
Le modèle de "l'ultra-fast-fashion" est attaqué par le gouvernement et le ministère de la Transition écologique. L'objectif : créer un "malus" sur chaque vêtement proposé par les plateformes de vente de vêtement à bas prix et de mauvaise qualité. Un texte de loi sera débattu ce lundi 4 mars 2024 à l'Assemblée.
Les grandes enseignes de "fast fashion", ce secteur de l'industrie caractérisé par des vêtements à bas prix sont dans le viseur du gouvernement et notamment du ministère de la Transition écologique. Une taxation à malus par pièce achetée est envisagée dans les prochains jours afin de pénaliser financièrement ces entreprises. Le projet de loi sera présenté ce lundi 4 mars à l'Assemblée.
Jusqu'à 10 euros de malus par article vendu
« Shein (société chinoise de vente en ligne) référence en moyenne plus de 7.200 nouveaux modèles de vêtements par jour, et met à disposition des consommateurs plus de 470.000 produits différents. Shein propose ainsi 900 fois plus de produits qu’une enseigne française traditionnelle », détaille l'auteure de la proposition de loi de la députée Anne-Cécile Violland, sur France Info. Il prévoit des malus pouvant aller jusqu'à 10 euros d'amende par article vendu, et l'interdiction totale de faire de la publicité pour les enseignes comme Shein ou Temu. Il s'agit de sites d’e-commerce qui proposent une quantité innombrable de vêtements à bas prix et de moindre qualité, importés pour la majorité d'Asie.
Réduire l'impact environnemental de l'industrie textile
L'objectif de cette loi est de "réduire l'impact environnemental de l'industrie textile" de ces enseignes relevant de cette mode éphémère. Cela se caractérise par une modulation de "l'écocontribution", versée par les sociétés en fonction de leur impact environnemental, afin de réduire l’écart de prix entre les produits issus de la "fast fashion" et ceux issus de filières plus vertueuses.
"Quand on achète sur ces sites-là, on sait qu'on fait, et on contribue à une pollution massive de notre environnement. Ces produits sont envoyés par avion directement aux consommateurs, et si on va encore plus loin, on a aussi des problématiques liées à la gestion des eaux usées par exemple", commente Anne-Cécile Violland, député Horizon, sur France Info. En effet, 100 milliards de vêtements seraient vendus chaque année dans le monde, à savoir deux fois plus qu'il y a 20 ans.
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