
Leader mondial du marché de l’eau minérale, Nestlé Waters a informé en 2021 les autorités françaises qu’il avait recouru à des traitements interdits d’ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales pour maintenir « leur sécurité alimentaire », a-t-il déclaré lundi 29 janvier à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du journal Les Echos.
Même si ces traitements « ont toujours eu pour objectif de garantir la sécurité alimentaire », ils « ont mené l’entreprise à perdre de vue l’enjeu de conformité réglementaire », a déclaré Nestlé Waters à l’AFP.
Les marques concernées, Perrier, Vittel, Hépar et Contrex, toutes propriétés de Nestlé, sont désormais « pleinement conformes au cadre réglementaire applicable en France », promet l’entreprise.
La réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales, qui doivent être naturellement de haute qualité microbiologique – contrairement à l’eau du robinet, qui est désinfectée avant de devenir potable. Une réglementation dont l’interprétation exclut les traitements ultraviolets et les filtres au charbon actif auxquels a eu recours Nestlé Waters au moins jusqu’en 2021, sans que la date exacte d’arrêt soit connue.
Mais l’entreprise justifie le recours à ces techniques par les « évolutions de l’environnement autour de ses sources, qui peuvent parfois rendre difficile le maintien de la stabilité des caractéristiques essentielles » de ses eaux, autrement dit leur sécurité alimentaire et leur composition en minéraux.
L’arrêt du recours à ces dispositifs de traitement et de filtration a obligé Nestlé Waters à suspendre l’activité de certains de ses puits dans les Vosges, du fait de « leur sensibilité aux aléas climatiques », conduisant à une réduction des volumes de production d’Hépar et de Contrex.
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