
Indifférente en apparence au ralentissement de la croissance et aux incertitudes géopolitiques, la Bourse de Paris a franchi jeudi 7 mars le seuil symbolique des 8 000 points pour la première fois de son histoire. L’indice CAC 40 porte ainsi à près de 6 % sa progression depuis le 1er janvier.
Le marché parisien est loin d’être le seul à vivre un début d’année porteur : la Bourse de Francfort évolue elle aussi à des niveaux sans précédent, celle de Tokyo a dépassé ses pics de 1989 (époque d’une bulle spéculative au Japon) et à Wall Street, les indices Dow Jones, Standard & Poor’s 500 et Nasdaq ont tous inscrit des plus hauts historiques ces dernières semaines.
A l’origine de cette ascension simultanée se trouve une conjonction de facteurs, à commencer par la décrue de l’inflation des deux côtés de l’Atlantique, qui permet d’espérer, d’ici à l’été, un reflux des taux d’intérêt, vu comme favorable aux actions. Un espoir qui prend le pas, dans l’esprit des investisseurs, sur des perspectives économiques mitigées.
« Le marché regarde le verre à moitié plein : les baisses de taux arrivent et il n’y a pas de récession en Europe, même si les prévisions de croissance sont abaissées », explique Alexandre Baradez, responsable des analyses de marché chez IG France.
Des poids lourds internationaux
Cette déconnexion entre évolution boursière et conjoncture économique s’explique aussi par le caractère très international des poids lourds de la cote. « Les titres qui composent les grands indices sont ceux d’entreprises très internationales, souligne Bertrand Lamielle, directeur général de Portzamparc Gestion. Stellantis, par exemple, qui fait un beau parcours depuis le début de l’année, profite de la conjoncture américaine. » L’action de la maison mère de Peugeot, Fiat et Chrysler a gagné 14 % sur les deux premiers mois de l’année.
Plus généralement, les résultats publiés depuis la mi-janvier par les grandes sociétés cotées ont dépassé les attentes (de 7 % pour le S&P 500, selon les calculs des analystes de Barclays), ce que le marché a parfois généreusement récompensé.
A Paris, le cours du groupe de luxe Hermès a ainsi atteint des records après l’annonce d’une progression de 28 % de son bénéfice net annuel, lui permettant de dépasser L’Oréal par la capitalisation boursière, à plus de 240 milliards d’euros.
Mais la performance la plus spectaculaire reste celle de l’américain Nvidia : le concepteur de processeurs informatiques, devenu incontournable sur le marché en plein essor de l’intelligence artificielle, a vu son cours bondir de 16 % le 22 février, au lendemain de la publication de ses comptes trimestriels. La valeur du groupe s’est ainsi envolée en une journée de 280 milliards de dollars, pour frôler les 2 000 milliards.
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