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Voitures électriques : les constructeurs européens tremblent devant la concurrence chinoise - Le Télégramme

Les modèles électriques des constructeurs automobiles chinois, peu chers ou high-tech, attirent tous les regards au salon de l’automobile de Munich (IAA), l’un des plus grands au monde, qui a ouvert ce mardi. Fragilisés par ces nouveaux acteurs, les constructeurs allemands Volkswagen, BMW et Mercedes tentent de faire bonne figure, mais n’ont présenté aucun modèle prêt pour la commercialisation.

BMW a dévoilé son concept « Neue Klasse » (Nouvelle Classe) de six voitures électriques pour 2025, avec en ligne de mire la fin des moteurs à combustion en Europe en 2035. Mercedes a levé le voile sur le concept CLA, une gamme particulièrement peu gourmande en électricité. Et Volkswagen expose deux concepts, de la marque Cupra et de la VW.

Côté français, et plus concret, Renault a dévoilé son nouveau Scenic électrique, qui rapproche le monospace iconique des SUV. Il sera disponible dès 2024.

« Assaut sur l’Europe »

Mais ce sont surtout les marques non européennes qui attirent l’attention : pour son retour sur le salon après dix ans d’absence, Tesla a apporté une nouvelle version de sa populaire Model 3, référence de la gamme électrique, exposée pour la première fois à Munich. La concurrence chinoise, elle, « lance son assaut sur l’Europe » avec le salon, résume Ferdinand Dudenhöffer, expert du Center Automotive Research en Allemagne.

Le géant BYD est arrivé avec une série de modèles électriques pour le marché européen, aux côtés de Leapmotor, Dongfeng, ou encore Geely. Sur son stand, encore plus bondé que ceux des marques allemandes, BYD a présenté son modèle de SUV Seal U qu’il compte introduire dans les quinze pays du continent où il est présent.

Prix nettement inférieurs

Parmi les exposants, 41 % ont leur siège en Chine. Leur avantage est de proposer des modèles à des prix nettement inférieurs, alors que les voitures électriques d’entrée de gamme sont encore rares. Sur fond d’inflation persistante en Europe, « j’ai bien peur que les consommateurs n’aient pas les poches assez remplies pour passer à l’électrique », a déclaré à l’AFP Matt Lei, président de la division commerciale internationale de Leapmotor. « C’est là que nous voyons une opportunité », a-t-il ajouté.

Un modèle de voiture électrique compacte à 26 000 euros

La jeune start-up chinoise vient de se lancer en France, pour la première fois hors de Chine, avec un modèle de voiture électrique compacte à 26 000 euros. Mais les concurrents chinois « ne pourront pas proposer en Europe les mêmes prix qu’en Chine », juge le patron de Volkswagen, Oliver Blume, évoquant les frais de douanes, de transport ou ceux pour mettre en place un réseau de distributeurs.

Le premier constructeur européen ne juge pas la partie perdue, au contraire : « Nous allons continuer à travailler dur sur nos coûts » et les marges des modèles électriques pourraient atteindre celles des versions thermiques « dans la deuxième partie de la décennie », a-t-il assuré.

Renault « a aussi toutes les armes pour être compétitif »

« On a aussi toutes les armes pour être compétitifs et pour tirer notre épingle du jeu », fait écho le patron de la marque Renault, Fabrice Cambolive, évoquant « la qualité » des poduits et l’argument du « circuit court », avec une fabrication principalement européenne.

Le prix… et la technologie

Mais le prix n’est pas la seule valeur ajoutée des marques chinoises, beaucoup plus « technologiques », assure Spiros Fotinos, directeur Europe de la marque Zeekr (groupe Geely). « Les gens qui passent à l’électrique commencent à se renseigner sur toutes les technologies qu’ils peuvent obtenir pour le même prix et deviennent plus ouverts aux nouvelles marques », affirme-t-il.

Volkswagen, une stratégie « en Chine pour la Chine »

Les producteurs européens ont aussi fort à faire pour défendre leur place en Chine. Sur l’électrique, Volkswagen ne représentait que 3,1 % du marché l’an dernier alors qu’il est leader du marché thermique. Le groupe allemand est loin derrière les marques chinoises comme BYD (18 %) et l’américain Tesla (8,7 %). Pour s’affirmer, le géant allemand prévoit de renforcer sa stratégie « en Chine pour la Chine », en y localisant non seulement la fabrication, mais également la conception.

Autre présence attendue sur le salon de Munich, où 700 000 visiteurs sont attendus jusqu’à dimanche (contre 410 000 lors de l’édition précédente, en 2021), celle des mouvements écologistes. Lundi, des activistes de Greenpeace ont installé des carcasses de voitures dans le lac devant l’entrée principale du centre des expositions.

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