
Casino a publié ce matin sa « proposition aux parties prenantes de la conciliation » (en libre-téléchargement ici). En clair : l’offre de renoncement aux créances sur le groupe. Inutile de préciser que ça pique… Pour faire simple, Casino propose aux créanciers d’abandonner pour environ 5 milliards d’euros de dettes. Ce qui en ferait – excusez du peu – le plus gros abandon de créances jamais vu en France.
A ce stade, ça n’est qu’une proposition. Donc ouverte à négociation. Il n’empêche, les conséquences sont connues. Comme une partie de la dette serait convertie en actions Casino, le titre s’est écroulé en Bourse, sous l’effet de la dilution à venir : – 33 % à midi. D’ailleurs, Casino l’écrit noir sur blanc : « Quel que soit le plan de restructuration final, les actionnaires de Casino seront massivement dilués et Rallye perdra le contrôle de Casino ». En clair, Jean-Charles Naouri acte aujourd’hui qu’il ne sera plus à horizon désormais prévisible le maître chez Casino (je renvoie sur cet édito de mai sur le bilan de « JCN » parce qu’il n’est pas que négatif).
Le calendrier justement : la prochaine étape est fixée à lundi. Les « parties prenantes de la conciliation » ont jusqu’au 3 juillet pour faire leurs offres. Outre les créanciers et les deux acteurs prêts pour une reprise, d’un côté Zouari-Niel-Pigasse et de l’autre Kretinsky, de nouveaux candidats au renflouement pourraient se présenter. Carrefour ou Auchan par exemple. Mais ils peuvent aussi attendre que d’autres reprennent le « paquet » avant de le découper et ainsi espérer s’arroger tel ou tel morceau. Bref, la partie de poker menteur n’est pas terminée. Normal, on est… au Casino.
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