L'inflation américaine sans aucune mauvaise surprise en juillet, le Cac 40 toujours en hausse de 1% - Investir

C’était « la » statistique à risque pour les marchés cette semaine. Il n’y a pas eu de mauvaise surprise. Les prix à la consommation ont augmenté de 3,2% aux Etats-Unis au mois de juillet, un peu en-deçà des 3,3% attendus par le consensus. Hors éléments volatils que sont l’énergie et l’alimentation, l’inflation ressort à 4,7%, conformément aux anticipations et en légère décélération par rapport aux 4,8% de juin. Ce qui ne change en rien, donc, pour le moment, le scénario d’une pause dans les hausses de taux d’intérêt par la Fed lors de sa réunion de septembre. D’ici-là, les opérateurs prendront encore connaissance d’un rapport sur l’emploi et d’un autre sur l’inflation, au titre d’août cette fois.

« Ces chiffres reflètent principalement les niveaux encore élevés d’inflation retardée des prix du logement. En excluant également le logement, les prix de base ont baissé de 0,1% sur un mois en juillet et le taux d’inflation annuel n’était que de 2,5% (…) Ce qui signifie que la Fed est proche d’atteindre son objectif de stabilité des prix », se réjouit Paul Ashworth, économiste pour Capital Economics.

L’autre bonne nouvelle du jour tient au bon déroulement de la série d’émissions obligataires, d’un montant de 103 milliards de dollars en trois jours de la part du Trésor. Comme pour les échéances les plus courtes, mardi, celles de moyen terme réalisées hier ont pu être exécutées dans de bonnes conditions, notamment celle à 10 ans, sous la barre des 4%. C’est au tour des échéances à 30 ans ce jeudi, pour un montant de 23 milliards de dollars.

Nouvelle levée de restrictions au voyage en Chine

A New York, les futures sur indices laissent ainsi entrevoir des progrès de 0,6% pour le Dow Jones à 1% pour le Nasdaq Composite.

A Paris, le Cac 40 tient le cap de la hausse initiée dès le début de la matinée. Il gagne 1%, à 7.380.76 points, soutenu notamment par la bonne performance des mastodontes du luxe et de TotalEnergies.

La décision de la Chine de lever l’interdiction des voyages en groupe vers plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, la Corée du Sud et le Japon permet à LVMH et Hermès de gagner plus de 2%. Les compagnies aériennes européennes IAG (Britsih Airways, Iberia) et Lufhtansa gagnent autour de 1,5% à Londres et Francfort respectivement. Air France-KLM prend 2,1% tandis qu’Accor monte de 1,3%. A la Bourse de Tokyo, Japan Airport Terminal a bondi de 12% au plus haut de la séance.

Effet collatéral pour Schneider Electric et Thales

De son côté, TotalEnergies prend encore 1,3% alors que le Brent est à plus de 87 dollars, proche de son pic de 89,09 dollars du 23 janvier, sur fond de craintes en approvisionnement de pétrole et de hausse des prix du gaz. Le brut est en passe d’afficher une septième semaine consécutive de gain, ce qui pour la référence de la mer du Nord serait sa plus longue période depuis le début de 2022.

A l’inverse, Legrand, Saint-Gobain et surtout Schneider Electric sont affectés par les prévisions du numéro un mondial de terre cuite, l’autrichien Wienerberger (-8% à Francfort), dont le second semestre sera encore plus difficile que le premier en raison de la dégradation attendue des marchés de l’immobilier neuf et de la rénovation. Autre effet collatéral du jour, la baisse de Thales (-0,9%), qui trouve son origine dans le chiffre d’affaires un peu moins bon que prévu publié par l’allemand Rheinmetall, en recul du même ordre outre-Rhin.

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