À Brest, Rochefort-en-Terre (56), Vannes, peut-être bientôt à Quimper… De curieux points de vente éphémères ouvrent, ici et là, en Bretagne, dans un local vide ou, le plus souvent, dans des galeries commerçantes, mais aussi en ligne. Des paquets emballés s’entassent, de toutes les formes. Impossible de savoir ce qu’ils contiennent, c’est la loterie. Trois euros les 100 grammes, 19,95 euros ou 40 euros le kilo, 50 euros les cinq kilos… Les prix varient d’une boutique à l’autre. Le phénomène gagne en popularité grâce à de nombreuses vidéos sur le réseau social TikTok, où des jeunes tentent leur chance et déballent leur colis en se filmant.
La loi anti-gaspillage de 2020, entrée en vigueur en 2022, a inscrit dans la législation française une interdiction de détruire les invendus non-alimentaires. À l’origine, le législateur voulait encourager les dons, notamment aux associations de la lutte contre la précarité.
La Poste ne vend pas ses colis
Un acronyme revient régulièrement : NPAI, jargon de postier pour « n’habite pas à l’adresse indiquée ». Ce sont ces colis-là qui seraient revendus. Pourtant, La Poste, responsable de la livraison de 453 millions de colis en France, en 2022, sur un total de 1,5 milliard, ne participe pas à ce phénomène. « La Poste, en tant que transporteur, n’est pas propriétaire des colis qu’elle achemine et ne revend aucun colis », assure le groupe, qui explique retourner systématiquement les paquets égarés vers l’expéditeur. Quand celui-ci ne peut pas être identifié, les colis sont envoyés dans un centre spécialisé pour inspecter et tenter une dernière fois de trouver une adresse. Passé le délai de trois mois, le contenu peut être revendu aux enchères, mais pas sous la forme d’un colis mystère.
Se méfier des rumeurs
Dans un article du quotidien Le Parisien, le transporteur DHL affirme également ne pas vendre ses colis non livrés. Pourtant, les paquets de la marque sont mis en avant dans plusieurs vidéos qui font la promotion de ce type de vente. Toujours selon les journalistes du journal francilien, Amazon, qui organise des déstockages, pourrait en être à l’origine, sans que l’information soit confirmée. Contactée, l’entreprise n’a pas répondu. En revanche, des colis de la marque américaine peuvent être trouvés sur le site Interencheres.
Grégory Caret, directeur de l’observatoire de la consommation à l’UFC-Que choisir, appelle les consommateurs à la prudence : « Ces techniques de vente jouent sur notre curiosité pour nous appâter, avec un relais efficace via les réseaux sociaux, et se débarrasser d’invendus à bon compte ». Il met aussi en garde contre les echniques de vente qui relaient des rumeurs, notamment sur les gains supposés de certains participants. Le format du point de vente éphémère lui pose également question, les vendeurs n’ayant plus aucun compte à rendre à leur clientèle.
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