Seine-Maritime. "C'est un tsunami" ExxonMobil arrête son activité chimie : 677 emplois supprimés - actu.fr

Par Marie Lemaistre Publié le 11 Avr 24 à 10:39  

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« C’est un tsunami », lâche Reynald Prevost, responsable du syndicat FO pour le site ExxonMobil. Il n’a pas le temps de s’exprimer, il est encore retenu à Paris pour un CSE central extraordinaire. Les représentants du personnel ont appris ce jeudi 12 avril que 677 emplois vont être supprimés sur le site de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime).

Tôt dans la matinée, ExxonMobil Chemical France a informé l’arrêt définitif du vapocraqueur et de ses unités aval du site de Notre-Dame-de-Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine. « C’est-à-dire le polyéthylène, le polypropylène et la résine », décrypte Pierre-Antoine Auger, délégué syndical FO et élu au CSE. 

677 emplois supprimés

« Cela a été présenté à 8h30 à Paris, aux représentants du personnel, poursuit l’employé de la chimie. Il y a des réunions en cours sur le site, les salariés de Port-Jérôme-sur-Seine sont en train d’être informés. »

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La décision est intervenue brutalement. « Ils (les représentants du personnel) n’ont été convoqués que lundi matin pour aujourd’hui, décrit-il. On pensait qu’il allait y avoir une réorganisation mais pas d’une telle ampleur et une fermeture avec autant de suppressions de postes. »

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Ce sont en effet 677 emplois qui vont être supprimés. « Il y a une première vague de départ en avril-mai 2025 et une deuxième en novembre 2025 », précise l’opérateur au polypropylène, qui décrit de son côté un « séisme ».

En cause, des pertes enregistrées de près de 500 millions d’euros depuis 2018. « Côté chimie seulement », glisse Pierre-Antoine Auger. « Côté pétrole, ils ont fait 1 milliard de bénéfice en 2023. » En effet, les activités de la raffinerie Esso, du même groupe, à Port-Jérôme-sur-Seine vont se poursuivre malgré l’arrêt et certainement, le démantèlement, des installations concernées.

« Aucun départ n’est envisagé avant 2025 »

« La configuration du vapocraqueur, sa taille comparée aux grandes unités nouvellement construites, les coûts opératoires et énergétiques plus élevés en Europe le rendent non compétitif« , a précisé la direction d’ExxonMobil.

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Le groupe promet également d’engager une « recherche de solutions individuelles et collectives » pour les salariés concernés par les suppressions d’emplois, confirmant qu' »aucun départ n’est envisagé avant 2025″.

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