Les Parisiens sont invités à voter, ce dimanche 4 février, pour ou contre «la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes». Un rendez-vous attendu, notamment pour la maire de Paris, Anne Hidalgo qui souhaite réduire le nombre de SUV en circulation dans la capitale. Mais l’édile n’aurait pas toujours défendu cette position, tance un de ses détracteurs sur X, vidéo à l’appui. Dans l’extrait de dix-neuf secondes, la maire évoque «les usages des Parisiens par rapport à la voiture» : «C’est bien de pouvoir transporter plusieurs personnes, quatre c’est pas mal. C’est bien d’avoir un coffre dans la voiture pour y mettre des paquets et une poussette. C’est bien de pouvoir permettre à des gens qui ont des enfants de pouvoir prendre ce véhicule», détaille-t-elle.
Cependant, contrairement à ce que laisse entendre ce court extrait, ces propos n’ont rien à voir avec une défense de la grosse voiture familiale. L’extrait est tiré du discours d’ouverture du forum «Smart City», lors de sa première édition en 2014. Anne Hidalgo évoque «l’idée d’auto-partage lancée durant la mandature précédente», soit Autolib’qui permettait entre 2011 et 2018 de louer des voitures électriques en libre-service.
Voici l’extrait dans son contexte :
«On nous disait, il faut que ce soit des véhicules à deux places, parce que (sinon) ça ne marchera pas, voire à trois places dont trois devant. Je me souviens à l’époque, j’avais dit mais non, regardons ce que sont les usages des Parisiens par rapport à la voiture. C’est bien de pouvoir transporter plusieurs personnes, quatre c’est pas mal. C’est bien d’avoir un coffre dans la voiture pour y mettre des paquets et une poussette. C’est bien de pouvoir permettre à des gens qui ont des enfants de pouvoir prendre ce véhicule. Et donc trois places, comme on ne peut pas asseoir un enfant de moins de 10 ans dans une voiture, cela voulait dire que c’était interdit aux familles. Dans ce dialogue qu’il y a eu entre nous et les entreprises qui ont répondu. Une d’entre elles, Bolloré, a gagné le marché», a-t-elle déclaré avant de saluer «un très beau service et une belle aventure industrielle».
Quatre ans plus tard, en 2018 face à l’échec économique d’Autolib’, le syndicat mixte Autolib’Vélib’Métropole décide de résilier le contrat, lançant une bataille juridique avec Vincent Bolloré. En décembre 2023, le tribunal administratif de Paris a finalement rejeté la demande d’indemnisation de 235 millions du groupe Bolloré.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Anne Hidalgo défendait-elle l’usage des grosses voitures familiales en 2014 ? - Libération"
Post a Comment