Samedi 2 mars, la direction de la raffinerie de pétrole de Donges a annoncé, auprès de l’AFP, « l’arrêt des installations ». Celui-ci a « été décidé par les équipes de la raffinerie afin de réaliser des réparations nécessaires consécutives à des corrosions sur une unité et à un bouchage sur une seconde ». Plus tôt, Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général de la CGT au sein de l’établissement, avait indiqué à la même agence que la deuxième plus grande raffinerie de France était « entièrement à l’arrêt depuis plus d’une semaine », notamment pour « corrosions et fuites ».
Le représentant syndical estime que 32 000 kilomètres de tuyauterie serait à refaire sur ce site Seveso au seuil haut. D’après lui, l’activité devrait reprendre « dans un mois, à la fin mars ».
D’autres problèmes au niveau du paiement des salariés
Vendredi 1er mars, la préfecture de la Loire-Atlantique avait publié un arrêté préfectoral portant sur une mise en demeure de TotalEnergiesRaffinage France, exploitant de la raffinerie de Donges. Une première mise en demeure, datant de décembre dernier, avait déjà stoppé la moitié des installations. « L’ensemble de ces actions représente actuellement des dépenses de l’ordre de cinquante millions d’euros par an », a annoncé, vendredi, TotalEnergies, en clamant avoir « mis en place des moyens très conséquents pour assurer la sécurité [des] installations ».
Fabien Privé Saint-Lanne fustige également « une politique d’entretien et de maintenance à moindre coût », dévoilant que certains salariés « travaillent douze, parfois seize heures d’affilée ». Dans les colonnes de Ouest France, il prévenait : « La CGT exige le versement immédiat des salaires par l’entreprise C & G Multiservices et le respect du droit et de la dignité des travailleurs » TotalEnergies n’aurait pas versé de salaire depuis décembre à une vingtaine de salariés étrangers, dont neuf Ukrainiens, selon un communiqué de la CGT publié vendredi, évoquant « une forme d’esclavage moderne ».
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