Industrie : un groupe indien devrait racheter AD Industries (64) - Sud Ouest

« Le groupe est en train d’être vendu à un groupe manufacturier indien. Il s’agit de Motherson. Important acteur dans le secteur automobile, il veut s’ouvrir au marché de l’aéronautique. Et il nous a choisis...

« Le groupe est en train d’être vendu à un groupe manufacturier indien. Il s’agit de Motherson. Important acteur dans le secteur automobile, il veut s’ouvrir au marché de l’aéronautique. Et il nous a choisis comme pierre angulaire pour entrer dans le monde de l’aéronautique. Le changement de propriétaire devrait se réaliser dans la seconde quinzaine de mars. Motherson emploie 100 000 salariés et affiche 13 milliards de chiffre d’affaires », explique Evrard Willemaers, président d’AD Industries.

L’annonce a été faite en fin de semaine dernière depuis Serres-Castet, près de Pau dans le Béarn. C’est l’un des dix sites français du groupe, dont plusieurs sont installés en Pyrénées-Atlantiques, mais aussi, dans la région, à Brive (Corrèze) auxquels sont venues se greffer trois unités dans le Maghreb (deux au Maroc et une en Tunisie).

Sous-traitant, le groupe est spécialisé dans l’ingénierie, la mécanique, l’hydraulique et le composite. AD Industries est reconnu pour son savoir-faire dans les produits liés à la motorisation, via les programmes Rafale (Défense) et Airbus (famille A 320). L’aérospatial couvre 80 % de ses activités.

150 recrutements programmés cette année

Fondé en 2004, AD Industries compte 1 000 salariés dans l’Hexagone et 200 dans le Maghreb. Si l’exercice 2023 devrait être bouclé avec 140 millions d’euros de chiffre d’affaires, le groupe vise 190 millions pour 2024 et prévoit de dépasser la barre des 200 millions en 2025 sur la base de carnets de commandes bien remplis, supérieurs à 2019. D’où le besoin de 150 recrutements dès 2024. De quoi faire oublier la période Covid qui a été douloureuse, avec un ralentissement de 40 % de ses activités.

La reprise par Motherson devrait permettre à AD Industries « de changer de ligue et de redémarrer un cycle d’investissements », concède Evrard Willemaers. Le groupe est actuellement détenu majoritairement par Stirling Square Capital Partners, société de capital-investissement basée à Londres, et par BPI France, actionnaire historique minoritaire.

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