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EN DIRECT - Crise agricole : la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appellent à "suspendre les blocages" - TF1 INFO

Après les annonces de Gabriel Attal face à la crise agricole, la FNSEA, les JA et la Coordination rurale ont appelé à "suspendre les blocages".
Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen à destination de Rungis et dont une partie a été bloquée par les gendarmes sur les ponts de la Loire va repartir vers le Sud-Ouest, a annoncé jeudi José Perez, co-président de la Coordination rurale 47.
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RENDEZ-VOUS AU SALON DE L'AGRICULTURE

Arnaud Rousseau annonce que les mesures écrites ont été transmises par le gouvernement aux agriculteurs, ce soir, à 18h. Certains agriculteurs refusaient de quitter les blocages tant que les annonces n'avaient pas été transmises par écrit. "Nous avons 15 jours pour bâtir", en conclue le responsable, qui donne rendez-vous au Salon de l'agriculture pour faire un premier bilan.

ARNAUD ROUSSEAU, INVITÉ DE LCI

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA est sur LCI. À propos des adhérents de la FNSEA, il assure avoir vécu "un moment tout à fait particulier". "Tous les agriculteurs et même ceux qui n'ont pas de rattachement syndical nous ont dit quelles étaient leurs attentes, par rapport au revenu, à la problématique du mal-être qu'ils vivaient...", continue-t-il. Alors que certains à la Coordination rurale appelaient à continuer, Arnaud Rousseau explique qu'il n'oppose pas les agriculteurs. "Toujours, nous avons eu à cœur de proposer, de construire et d'aller de l'avant", souligne-t-il.

UN PEU MOINS DE 100 BLOCAGES À LA MI-JOURNÉE

Selon une source policière, à la mi-journée, plus de 6000 manifestants et 3500 engins étaient mobilisés sur un peu moins de 100 blocages. Mais plusieurs barrages ont commencé à être levés en fin d'après-midi. 

C'est le cas de celui sur le pont de Cheviré, à l'ouest de Nantes. Sur l'autoroute A75 dans le sud de la Lozère, le barrage filtrant "est en train d'être levé", a indiqué en milieu d'après-midi Hervé Boudon, responsable des JA dans le département. Mais Eric Brunel, membre de la coordination rurale locale, a promis de nouvelles actions samedi devant la préfecture.

En région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, "on va suspendre les blocages, mais on va continuer la pression, notamment sur la grande distribution à travers des opérations de sensibilisation", a déclaré le porte-parole de la FRSEA Laurent Depieds, tandis que selon la préfecture du Nord, à 17h30, il n'y a "plus aucun blocage sur le réseau routier" du département.

INSATISFACTION DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE

La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole et positionné à gauche, s'est montrée insatisfaite des mesures décidées par le gouvernement pour répondre à la crise agricole, regrettant  de n'avoir "rien entendu" sur le revenu des agriculteurs dans les annonces du Premier ministre. 

Elle déplore aussi un recul "fort" sur la protection de l'environnement "La mobilisation se poursuit en proposant des solutions d'avenir pour tou.tes les paysan.nes", revendique le syndicat.

RETOUR A LA NORMALE PROGRESSIF EN DORDOGNE

Le retour à la normale est également progressif en Dordogne, avec des réouvertures de sorties et la circulation qui reprend, notamment sur l'189 à partir de 20h.

LES AGRICULTEURS "PARTIRONT DEMAIN, CE WEEKEND"

Sur LCI, le président des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Gaillot réagit aux différentes mesures annoncées par Gabriel Attal. "On est dans un marché de libre-échange, il y a des accords, la France profite aussi de ces accords. Ce qu'il faut, c'est qu'il y ait cette réciprocité des normes", rappelle-t-il."J'espère que ce soir, le discours du Premier ministre va donner les gages d'un dialogue de confiance. S'il se plante, on ne retrouvera plus la confiance", assure-t-il. Selon lui, les agriculteurs "partiront demain, ce weekend" des points de blocage. "C'est le temps de se dire au revoir", minimise-t-il.

"Si on détruit l'environnement, ça va être compliqué pour faire notre travail, parce que c'est notre support", souligne Arnaud Gaillot, alors qu'associations environnementales et Écologistes ont regretté la fin du plan écophyto. 

LES TRACTEURS VONT "REDESCENDRE"

Le convoi d'agriculteurs parti d'Agen à destination de Rungis et dont une partie a été bloquée par les gendarmes sur les ponts de la Loire va repartir vers le Sud-Ouest, a annoncé José Perez, co-président de la Coordination rurale 47. "On va revenir sur Pierrefitte (dans le Loir-et-Cher au sud de la Loire, NDLR) ce soir et après, on va redescendre sur le Lot-et-Garonne. On ne va pas se battre tous les jours contre la gendarmerie ou contre qui que ce soit", a-t-il déclaré, en précisant que le convoi était désormais composé de "150 tracteurs et 300 personnes".

LA "GUERRE DE LA TOMATE"

Depuis le début du mouvement de colère des agriculteurs français, le malaise est attisé en Espagne. Les paysans français accusent l'Espagne d'inonder le marché hexagonal avec des produits à bas prix utilisant de grosses quantités de produits phytosanitaires. Des déclarations qui ont provoqué la colère en Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a appelé à plus de "respect".

Depuis Bruxelles, il a assuré avoir évoqué ce sujet avec le président français Emmanuel Macron. Il faut "condamner fermement tout type d'action violente", a souligné le responsable socialiste, en défendant la qualité de l'agriculture "made in Spain".

UN TRAFIC HABITUEL EN ILE-DE-FRANCE

En Ile-de-France, l'état du trafic est habituel pour cette heure-ci alors que des barrages commencent à être levés sur certains axes autoroutiers. 272 km de bouchons sont enregistrés à l'heure actuelle dans la région.

Capture d'écran / Sytadin

POURSUIVRE LA TRANSITION

"On va continuer à avoir une ambition", assure Emmanuel Macron, concernant l'agriculture française. "Maintenant, il faut des règles simples, de l'accompagnement, de la visibilité et de l'investissement, pour que jamais la transition ne soit injuste", poursuit le président français. 

Concernant l'Ukraine et l'agriculture, le président français a estimé qu'il n'était pas contradictoire que l'UE vote un plan d'aide du pays tout en imposant de nouvelles règles pour les produits ukrainiens qui arrivent sur le marché européen. "On aide l'Ukraine pour avoir des armes, acheter des armes, former leurs troupes, on aide l'Ukraine pour qu'elle puisse payer ses fonctionnaires, pour qu'elle puisse reconstruire des zones détruites. On a rouvert la sortie des voies céréalières, mais en même temps, on a des mises sur le marché de certains biens qui viennent nous déstabiliser. Ça profite à un groupe détenu par un milliardaire. Objectivement, on n'a pas envie d'enrichir ce monsieur", présente Emmanuel Macron. "Donc on met des clauses. Ce n'est pas du tout contradictoire, c'est même complémentaire", conclue-t-il.

BLOCAGES LEVÉS SUR L'A4

Après les appels de la part des syndicats à lever les blocages, les agriculteurs réunis à Serris, dans le Val-de-Marne, sur l'A4 commencent à ranger.

Levée de blocage sur l'A4, en Val-de-MarneSource : TF1 Info

"LE MERCOSUR TEL QUE C'EST LÀ, CE N'EST PAS EXPLICABLE"

"L'Europe a les meilleurs standards du monde en matière de décarbonation, en matière de phytosanitaire, en matière de pesticides, etc... À côté de ça, on est intraitable sur le caractère loyal de la concurrence", souligne Emmanuel Macron, qui veut par conséquent que les contrôles soient mis en place. "Le Mercosur tel que c'est là, ce n'est pas explicable", estime le président français. "Je ne suis pas contre les accords, je suis simplement contre le libre échange quand c'est la loi de la jungle avait-il déclaré précédemment. 

"LE RETOUR AU CALME EST UNE NÉCESSITE"

"Non, l'Europe n'est pas sourde, oui, le défi est immense, oui, nous avons le moyen de le relever", poursuit Emmanuel Macron, assurant que les premières mesures vont pouvoir de simplifier "les choses au niveau européen et au niveau français" et de dessiner une nouvelle politique agricole commune. Il estime que les annonces correspondent aux attentes. 

"Le retour au calme est une nécessité", déclare Emmanuel Macron, tout en assurant qu'il ne s'agissait pas d'un retour à la situation d'avant. Le gouvernement va travailler pour que les mesures de simplification soient lancées et "tangibles" rapidement.

"ON EST À UN MOMENT HISTORIQUE"

"L'Europe, c'est nous. Nous devons tous être conscients que nous avons un modèle agricole exceptionnel. C'est le fruit de décennies d'une politique agricole qui a permis de nous nourrir", rappelle Emmanuel Macron. Alors que les syndicats dénoncent la "surdité" de l'Europe, le président souligne que nous sommes à l'aune d'une nouvelle ère, rappelant que désormais la contrainte climatique doit être prise en compte. 

"L'agriculture a été pensée historiquement sur un modèle beaucoup plus productiviste et qui reposait sur beaucoup de chimie. On est en train de faire une sortie de ce modèle de chimie pour aller vers une agriculture qui est en train de se réorganiser", souligne-t-il, rappelant que "cela ne se fait pas du jour au lendemain". "On est à moment historique et je crois que l'Europe n'est pas du tout sourde à cela", ajoute le chef de l'État.

DES RÈGLES PLUS STRICTES POUR LES PRODUITS UKRAINIENS

À propos de l'Ukraine, "nous avons obtenu qu'on mette en place des règles plus strictes", déclare Emmanuel Macron. Pour les céréales, un mécanisme de sauvegarde renforcé va être mis en place en cas de perturbation du marché. Pour les œufs, du poulet et du sucre, des quotas vont être mis en place, avec des droits de douanes au-delà. "Oui pour aider l'Ukraine dans un contexte de guerre, non pour créer une situation de concurrence déloyale qui profite à quelques milliardaires ou à quelques industriels qui ne respectent pas nos règles", résume le président français. 

"La guerre est là, le monde se transforme. Nous devons avoir une politique agricole plus simple, qui prend en compte la nécessité de produire plus, qui intègre nos objectifs environnementaux, mais qui le fait en préservant une concurrence loyale, en préservant le revenu des agricultures et en préservant notre souveraineté alimentaire", note-t-il, assurant que le "combat" va se poursuivre pour continuer à protéger l'agriculture française et européenne.

LES MÊMES RÈGLES POUR TOUS

Enfin, "les règles doivent être les mêmes à l'intérieur et à l'extérieur", insiste Emmanuel Macron, qui veut que les clauses miroirs soient automatiques. C'est dans ce cadre que la France s'oppose à une ratification du traité entre l'UE et le Mercosur. "Sinon, ce n'est pas juste", souligne-t-il.

Par ailleurs, quand les clauses miroirs sont prises, il faut qu'elles soient clairement mises en œuvre et contrôlées. "Comment appeler pour la souveraineté alimentaire européenne si on impose des règles à nos agriculteurs et  que soit on n'impose pas les mêmes ou on ne les contrôle pas, ça n'est pas sérieux", note Emmanuel Macron.

"UNE EUROPE PLUS CLAIRE"

Emmanuel Macron répète sa volonté de simplifier les démarches, réduire les délais et soutenir les jeunes agriculteurs à leur installation. À l'échelle européenne, la dérogation sur les 4% de jachères a été reconduite. "Au-delà de ça, nous devons remettre au cœur des objectifs européens notre souveraineté alimentaire", insiste encore le chef de l'État français. "Davantage de production est une nécessité dans le monde où nous vivons", estime d'ailleurs Emmanuel Macron. 

Le président français s'oppose ensuite aux surtranspositions européennes. Les décisions prises par l'Agence française doivent par ailleurs être retranscrites au niveau européen. Emmanuel Macron veut aussi que les mesures de dérogations soient plus faciles. "Mais là aussi, on a besoin d'une Europe plus claire. Il faut qu'il y ait des contrôles homogènes au niveau européen", souligne-t-il. Une force européenne de contrôle sanitaire a été demandée par la France.

UN EGALIM EUROPÉEN

Emmanuel Macron souligne néanmoins que l'agriculture comme le continent sont confrontés à des "perturbations massives", ce qui oblige donc à "profondément changer les règles". Rappelant les annonces du gouvernement, Emmanuel Macron n'exclut pas que de nouvelles puissent être prises pour qu'un équilibre soit trouvé entre les producteurs, les industriels et les distributeurs.

"Il y a très clairement un combat européen qui doit être mené", continue néanmoins le président français, demandant un "Egalim européen", pointant des distributeurs qui se sont organisés à l'échelle européenne pour contourner le fonctionnement français.

"NOUS AVONS BEAUCOUP FAIT POUR NOTRE AGRICULTURE", SELON MACRON

En conférence de presse, en sortie d'un Conseil européen, Emmanuel Macron s'exprime sur la crise agricole. "Après les mouvements importants aux Pays-Bas, en Allemagne, maintenant en Belgique, Roumanie, Pologne, France, nous voyons partout en Europe des mouvements importants montés", constate-t-il. Concernant la France et la levée des blocages, "nous avons beaucoup fait pour notre agriculture en Europe et en France", rappelle le président, donnant pour exemple une politique agricole commune. "Ça représente environ 9 milliards d'euros par an", souligne-t-il. Des États généraux de l'alimentation ont été menés, des plans de soutien de plusieurs filières ont été annoncés. "Sans cela, il est sûr que la situation aurait été beaucoup plus grave", souligne-t-il.

DES LEVÉES DE BLOCAGE DANS LES VOSGES

Comme les syndicats agricoles l'ont appelé, des barrages sont levés un peu partout en France et notamment dans les Vosges. Par conséquent, des perturbations de trafic ont été constatées, avant un probable prochain retour à la normale.

DES ENGAGEMENTS PAR ÉCRIT

Thierry Desforges, de la FDSEA d'Ile-de-France, explique que la centaine de tracteurs mobilisés partiront une fois que les agriculteurs auront reçu de la part du gouvernement les engagements annoncés précédemment par écrit. "Tout est dans les mains du gouvernement", assure Thierry Desforges.

"On lèvera le barrage" quand les engagements du gouvernement seront transmis par écrit, annonce Thierry Desforges, de la FDSEA IDFSource : TF1 Info

DES CENTAINES DE MILLIERS D'EUROS DE DÉGÂTS

Le Conseil départemental de Haute-Vienne, traversé lundi et mardi par le convoi de la Coordination rurale en direction de Rungis, ne peut pas "chiffrer précisément l'étendue des dégâts" mais "il s'agit bien de plusieurs centaines de milliers d’euros", selon son vice-président en charge des mobilités, Stéphane Destruhaut. "Le trafic s'est reporté sur notre réseau de routes départementales qui n'est pas en capacité de supporter le trafic qui circule habituellement sur l'autoroute", ajoute-t-il, évoquant des "ornières" ou encore "des poids lourds qui se sont renversés sur des routes qui n'étaient pas adaptées". 

À Toulouse, la mairie a annoncé le 22 janvier avoir porté plainte contre X en raison du coût du nettoyage "estimé à 90.700 euros", selon un communiqué, après le défilé de plusieurs centaines de tracteurs le 16 janvier. Les agriculteurs avaient déversé fumier, branchages et pneus devant des bâtiments administratifs.

"En Moselle, samedi, on a nettoyé 76 semi-remorques de déchets sur l'autoroute", a pour sa part déclaré le directeur général de la Sanef, Arnaud Quémard, sur BFMTV mardi matin. "C'est 150.000 euros de décharge que l'on doit financer, de manière à rendre l'autoroute à la circulation".

400.000 EUROS DE DÉGÂTS À AGEN

Les actions des agriculteurs la semaine dernière ont provoqué 400.000 euros de dégâts dans l'agglomération d'Agen, selon le maire Jean Dionis du Séjour, du MoDem. "L'agglomération en prendra une partie, la ville aussi. La ville va demander à l'Etat une participation qui serait légitime. Ce sont ses bâtiments qui étaient visés", a-t-il ajouté.

La préfecture a notamment été visée. Dans l'agglomération, la Coordination rurale a aussi bloqué l'autoroute A62 et déversé des pneus, de la paille ou du lisier sur des hypermarchés, une centrale d'achats ou encore des voies ferrées. Le conseil départemental est en train d'évaluer les dégâts provoqués sur des routes dont il a la gestion.

"FIERS DU TRAVAIL RÉALISÉ"

Au niveau national, la Coordination rurale, via la voix de sa présidente, Véronique Le Floc'h, a appelé à suspendre progressivement les blocages, expliquant que "tout ce weekend, les actions prévues vont se poursuivre". La présidente fait ces annonces tout en se réservant d'actionner un éventuel "droit de réserve", en fonction du retour de ses adhérents mobilisés. 

"Nous sommes fiers du travail que nous avons réalisé, des points que nous portons pour notre métier. Nous ne sommes pas à 100% satisfaits, il reste encore beaucoup à travailler", a-t-elle résumé.

La CR appelle à suspendre progressivement les actionsSource : TF1 Info

DES ATTAQUES CONTRE DES AGENCES DE L'OFB

S'il a reconnu qu'ils étaient "minoritaires", le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a "dénoncé" les "actes (...) qui ont visé de nombreuses implantations de l'Office français de la biodiversité" (OFB), accusé par les agriculteurs d'exercer sur eux des contrôles excessifs. "S'en prendre à ceux qui font respecter les règles ne me semble pas être une manière de faire progresser le débat", a jugé M. Béchu qui s'exprimait après la prise de parole du Premier ministre Gabriel Attal qui a présenté de nouvelles mesures destinées à calmer la colère des agriculteurs.

"RÉDUIRE LE FARDEAU ADMINISTRATIF"

"Nous allons travailler avec la présidence belge (du Conseil de l'UE) sur une proposition que nous allons présenter (...) pour réduire le fardeau administratif" de la Politique agricole commune, a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à l'issue d'un sommet européen. Cette proposition est une première mesure pour répondre à la colère de ce secteur mobilisé aujourd'hui dans les rues de Bruxelles.

"IL FAUT CONTINUER À BLOQUER"

Tandis que la FNSEA et les JA ont appelé à suspendre les blocages, Patrick Franken, responsable du syndicat Coordination rurale dans le Lot-et-Garonne, a fait part de son désaccord. "Il faut continuer à bloquer", assure-t-il, "on se réserve le droit demain de recommencer à bloquer".

"Il faut continuer à bloquer", estime Patrick Franken, responsable CR47Source : TF1 Info

LES ÉCOLOGISTES CONTRE LA MISE EN PAUSE DU "PLAN ECOPHYTO"

Après que le gouvernement a annoncé la mise en pause du "plan écophyto", les Ecologistes ont réagi, jugeant cette décision "dramatique". "Le gouvernement peut décider de ne plus protéger l'eau, la terre, la biodiversité et même notre santé. Mais avec ça nos agriculteurs ne gagneront pas plus", a réagi sur X, la patronne des Écologistes, Marine Tondelier.

Pour la tête de liste écologiste pour les Européennes Marie Toussaint, la mise sur pause du plan Ecophyto "est un recul inacceptable. Le gouvernement vient de faire un cadeau empoisonné au monde agricole". "Le gouvernement choisit la voie de la duplicité et de l'ambiguïté : l'indispensable réorientation de notre modèle agricole n'aura pas lieu si on ne sèvre pas l'agriculture de sa dépendance aux toxiques", a-t-elle martelé sur le même réseau social.

La députée Sandrine Rousseau a aussi rappelé que le plan Ecophyto "est un plan d’aide à la réduction des pesticides. Telle est la réponse du gouvernement au problème de revenu agricole. C’est dramatique pour notre santé et pour la biodiversité".

"C'EST PAS TERMINÉ"

"Personne ne doit considérer que c'est terminé ce soir", rappelle Arnaud Rousseau. "Je veux donner crédit à la parole du Premier ministre, nous avons toujours été des réseaux responsables, nous avons toujours été une force dialogue", souligne le responsable agricole. "C'est pas terminé", insiste encore le président de la FNSEA. "On a quinze jours pour voir si c'est sérieux et puis ensuite, on a besoin d'ici quinze jours d'avoir les premiers éléments de texte", ajoute-t-il, voulant que ce texte soit adopté d'ici juin. "La mobilisation pourrait reprendre", menace-t-il. 

"LE MOUVEMENT NE CESSE PAS, IL SE TRANSFORME"

"Le mouvement débuté en octobre ne cesse pas, il se transforme. Il sera toujours actif tant qu'on aura pas gravé dans la loi la reconnaissance de la souveraineté alimentaire dans la loi française", insiste Arnaud Rousseau, qui reprend la parole. "Il nous faut des actes. Ce discours, il montre des solutions", mais Arnaud Rousseau appelle à ce qu'elles soient désormais appliquées.

Il invite par ailleurs le président de la République à expliquer "comment cette Europe va répondre aux attentes" des agriculteurs. Il salue la mobilisation de tous les agriculteurs et les agricultrices. "Nous n'allons pas régler en quelques jours ces 20 ans de désarmement de l'agriculture", souligne Arnaud Rousseau, mais "il faut aussi donner de la vision et de l'ambition de l'agriculture." 

SUSPENSION DES BLOCAGES

Arnaud Gaillot se félicite aussi d'un meilleur contrôle de l'appellation "origine France", des mesures sur l'eau. "Sur notre calendrier syndical, après consultation, nous avons décidé qu'à l'heure actuelle, au vu de tout ce qui a été annoncé, à conditions qu'une note soit distribuée, nous appelons nos réseaux à suspendre les blocages et à entrer dans une nouvelle forme de mobilisation", déclare Arnaud Gaillot.

À partir de la semaine prochaine, il appelle les agriculteurs à commencer un travail au niveau local, au sein des préfectures, pour appliquer les nouvelles mesures. "Il faudra qu'au Salon de l'agriculture, il y ait de premiers résultats", assure Arnaud Gaillot. Concernant les mesures "de plus long terme", il souhaite que la loi soit passée d'ici juin. Si ce n'est pas le cas, il appelle les agriculteurs à "rerentrer dans un mouvement de mobilisation générale".

"NOUS AVONS ÉTÉ ENTENDUS SUR UN CERTAIN NOMBRE DE POINTS"

Revenant sur le plan français, Arnaud Rousseau juge que "l'exercice de vendredi dernier" est raté et il se félicite que le Premier ministre ait fait une nouvelle salve de mesures. "Nous avons été entendus sur un certain nombre de points avec des avancées tangibles mais il y a aussi des choses qui ne sont pas au rendez-vous", souligne-t-il. 

Il salue les "mesures d'urgence" prises par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le GNR. Arnaud Gaillot, le président des Jeunes agriculteurs, se félicite aussi de l'inscription de la "souveraineté alimentaire" dans la loi. Il assure que les nouvelles mesures qui soutiennent l'installation de jeunes agriculteurs sont une bonne nouvelle. 

ÉLECTIONS EUROPÉENNES

Concernant les élections européennes, Arnaud Rousseau rappelle que les réseaux ne donnent pas de consigne de vote, mais "nous allons nous engager pleinement pour rétablir la vision d'une Europe qui assume sa production alimentaire, qui regarde son marché d'intérieur avec intérêt, qui comprend que le mot exportation est aussi un élément de son rayonnement. Nous voulons plus d'Europe, mais ça ne sera pas sans une totale intransigeance", maintient-il. 

"AVANCER" ENSEMBLE

Concernant l'Europe, Arnaud Rousseau souligne notamment le problème posé par l'Ukraine. S'il comprend "le soutien à ce peuple en pleine guerre", il s'interroge sur les tergiversations "depuis plus d'un an" sur le sujet des importations de certains produits en Europe. Arnaud Rousseau appelle à protéger la production européenne. Le responsable souligne également que certaines directives ne sont pas comprises. Il s'attaque notamment au "ratio prairie" qui est imposé aux éleveurs. 

Il salue la position de la France "ferme" sur Mercosur. "On comprend que les chantiers européens puissent prendre du temps. Ce n'est pas en quelques jours qu'on va modifier les règles. Mais au moment où on est, il est essentiel que les chefs d'État et de gouvernement entendent que si on veut protéger l'Europe, si on veut une Europe dans laquelle l'agriculture représente 27% du budget, il faut qu'on puisse le faire avec des hommes et des femmes qui ont envie d'avancer", poursuit-il, jugeant que le Haut commissaire européen sur l'agriculture n'a pas été à la hauteur de sa tâche. 

"LA SURDITÉ DE L'EUROPE"

Arnaud Rousseau salue "l'écoute" du Premier ministre et les mesures d'urgence annoncées en plusieurs salves. "Dans le même temps, nous nous interrogeons sur la surdité de l'Europe", déclare le président de la FNSEA. "L'Europe, c'est notre avenir, c'est l'espace de paix dans lequel nous avons la chance de vivre depuis plus de 80 ans. En revanche, sur le plan agricole, cette Europe technocratique, nous ne la comprenons pas", constate le responsable syndical. "Les sujets portés par le Green Deal et le fameux Farm to Fork, ne sont pas au rendez-vous", souligne-t-il, soulignant le contraste entre la "technocratie" européenne et le travail des agriculteurs.

"CHANGER DE LOGICIEL"

"Cette mobilisation, elle se distingue par sa responsabilité", estime Arnaud Rousseau, faisant remarquer également que beaucoup de jeunes se sont mobilisés. La mobilisation "a fait preuve des plus belles valeurs agricoles, celles de la solidarité, de la responsabilité et celle de ne pas se faire reprendre. Nous sommes de gens indépendants, attachés à notre indépendance", insiste-t-il. Selon lui, la mobilisation consistait à dire au gouvernement français, mais aussi à Bruxelles "qu'il fallait changer de logiciel." 

Selon lui, "il faut reconnaitre que l'acte de production, que la souveraineté alimentaire, que notre revenu sont des éléments intangibles de notre métier". Il remercie du "soutien" témoigné par "l'ensemble de la nation". "C'est la première fois qu'on perçoit ce soutien des Français", assure-t-il.

LES SYNDICATS RÉPONDENT À ATTAL

Après une minute de silence en hommage à l'agricultrice tuée sur un point de barrage, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a pris la parole aux côtés de plusieurs responsables syndicaux, dont le président des Jeunes Agriculteurs, en réponse aux mesures de Gabriel Attal. "Vous le savez, nous sommes depuis plusieurs mois maintenant au cœur d'une mobilisation historique de nos réseaux", débute-t-il. "On marche sur la tête depuis trop longtemps en agriculture", martèle-t-il, assurant que depuis octobre et notamment depuis le 16 janvier, 40.000 agriculteurs expriment leur colère.

REMBOURSEMENT PARTIEL DE LA TAXE SUR LE GNR

Les agriculteurs peuvent solliciter dès ce jeudi 1ᵉʳ février l'avance de 50% sur le remboursement de la taxe sur le gazole non routier (GNR), annonce Bruno Le Maire. Les versements sont censés être effectués dans un délai maximum de deux semaines.

Mon argent et mes droits
Remboursement partiel de la taxe sur le GNR : la demande possible dès ce jeudi pour les agriculteurs

LES IMAGES DES TRACTEURS À BRUXELLES

Bruxelles est devenue l’épicentre de la colère agricole qui s’exprime depuis deux semaines. Sur place, la situation se tend alors qu’un millier de tracteurs encerclent le Parlement européen ce jeudi. De nombreux agriculteurs français ont fait le voyage pour se joindre aux manifestants.

International
VIDÉO - Bruxelles : 1000 tracteurs encerclent le Parlement européen, les agriculteurs français présents en masse

CE QU'IL FAUT RETENIR DES ANNONCES

Souveraineté alimentaire, renouvellement des générations, clauses miroirs... en bref, voici les principales annonces du gouvernement. 

Politique
EN BREF - Crise agricole : voici les nouvelles réponses de Gabriel Attal

Blocages en série : comment les Français s'organisent ?Source : JT 13h Semaine

GAZOL NON ROUTIER

Les agriculteurs peuvent demander dès jeudi le remboursement partiel de la taxe sur le gazole non routier et les versements seront effectués dans les deux semaines, ce qui représentera pour eux une avance de trésorerie, indique le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

Le gouvernement a promis qu'à partir de juillet, la ristourne fiscale dont bénéficient les agriculteurs sur le GNR serait appliquée dès l'achat, et non plus après coup sur justificatif. En attendant, ils peuvent "bénéficier de l'avance de 50% sur le remboursement du GNR", comme annoncé par Gabriel Attal vendredi, "depuis ce matin". 

ATTAQUES CONTRE L'OFB

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu "dénonce"les "actes minoritaires (...) qui ont visé de nombreuses implantations de l'Office français de la biodiversité" (OFB), accusé par les agriculteurs d'exercer sur eux une pression excessive. "S'en prendre à ceux qui font respecter les règles ne me semble pas être une manière de faire progresser le débat", juge le ministre de la Transition écologique. "Quand on demande à des agents, dans un contexte d'enchevêtrement normatif, d'appliquer des dispositifs qui sont difficiles à comprendre ou de mettre en œuvre des injonctions contradictoires, ça suscite une forme d'incompréhension dont on ne peut pas les blâmer et pour laquelle la responsabilité relève du politique", reconnaît-il. 

"Notre volonté est d'arriver à une convention avec le monde agricole" pour faciliter l'exécution des procédures et leur mode opératoire, ajoute par ailleurs l'ancien maire d'Angers. 

CONTENTIEUX

Un décret va arrêter trois principes en matière de contentieux contre une exploitation agricole, annonce Christophe Béchu : 

-les délais de recours pour les tiers ne seront plus de quatre mois mais de deux mois.

-un niveau de juridiction sera supprimé.

-les délais d'instruction de ces contentieux sera raccourci à dix mois. 

EAU

"Il n'y a pas d'agriculture sans eau mais le règlement climatique met sous tension l'ensemble des acteurs qui ont besoin d'eau, notamment les agricultures", commence Christophe Béchu. De ce fait, il est important de "faire en sorte que les collectivités départementales, comme elles le demandaient, puissent participer au financement des dispositifs de sécurisation de l'eau", affirme le ministre de la Transition écologique. "Il faut arrêter des trajectoires de financement sur la réalisation de retenue, des équipements performants en matière d'irrigation", appelle-t-il encore. 

Par ailleurs, un arrêté simplifiant les règles de curage de cours d'eau a été publié ce jeudi au Journal Officiel. 

PRODUITS PHYTOSANITAIRES

"Nous allons mettre en pause le Plan phyto le temps de retravailler un certain nombre d'aspects et de le simplifier", indique Marc Fesneau, au sujet de ce texte qui doit fixer des objectifs de baisse d'usage des pesticides. Le Premier ministre Gabriel Attal avait dit un peu plus tôt qu'Ecophyto serait "mis à l'arrêt le temps de mettre en place un nouvel indicateur", alors que l'indicateur central du plan, le Nodu, qui mesure l'usage des molécules par les exploitants, est contesté par des organisations agricoles. 

Le gouvernement va aussi faire appel dans des procédures concernant les "zones de non-traitement" (ou ZNT) par des pesticides, soit les distances de sécurité à respecter à proximité d'habitations ou de cours d'eau. 

Par ailleurs, le Conseil stratégique autour des phytosanitaires va être "simplifié". 

CHARGES

Il faut "faire en sorte que les charges des agriculteurs français ne soient pas plus importantes que celles de leurs homologues européens, notamment concernant l'emploi saisonnier", pointe Marc Fesneau. "Le dispositif TODE assurant des charges sociales proportionnées a été prolongé par le gouvernement et sera pérennisé", annonce le ministre de l'Agriculture, qui précise que le plafond d'exonération du dispositif sera relevé d 1,2 à 1,25 SMIC. 

COMPÉTITIVITÉ

Marc Fesneau défend l'instauration "systématique de clauses miroirs dans les règlements européens comme dans les accords commerciaux". Elles doivent être "intégrées, effectives et appliquées", martèle le ministre de l'Agriculture. 

RENOUVÈLEMENT DES GÉNÉRATIONS

"Nous avons décidé de relever tous les seuils d’exonération sur les transmissions pour les biens agricoles", indique Bruno Le Maire. "Par ailleurs, une mission sur les transmissions agricoles sera lancée afin de faire des propositions pour faciliter le renouvellement des générations en agriculture et lever les freins concrets à la transmission des exploitations", ajoute-t-il. 

En outre, "deux milliards d'euros sont prévus" pour faciliter l'accès au crédit pour "les nouveaux installés", assure Marc Fesneau. Ce dispositif permettra des "investissements" et la "reprise d'ancienne exploitation". "Dans le calcul des exonérations des charges sociales dont bénéficient les jeunes agriculteurs, dans un certain nombre de cas, la conséquence est qu'ils doivent payer davantage de charges que s'ils ne bénéficiaient pas de l'exonération. C'est une aberration à laquelle nous allons mettre fin", explique encore le ministre de l'Agriculture. 

CENTRALES D'ACHAT EUROPÉENNES

Le recours aux centrales européennes d'achat "se développe" et deviennent un sujet important en matière de négociations entre industriels, distributeurs et agriculteurs. "Je ne laisserais passer aucune tentative de contournement de la loi française par des centrales d’achat installées hors de France. Il ne doit y avoir aucune ambiguïté : la loi française s’applique totalement, intégralement, rigoureusement aux négociations hors de France de tous les produits vendus en France", martèmle Bruno Le Maire. "La DGCCRF doit concentrer ses contrôles sur ces contrôles et sanctionner les distributeurs fautifs", ajoute-t-il. 

"Je lancerais à l’été une initiative européenne pour renforcer et durcir le cadre applicable aux négociations dans le cadre de ces centrales d’achat européennes. Je proposerai de créer un réseau européen intégré de la répression des fraudes", indique encore le ministre de l'Économie. 

MADE IN FRANCE

Bruno Le Maire veut également assurer plus strictement le respect de la législation sur les appellations d'origine France. "Il est inacceptable que cette appellation soit galvaudée ou contournée par un certain nombre d’industriels au détriment de nos agriculteurs. Il est donc hors de question qu’il puisse y avoir tromperie sur la marchandise", dénonce-t-il. "Nous prévoyons 10.000 contrôles en la matière avec des sanctions qui, cette fois, pourront atteindre 10% du chiffre d'affaires des industriels ou distributeurs (fautifs)", ajoute-t-il. Ce durcissement s'applique aussi aux "drapeaux tricolores" sur les produits, susceptibles d'induire les consommateurs en erreur. 

RENFORCER L'APPLICATION DES LOIS EGALIM

"Le revenu des agriculteurs ne doit pas être la variable d’ajustement dans les négociations entre les industriels et les distributeurs", rappelle Bruno Le Maire. Pour veiller au bon respect de ce principe central des lois EGalim, le ministre de l'Économie veut prendre une batterie de mesures : 

- effectuer des contrôles massifs de tous les contrats négociés entre industriels et distributeurs. Leur nombre sera multiplié par deux par rapport à 2023. Les sanctions pourront s’élever jusqu’à 2% du chiffre d'affaires des industriels ou distributeurs. 

- lancement de procédures de pré-injonction ont été lancées mardi contre quatre industriels pour absence de contractualisation avec les agriculteurs. 

- contrôle de toutes les plus grandes chaînes de supermarchés, sans exception, dans les prochains jours. Plus de 500 contrats avec leurs principaux fournisseurs, y compris via les centrales d'achat européennes, seront contrôlés. 

- lancement d'une mission d'évaluation du cadre Egalim, de son application depuis le vote des différentes lois et du cadre des négociations annuelles. Un rapport sera remis au printemps et pourra ouvrir la voie à un renforcement de la loi Egalim. 

LUTTER CONTRE LA SURTRANSPOSITION

Pour éviter la surtransposition, le Premier ministre veut recaler les calendriers européen et français, notamment concernant l'homologation des produits phytosanitaires. "On ne fera pas de surtransposition en France sur les différentes substances", a-t-il déclaré, assurant aussi qu'il n'y aurait "pas d'interdiction sans solution, pas de surtransposition. C'est l'engagement du président depuis 2017, nous le tiendrons". Aussi, "nous sortirons d'une situation où notre agence sanitaire se prononce sur des produits sans concertation avec le régulateur européen", et la France mettra "le plan éco phytosanitaire" à l'arrêt.

LIBERER, DEVEROUILLER, SIMPLIFIER

Gabriel Attal rappelle les mesures déjà annoncées vendredi dernier, et le chantier de la simplification lancé pour "libérer, déverrouiller, simplifier".

LUTTER CONTRE LA CONCURRENCE DELOYALE

Pour lutter contre la concurrence déloyale, Gabriel Attal propose :

- "il n'est pas question pour la France d'accepter" le traité Mercosur,

- la France prendra de "vraies mesures miroirs et des clauses de sauvegarde très claires". Aussi, il indique avoir pris une clause de sauvegarde sur le thiaclopride qui interdit l'importation de fruits et légumes traités avec ce pesticide,

- la France poussera la création d'une force européenne de contrôle pour lutter contre la fraude sanitaire et l'importation de produits qui ne respectent pas nos règles, "celles auxquelles nos agriculteurs sont soumis",

- clause de sauvegarde sur les volailles ukrainiennes.

REDONNER DU REVENU AUX AGRICULTEURS

Le Premier ministre annonce des mesures pour redonner du revenu aux agriculteur, nécessaire à leur "dignité". Il y met le renfort du respect de la loi Egalim, la création d'un Egalim européen, l'annonce passée de la suppression des hausses de la taxr GNR. Enfin, il propose un soutien spécifique aux éleveurs. "Nous leur consacrerons 150 millions d'euros en soutien fiscal et social". Aussi, le gouvernement veut retravailler le calcul de leur retraite.

REDONNER DE LA VALEUR À NOTRE ALIMENTATION

Pour redonner de la valeur à l'alimentation, Gabriel Attal annonce 

- de se mettre d'accord au niveau européen sur la définition de la viande de synthèse, qui "ne correspond pas à notre conception" d'une alimentation de qualité,

- promouvoir l'étiquetage de l'origine des produits, notamment au niveau européen,

- l'Etat va accélérer sur le respect des engagements Egalim dans la restauration collective (50% de produits durables et de qualité, 20% de bio dans les approvisionnements).

MIEUX RECONNAITRE LE MÉTIER D'AGRICULTEUR

Gabriel Attal propose quatre mesures pour mieux reconnaître le métier d'agriculteur :

- inscrire la souveraineté alimentaire dans la loi, comme déjà annoncé en introduction,

- publication d'un rapport annuel sur la souveraineté alimentaire,

- la proposition de loi sur les troubles du voisinage sera inscrite rapidement à ordre du jour du Sénat,

- un plan de souveraineté sera dressé dans chaque filière qui en a besoin.

RATIO PRAIRIES

"Nous défendrons une évolution du ratio prairies et des prairies sensibles", indique Gabriel Attal, qui explique qu'en attente d'une décision au niveau européen à ce sujet, "nous appliquerons une dérogation à l'obligation de réimplantation pendant 1 an".

SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

Le Premier ministre indique que sera inscrite dans la loi l'objectif de souveraineté alimentaire de la France, selon des critères à définir avec les acteurs du secteur.

"NOUS N'AVONS PAS RÉPONDU AU MALAISE"

"Partout en Europe nos agriculteurs sont confrontés à un malaise", reconnaît le chef du gouvernement. "Avons-nous répondu au malaise ? A l'évidence non. Avons-nous fait des erreurs ? A l'évidence oui", reconnaît le chef du gouvernement, qui rappelle quelques-unes des mesures gouvernementales déjà annoncées la semaine dernière. "Nous voulons avancer pour " les agriculteurs et "nous allons annoncer de nouvelles mesures", s'engage-t-il alors.

QUELLES NOUVELLES ANNONCES ?

Le Premier ministre est sur le point de faire de nouvelles annonces en faveur des agriculteurs. Il prend la parole depuis Matignon, aux côtés des ministres de l'Economie Bruno Le Maire, de l'agriculture Marc Fesneau et de la Transition écologique Christophe Béchu.

COLÈRE D'UN AGRICULTEUR BELGE

Comme en France, les agriculteurs belges ne cachent pas leur colère et attendent des mesures fortes des autorités locales et communautaires. 

Le mécontentement d'un agriculteur belgeSource : TF1 Info

CONFÉRENCE DE PRESSE REPOUSSÉE

Selon nos informations, Gabriel Attal prendra finalement la parole depuis Matignon à 12h30. 

"VILLE ASSIÉGÉE"

"Bruxelles est un peu une ville assiégée", se désole jeudi le Premier ministre belge Alexander De Croo, dans des propos relayés par le média 7 sur 7. "Bloquer le pays n'est pas la direction à prendre, et encore moins bien sûr le vandalisme ou la violence", appelle-t-il encore. 

La police belge dénombre quelque 1300 tracteurs dans la capitale du plat pays. 

AFFRONTEMENTS DEVANT LE PARLEMENT EUROPÉEN

Des agriculteurs ont tenté, vers 10h30, de franchir le barrage de police devant le Parlement européen, sur la place du Luxembourg, rapporte le média belge 7 sur 7. Des projectiles ont été jetés en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Les policiers utilisent également des lances incendie pour tenir les manifestants à distance. 

Colère des agriculteurs à Bruxelles.
Colère des agriculteurs à Bruxelles. - DIRK WAEM / Belga / AFP

GESTION DE LA FERME

Quand les agriculteurs manifestent, souvent loin de chez eux, qui s’occupe de leur exploitation ? Le travail ne peut pas s'y arrêter, contrairement à une entreprise en cas de grève. Le 20H de TF1 s'est rendu dans deux fermes d'Ille-et-Vilaine où règnent système D et solidarité familiale.

Sujets de société
"Je gère ce que je peux" : Nolan, 17 ans, s'occupe de la ferme de son patron mobilisé sur un barrage

PORTUGAL

Au Portugal aussi, les agriculteurs manifestent, comme ici à proximité de Golega, à 130 kilomètres de la capitale Lisbonne. 

Agriculteurs Portugal
Agriculteurs Portugal - PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP

CONFÉRENCE DE PRESSE D'ATTAL

Une conférence de presse de Gabriel Attal est prévue à 12h, depuis l'hôtel de Matignon. Le Premier ministre doit y annoncer de nouvelles mesures en faveur des agriculteurs. Il sera entouré des ministres Bruno Le Maire (Économie), Christophe Béchu (Transition écologique) et Marc Fesneau (Agriculture). Cette intervention est à suivre en direct et en intégralité sur LCI, canal 26. 

LE POINT SUR LA SITUATION EN ÎLE-DE-FRANCE

Voici les perturbations recensées par l'organisme Sytadin : 

- A1 vers Paris : FERMÉE entre Senlis (60) et Roissy-en-France

- A1 vers la province : FERMÉE à la hauteur de la commune d'Épiais-lès-Louvres

- A4 vers Paris : FERMÉE entre Serris et Ferrières-en-Brie

- A4 vers la province : FERMÉE entre Ferrières-en-Brie et Serris

- A5a vers Paris : FERMÉE entre Réau et Moissy-Cramayel

- A5a vers la province : FERMÉE à Moissy-Cramayel

- A6 vers Paris : FERMÉE entre Savigny-sur-Orge et Wissous

- A10 deux sens : FERMÉE entre Dourdan (échangeur n°10) et Marcousis (N104)

- A13 deux sens : FERMÉE entre Mantes Est (échangeur n°11) et Flins (échangeur n°9)

- A15 vers Paris : FERMÉE à hauteur d'Argenteuil (sortie n°2 "Argenteuil-centre" obligatoire)

- A16 dans les deux sens FERMÉE entre Isle-Adam (échangeur n°11) et Hardvillers (échangeur n° 16)

LEVÉE DES GARDES À VUE

La levée des 79 gardes à vue des agriculteurs à Rungis est en cours, a appris TF1/LCI auprès du parquet de Créteil. Désormais, les investigations vont se poursuivre dans le cadre préliminaire au commissariat de l’Hay-les-Roses, en particulier pour l’exploitation des vidéos visant à identifier les principaux auteurs des dégradations.

DES DÉGRADATIONS À BRUXELLES

Alors que plus de 1000 tracteurs se trouvent à Bruxelles pour mettre la pression sur les dirigeants de l'UE avant un Conseil européen, une des sculptures historiques de la place du Luxembourg a été démontée par les agriculteurs et brûlée. 

ORBAN PROCHE DES AGRICULTEURS

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est allé mercredi soir à Bruxelles à la rencontre des agriculteurs en colère, se plaçant du côté du "peuple" au moment où il fait face à un front des autres 26 dirigeants européens sur l'aide à l'Ukraine. "C'est une erreur de l'Europe de ne pas prendre au sérieux la voix du peuple", a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur son compte Facebook. "La Commission européenne doit représenter les intérêts des fermiers européens à l'égard des Ukrainiens et non l'inverse", a répété le dirigeant dans un message diffusé par son parti, le Fidesz, fustigeant la concurrence "déloyale" des produits ukrainiens.

QUELS EFFETS DANS LES RAYONS ?

Les blocages commencent à avoir des répercussions sur la vie quotidienne des Français. Dans plusieurs régions, les produits alimentaires manquent dans les supermarchés. Mais l'approvisionnement pourrait bientôt devenir problématique pour d'autres types de produits.

Sujets de société
VIDÉO - Colère agricole : des produits alimentaires commencent à manquer dans les rayons

VOTE DU RN SUR UN ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE

Le Rassemblement national se positionne largement contre tout accord de libre-échange portant sur l’agriculture. Il est pourtant reproché à ses eurodéputés d’avoir voté en faveur d'un accord avec la Nouvelle-Zélande.

Politique
Le Parlement européen peut compter, au maximum, 751 eurodéputés.

NOMBRE DE BLINDÉS

Vingt blindés sont toujours mobilisés sur le territoire, dont dix en Île-de-France, face aux manifestations des agriculteurs, indique une source au sein de la gendarmerie à TF1/LCI. 

DURCISSEMENT DE TON

Au 13e jour du mouvement des agriculteurs, aucune accalmie n'est en vue. 10.000 agriculteurs seraient mobilisés sur les barrages. Ils bloquent toujours 8 autoroutes à des endroits stratégiques.

Sujets de société
VIDÉO - Colère agricole : les agriculteurs durcissent encore un peu plus le ton

CE QUI SE JOUE À BRUXELLES

Bruxelles a annoncé mercredi une dérogation partielle sur les jachères et des mécanismes de sauvegarde sur les droits de douane. Cela fait partie des trois sujets sur la table du Conseil européen jeudi, avec les accords de libre-échange. Trois dossiers qui cristallisent les tensions dans le monde agricole partout en Europe.

Environnement
Jachères, Mercosur, droits de douane... ce qui se joue à Bruxelles

ACCORD UE-MERCOSUR

Le patron du Medef Patrick Martin s'est montré favorable à l'accord UE-Mercosur jeudi, au nom de l'emploi notamment, tout en convenant qu'il faut se "laisser du temps". "Est-on prêt à supprimer 20% des emplois français?", ceux concernés par le secteur de l'exportation, s'est-il demandé en soulignant que "si on ferme les frontières à des importations, le pays exportateur fermera ses propres frontières". "Il faut se laisser du temps et vérifier que les quatre pays sud-américains impliqués" (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, ndlr )"respectent le minimum sur le plan environnement et social", ajoute-t-il. 

LE POINT EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES

La circulation continue d'être largement perturbée sur plusieurs grands axes de la région Auvergne-Rhône-Alpes : 

- La circulation est coupée sur l'A6 entre Villefranche-sur-Saône Nord (sortie 31.1) et la jonction A6/A466, dans les deux sens.

- La circulation est coupée sur l'A7/M7 entre Chanas (sortie 12) et Boilène (sortie 19), Pierre-Bénite Nord (sortie 4) et la jonction A7/A450 ainsi qu'entre le nœud Ternay A7/A46/A47 et Vienne Sud (sortie 11), dans les deux sens

- La circulation est coupée sur l'A43 entre Bourgoin-Jallieu (sortie 8) et La Tour du Pin (sortie 9), dans les deux sens. Elle l'est également au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier. 

-  La circulation est coupée sur l'A48 entre la jonction avec l'A43 et Voiron (sortie 10), dans les deux sens. 

- La circulation est coupée sur l'A480 à hauteur du Pont de Catane (Grenoble). 

- La circulation est coupée sur l'A49 entre Châteauneuf-sur-Isère (sortie 5) et Baume d'Hostun (sortie 8), dans les deux sens. 

-  La circulation est coupée sur l'A71 au niveau de la jonction avec l'A710W, dans le sens nord/sud. Elle l'est également entre Bizeneuille (sortie 10) et Gannat (sortie 14), dans les deux sens. 

- La circulation est coupée sur l'A75 au niveau de Crouël dans le sens sud/nord et entre Saint-Flour Centre (sortie 28) et Saint-Flour Bellevue (sortie 29), dans les deux sens. 

- La circulation est coupée sur l'A79 entre Chemilly (sortie 31) et Dompierre-sur-Besbre (sortie 27). 

- La circulation est coupée sur l'A89 entre L'Arbresle (sortie 36) et la jonction A6/A89, dans les deux sens. 

SIMPLIFICATION DES NORMES

"Nous devons simplifier un certain nombre de normes, au niveau européen et français, sans totem ni tabou", assure la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, sur Sud Radio. "On doit pouvoir continuer de défendre l'exception agricole française", ajoute-t-elle. Par ailleurs, "il y aura de nouvelles annonces de Gabriel Attal pour les agriculteurs", annonce-t-elle. 

LA TENSION MONTE D'UN CRAN À BRUXELLES

À quelques minutes du début du Conseil européen, qui doit débuter à 10h, les agriculteurs manifestants ont mis le feu à des tas de foin devant le Parlement européen à Bruxelles et jettent des œufs ukrainiens sur les forces de l'ordre. 

La tension monte d'un cran à BruxellesSource : TF1 Info

DES PREMIERS HEURTS À BRUXELLES

Des premiers heurts éclatent à Bruxelles, devant le Parlement européen, où les forces de l'ordre font usage de fumigènes pour déloger les centaines d'agriculteurs mécontents. 

Colère des agriculteurs : des heurts éclatent à Bruxelles avec les forces de l'ordreSource : TF1 Info

LE POINT SUR LA SITUATION À RUNGIS

Les 79 agriculteurs placés en garde à vue mercredi après-midi après une intrusion dans des entrepôts du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne) sont toujours interrogés par la police jeudi matin, a indiqué le parquet de Créteil, qui précise qu'ils ont été appréhendés "pour dégradation du bien d'autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien". 

En ce début de matinée, aucun nouvel accident n'est à signaler. 

OUVERTURE DES FRONTIÈRES AVEC L'UKRAINE

"C'était criminel d'ouvrir les frontières (aux produits ukrainiens) comme ils (les pays de l'UE, ndlr) l'ont fait", affirme Marion Maréchal, sur BFMTV. "La solidarité, ce n'est pas le suicide", ajoute-t-elle, se disant du côté des agriculteurs "quoi qu'il arrive".

LES AGRICULTEURS NE LÈVENT PAS LE CAMP À CHILY-MAZARIN

Sur l'A6, au niveau de Chily-Mazarin (Essonne), les agriculteurs n'ont pas l'intention de lever le camp. "La détermination est à la hauteur des enjeux qui nous concernent", assure Thierry, un agriculteur interrogé par Bonjour ! La matinale TF1. "On demande avoir des réponses, on attend des annonces", ajoute-t-il. 

A Chily-Mazarin, les agriculteurs ne désarment pasSource : TF1 Info

VERS L'ASSEMBLÉE NATIONALE

La Coordination Rurale suggère jeudi à "ceux qui souhaitent monter à Paris d'aller vers l'Assemblée nationale" de le faire. Des agriculteurs partent "de partout" ce matin vers la capitale, en voiture, pour rencontrer des députés, pour dialoguer entre agriculteurs et députés, confirme Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, sur RMC. "Ils ont décidé de marquer ce soutien pour nos 91 collègues qui ont été interpellés hier [...] alors même qu'il n'y aurait pas de dégâts", ajoute-t-elle. Toutefois, "ce n'est pas un appel à manifestation", précise-t-elle. 

SUPERMARCHÉS CIBLÉS

Une cinquantaine de supermarchés a été visée dans la nuit de mercredi à jeudi par "environ 200 tracteurs" et leurs accès bloqués, à travers quatre communes de Haute-Loire - Brioude, Yssingeaux, Craponne et Monistro -, pour dénoncer le comportement "inapproprié" des grandes surfaces, annonce jeudi la FDSEA 43. "Des remorques de pneus et de détritus" ont été déversés "pour en bloquer les entrées", indique le syndicat. 

L'objectif de cette action coordonnée est de "dénoncer le comportement inapproprié de la grande distribution", qui "met une pression folle sur nos agriculteurs (...) avec des marges étouffantes", et la volonté d'être "payés correctement".

TRACTEURS À BRUXELLES

Plus d'un millier de tracteurs, venus de France mais aussi de plusieurs autres pays de l'UE, ont déjà investi les heures de Bruxelles (Belgique), à quelques heures d'un Conseil européen. "Il y a mille tracteurs ou engins agricoles", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, précisant que ces agriculteurs provenaient essentiellement de Belgique.

"SEPT ANS D'INACTION"

"Ce gouvernement est comptable de 7 ans d'inaction et d'indifférence", affirme Julien Bayou sur la question des normes environnementales imposées aux agriculteurs. "En juin 2017, Emmanuel Macron avait dit qu'il fallait simplifier. Il ne l'a pas fait", fustige encore le député écologiste de Paris, sur FranceInfo. 

LE CONVOI AGEN-RUNGIS FAIT MARCHE ARRIÈRE

"Le préfet nous sort de son département. On sera escortés par la gendarmerie sur l’A20 pour repartir vers le sud", confirme José Pérez, co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, sur LCI. "On va quitter le département puisqu’on n’a pas le choix, on respecte l’autorité. Mais, pour l’instant, j’ai pleins de collègues à moi qui sont en garde à vue. Je vais aller chercher mes agriculteurs. On est montés en famille, c’est une famille qui redescendra", ajoute-t-il. 

Le préfet ordonne au convoi Agen-Rungis de quitter l'EssonneSource : TF1 Info

SOUTIEN DE LFI

Plusieurs élus LFI ont fait part de leur soutien aux agriculteurs placés en garde à vue après s'être introduits dans le marché de Rungis. "Un schéma se répète. Après les non-réponses de la part du Gouvernement, ils passent à la matraque. Il faut répondre aux revendications agricoles. Pas les réprimer", estime le député Louis Boyard. 

L'APPEL DES TRANSPORTEURS

"Il y a des risques de pénurie" de marchandises en raison des divers barrages des agriculteurs ces derniers jours, estime Eric Hémar, président de l’Union des entreprises de transport et logistique de France. "À partir du moment où on ne peut pas circuler, on ne peut pas livrer. La plupart des transporteurs sont touchés et, dans les 10 derniers jours, ont perdu environ 30% de leur chiffre d’affaires", met-il en avant. "On demande à ce que la liberté de circuler soit respectée. Les trésoreries des entreprises sont au minimum (et la situation) devient très difficile", appelle-t-il encore, sur FranceInfo. 

DÉTAIL DES INTERPELLATIONS A RUNGIS

Mercredi, 91 agriculteurs ont été interpellés après avoir tenté de s'introduire dans le marché de Rungis.  Cela a donné lieu à 79 gardes à vue. 

LA CRISE AGRICOLE AU CŒUR DES DISCUSSIONS DU CONSEIL EUROPÉEN

Le président doit rencontrer la présidente de la Commission européenne à Bruxelles ce jeudi 1ᵉʳ février. "La situation des agriculteurs" sera au cœur de leurs discussions, selon l'Elysée. Une rencontre qui intervient après que la Commission a "répondu aux demandes de la France" sur le sujet des jachères et des importations ukrainiennes.

Politique
Emmanuel Macron à Bruxelles jeudi : la crise agricole au cœur des discussions avec Ursula von der Leyen

LES PÊCHEURS, AUSSI, LANCENT "UN ULTIMATUM" AU GOUVERNEMENT

Le président du Comité national des pêches maritimes, Olivier Le Nézet, lance jeudi "un ultimatum pour avoir des réponses rapides du gouvernement". "Les pêcheurs ne peuvent pas garder leurs équipages s'ils ne sont pas indemnisés de la décision de justice du Conseil d'État (à la fermeture de la pêche dans le Golfe de Gascogne à certaines périodes, ndlr)", affirme-t-il. "Il est indispensable de soutenir ceux qui ne peuvent pas aller en mer", estime--t-il encore. À la grogne des agriculteurs pourraient bientôt se joindre celle des pêcheurs...

Le président du Comité national des pêches maritimes lance "un ultimatum" au gouvernementSource : TF1 Info

CONSEIL EUROPÉEN CLÉ

Un Conseil européen clé a lieu ce jeudi, à Bruxelles. Les agriculteurs espèrent obtenir plusieurs concessions à l'échelle communautaire, notamment vis-à-vis de l'accord de libre-échange Mercosur actuellement négocié entre l'UE et les pays d'Amérique du Sud. 

Quelles concessions peuvent obtenir les agriculteurs au Conseil européenSource : TF1 Info

CARTE DES BLOCAGES

Après plusieurs jours de mobilisation, les agriculteurs maintiennent la pression sur plusieurs villes de France. De nombreux grands axes routiers, comme l'A6, l'A7, l'A16, l'A31, l'A62, l'A87, demeurent bloqués. 

Carte des blocages en France, jeudi 1 février;
Carte des blocages en France, jeudi 1 février; - Bonjour ! La matinale TF1

LA PRESSION AUTOUR DE LYON ET BRUXELLES

Outre la région parisienne, les agriculteurs maintiennent la pression autour de Lyon. Le péage de Villefranche-sur-Saône, sur l'A6, demeure notamment toujours bloqué par plusieurs centaines de tracteurs. Plus au nord, les agriculteurs de plusieurs pays de l'UE se massent devant la Commission européenne, à quelques heures d'un Conseil européen clé. "Cette mobilisation, c'est du jamais vu à Bruxelles. On attend des prix décents et on veut tout simplement être respectés", assure Dirk Stock, au micro de Bonjour ! La matinale TF1. 

Les agriculteurs maintiennent la pression à Lyon et BruxellesSource : TF1 Info

LE CONVOI AGEN-RUNGIS PRIÉ DE FAIRE DEMI-TOUR

Les agriculteurs du convoi Agen-Rungis s'apprêtent à "plier bagage par la force des choses", déclare José Pérez, le coordinateur de la Confédération rurale du Lot-et-Garonne. "Le préfet de département nous a demandé de quitter les lieux ce matin et de repartir vers chez nous. C'est un peu incompréhensible alors que d'autres tracteurs remontent vers Paris. On nous oblige encore une fois à repartir chez nous", détaille-t-il, précisant que le convoi va être "escorté" par les forces de l'ordre "en dehors du département. L'élu a confirmé à LCI que les agriculteurs allaient quitter, dans les prochaines heures, les environs de la capitale. 

Avant de faire machine arrière, en revanche, les agriculteurs espèrent obtenir la libération des leurs, interpellés la veille après une intrusion au marché de Rungis. 

VERS DE NOUVELLES MESURES

Marc Fesneau a annoncé que de nouvelles mesures vont être annoncées "demain ou après-demain" pour les agriculteurs. Concernant la possibilité de dérogation aux obligations de jachères, il a indiqué que la France va "l'activer dans les jours qui viennent". Emmanuel Macron sera jeudi à Bruxelles pour travailler sur la crise agricole avec les partenaires européens.

Politique
VIDÉO - Colère des agriculteurs : de nouvelles mesures annoncées dans les prochains jours, assure Marc Fesneau sur LCI

INTERPELLATIONS

Pour le ministre de l’Intérieur, le marché de Rungis était une ligne rouge à ne pas franchir. Un groupe d’agriculteurs a pourtant réussi à s'introduire mercredi dans des entrepôts du marché de gros où des dégradations ont été commises. 91 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre.

Police, justice et faits divers
VIDÉO - Agriculteurs en colère, intrusion à Rungis : 91 personnes interpellées

TRACTEURS À BRUXELLES

Des centaines de tracteurs affluent ce jeudi vers Bruxelles, en Belgique, alors que doit se tenir dans la journée un Conseil européen. Par cette démonstration de force, les agriculteurs espèrent notamment obtenir l'arrêt des négociations de l'accord de libre-échange Mercosur. 

MOBILISATION AUTOUR DE PARIS

Des agriculteurs partis d'Agen ont passé la nuit à Roinville (Essonne). Alors que la fatigue commence à se faire sentir, certains veulent rentrer chez eux, tandis que d'autres sont déterminés à poursuivre le mouvement.

Les agriculteurs restent mobilisés autour de ParisSource : TF1 Info

BLOCAGES : LE POINT EN ÎLE-DE-FRANCE

Voici les perturbations recensées ce jeudi matin à 5h45 par l'organisme Sytadin.

- A1 vers Paris : FERMÉE entre Senlis (60) et Roissy-en-France

- A1 vers la province : FERMÉE à la hauteur de la commune d'Épiais-lès-Louvres

- A4 vers Paris : FERMÉE entre Serris et Ferrières-en-Brie

- A4 vers la province : FERMÉE entre Ferrières-en-Brie et Serris

- A5a vers Paris : FERMÉE entre Réau et Moissy-Cramayel

- A5a vers la province : FERMÉE à Moissy-Cramayel

- A6 vers Paris : FERMÉE entre Savigny-sur-Orge et Wissous

- A10 deux sens : FERMÉE entre Dourdan (échangeur n°10) et Marcousis (N104)

- A13 deux sens : FERMÉE entre Mantes Est (échangeur n°11) et Flins (échangeur n°9)

- A15 vers Paris : FERMÉE à hauteur d'Argenteuil (sortie n°2 "Argenteuil-centre" obligatoire)

- A16 dans les deux sens FERMÉE entre Isle-Adam (échangeur n°11) et Hardvillers (échangeur n° 16)

BONJOUR !

BIenvenue dans ce live, nous allons suivre ensembles les dernières informations sur le mouvement des agriculteurs en colère.

Malgré des concessions de Paris et Bruxelles, à la veille d'un sommet des Vingt-Sept, la colère ne retombe pas mercredi soir chez les agriculteurs qui maintiennent la pression sur les autoroutes et autour de Rungis, où des dizaines d'entre eux ont été interpellés. Tenter de bloquer le marché de Rungis, poumon alimentaire de la capitale, était une "ligne rouge", avait prévenu la préfecture de police de Paris.

Cela n'a pas découragé les 91 personnes interpellées en fin d'après-midi après une brève intrusion dans l'enceinte du marché de gros du Val-de-Marne, où des "dégradations" ont été commises, selon le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. "Nous ne tolèrerons aucun trouble à l'ordre public", a-t-il affirmé lors d'un point presse, tout en assurant que "le mouvement globalement se passe très bien".

Une partie du convoi parti du Sud-Ouest à destination de Rungis à l'appel de la Coordination agricole, bloqué par les forces de l'ordre dans le Loiret, a lui décidé d'y passer la nuit. Au Sénat, le patron du premier syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau, a expliqué "appeler au calme et à la raison" les agriculteurs français dont "l'attente est énorme", "avec évidemment (...) des sujets qui ne se règlent pas en trois jours". Mais faute de réponses "en profondeur", le Salon de l'agriculture fin février ne sera pas "une visite de santé" pour les politiques, a-t-il prévenu. Son syndicat s'était démarqué de la Coordination rurale en rejetant l'idée d'un "coup de force à Rungis".

Les aides dégagées mercredi par l'exécutif français et les concessions de l'Union européenne, sur les jachères et les importations ukrainiennes, ne semblent pas trouver grâce aux yeux de la profession, également mobilisée en Italie, Espagne et Allemagne. En plus des fonds d'urgence déjà annoncés pour les éleveurs bovins, le bio, les exploitants touchés par la tempête Ciaran, les viticulteurs en difficulté vont recevoir 80 millions d'euros d'aides, a annoncé le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

La Commission européenne a "répondu aux demandes de la France", s'est félicité mercredi l'Élysée, alors qu'Emmanuel Macron doit s'entretenir jeudi matin avec sa présidente, Ursula von der Leyen, et que la grogne s'intensifie en Europe. 


La rédaction de TF1info

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