Lorsqu’il a vu, début juillet, les chiffres de ses ventes de cartables et de trousses – premiers achats de rentrée scolaire des Français –, Adrien Peyroles n’était pas très rassuré. Le directeur général de Bureau Vallée a immédiatement fait le parallèle entre « les articles de maroquinerie qui coûtent cher dans la liste des courses de rentrée » et le « report des achats d’investissement que les Français font depuis quelques mois ».
Il craint qu’avec l’inflation qui restreint les budgets, les familles se disent que « le cartable fera une année de plus », alors qu’« il fait trois rentrées en moyenne ». « Cela pourrait signifier une mauvaise année pour nous », s’imagine-t-il, après une rentrée 2022 moins catastrophique que prévu. Trop tôt toutefois pour en tirer des conclusions.
La majeure partie des ventes de fournitures scolaires s’effectue généralement après le versement de l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Attribuée mercredi 16 août à 3 millions de familles, elle a été revalorisée cette année de 5,6 %.
Hausse du cours du papier
Ce coup de pouce financier sera, plus que jamais, l’un des moteurs d’achat cette année, alors que le coût de la scolarité a augmenté de 11,3 % sur un an, selon l’enquête de la Confédération syndicale des familles (CSF), dévoilée mercredi. Une envolée par rapport aux années précédentes (2,64 % en 2022 et 0,75 % en 2021). « Les familles subissent de plein fouet la hausse des prix malgré un comportement d’achat raisonnable », souligne la CSF.
Les relevés de prix en supermarchés effectués début juillet par l’association UFC-Que choisir montrent une augmentation de 10 % du prix des fournitures sur un an. Et de 14 % sur les produits de papeterie.
« Sur le papier façonné, comme les cahiers, nous subissons aujourd’hui la hausse des cours du papier qui date d’octobre 2022, au moment où la matière première a été achetée. Idem pour les produits d’écriture comme les stylos », expliquent Nadège Helary, présidente de l’Association des industriels de la papeterie et du bureau et directrice générale de Staedtler France, et Philippe Surun, directeur commercial de Bic en France. Ecriture et papeterie concentrent les deux tiers des achats de fournitures scolaires, selon l’institut GfK.
« 2023 s’annonce comme une année difficile », craint aussi Romain Lacroix, PDG de l’entreprise familiale française Maped. Lui qui alterne tous les trois ans avec son frère Antoine à ce poste « croise aussi les doigts », craignant que ses ventes de gommes, taille-crayons et compas ne pâtissent des « arbitrages des Français avec le niveau d’inflation élevé sur les produits alimentaires ». Il mise sur des innovations pour les convaincre, comme ses crayons de couleur constitués entièrement de mine, bien accueillis par les enseignes en février lors de la signature de ses contrats annuels de vente.
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