Vous avez peut-être déjà remarqué - ou déploré - des changements sur votre smartphone. Car, depuis mercredi 6 mars, le règlement sur les marchés numériques (DMA) est en vigueur sur l’ensemble de son périmètre en Europe. Ce texte, présenté en décembre 2020, bouscule désormais les géants du numérique, d’Alphabet à Apple en passant par Amazon, ByteDance (TikTok), Meta (Facebook), et Microsoft.
En tout, six entreprises et 22 services, qui cumulent plus de 45 millions d’utilisateurs européens et qui font plus de 7,5 milliards de chiffre d’affaires sur le Vieux continent, sont concernés par la nouvelle réglementation. Avec ce texte, l’Union européenne s’attaque aux écosystèmes numériques très juteux mis en place en deux décennies.
Sous peine d’une amende
Concrètement, il ne sera, notamment, plus possible de pré-installer certaines applications et d’imposer des logiciels par défaut, sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre mondial de l’entreprise. « Ces abus empêchent des tonnes de boîtes d’émerger, avec des barrières à l’entrée imposées au nom de la technique ou de la sécurité », signale Gaël Duval, le P-DG de Murena, une entreprise française qui a développé un système d’exploitation mobile protecteur de la vie privée. « C’est vraiment important que ces acteurs ne puissent pas avoir un pouvoir à 360 degrés sur tous les éléments de l’écosystème », ajoute-t-il.
Apple forcé de s’ouvrir
Sur les téléphones Apple, il est désormais possible de télécharger des applications depuis un magasin alternatif, et non plus seulement depuis l’App Store, tandis qu’Apple Pay ne sera plus la seule application de paiement sans contact proposée. Une révolution pour la firme de Cupertino, qui faisait son miel de son écosystème fermé, avec notamment sa commission décriée de 30 % prélevée sur les achats. Des changements à relativiser : « C’est évident que, si un développeur n’est pas présent sur l’App Store, il n’existe pas mais cela va légitimer les magasins d’applications alternatifs », rappelle Gaël Duval.
Pour Android, le système d’exploitation mobile de Google, le DMA va se traduire, notamment, par des changements plus simples de moteur de recherche ou de navigateur sur son smartphone. Il faudra également un clic de plus pour arriver sur le service de cartographie de l’entreprise, Google Maps, à partir d’une recherche d’un lieu sur le moteur de recherche.
Sans surprise, les géants du numérique n’ont guère montré d‘enthousiasme. Pour Apple, l’ouverture de son écosystème risque ainsi d’être synonyme de nouvelles portes d’entrée pour des escroqueries ou des logiciels malveillants. La marque à la pomme ignore « à la fois l’esprit et la lettre de la loi », a grondé, en réplique, le géant suédois du streaming Spotify. « À court terme, je ne suis pas très optimiste : Google et Apple font tout pour minimiser la portée du texte, analyse également Gaël Duval. Mais, à long terme, comme avec le règlement général sur la protection des données qui s’applique depuis 2018, on peut s’attendre à des effets de bord. »
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