée générale - Le Monde"
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