Fin de l'humanité, voyage sur Mars, IA… Elon Musk fait son show à VivaTech - Les Échos

C'était la star la plus attendue de VivaTech . Et malgré un bug technique de plusieurs minutes pendant lesquelles il a disparu des écrans, Elon Musk n'a pas déçu ses fans : pendant une demi-heure jeudi soir, en visioconférence depuis la Californie, le patron de Tesla et de X (anciennement Twitter) a répondu aux questions du public massé dans le « Dome » de la Porte de Versailles à Paris, dans un discours pour le moins iconoclaste.

Face à Maurice Lévy comme modérateur, l'homme d'affaires libertarien en a profité pour dépeindre une vision apocalyptique de l'avenir et de la technologie, tout en égratignant tour à tour les médias traditionnels et les géants de la tech et coupant même sèchement la parole à une journaliste de « Business Insider », ce qui lui a valu… des applaudissements.

Un monde « multiplanétaires »

Sur le spatial, son terrain de jeu avec Starlink et SpaceX, Elon Musk a insisté sur la nécessité de construire un monde « multiplanétaires » dans le cas où un cataclysme viendrait effacer les humains. « C'est important pour la survie de la conscience à long terme. Car à un moment ou un autre, quelque chose arrivera sur Terre et mettra fin à la vie, cela est arrivé aux dinosaures » a dit Elon Musk.

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Heureusement pour l'homme, « c'est la première fois dans l'histoire de l'humanité qu'une civilisation multiplanétaires est possible, et c'est le but de SpaceX » a affirmé Elon Musk en référence à son lanceur de fusées. « On me demande souvent si je pense s'il y a des extraterrestres. Je n'ai aucune preuve. Mais le jour où j'en aurai, je la posterai immédiatement sur X ! » a plaisanté le milliardaire. En attendant, Elon Musk croit dur comme fer au tourisme spatial : il a promis d'emmener des humains « sur la Lune d'ici cinq ans et sur Mars dans sept à huit ans ».

Des IA qui « mentent »

Le milliardaire a été très cash aussi sur l'intelligence artificielle : pour lui, les algorithmes de Google, d'OpenAI et de Microsoft, ont été « entraînés pour mentir ». Le milliardaire a rappelé le couac qu'a vécu Gemini , le robot de Google, lorsque celui-ci avait généré par erreur des images de soldats nazis, ou de George Washington, à la peau noire. La preuve, selon lui, que les IA des Gafam « mentent ».

A l'inverse, Grok, le robot de xAI , sa start-up en intelligence artificielle, n'a qu'un but : « la vérité, la vérité et encore la vérité », a insisté Elon Musk. « Il faut que nous cherchions le plus possible la vérité, même quand la vérité n'est pas populaire » a continué Elon Musk, accusant ainsi les géants de la tech d'être biaisés et de favoriser les opinions « politiquement correctes ». Grok sera aussi le robot d'IA le plus drôle possible, car « si on doit tous mourir un jour, autant mourir en riant ».

Pour autant, Elon Musk a reconnu être encore un acteur modeste de l'intelligence artificielle : xAI est « une petite société, nous avons encore du retard à rattraper avant que notre IA soit aussi compétitive que celle de Google-Deepmind ou OpenAI-Microsoft. « Mais d'ici la fin de l'année, nous serons au même niveau. Et à ce moment-là, nous pourrons nous préoccuper des aspects liés à la sécurité » a dit Elon Musk.

« Une course désespérée aux clics »

Questionné sur l'impact de l'IA sur l'emploi, le milliardaire a dépeint là aussi une vision terrible : à long terme, tous les métiers, sauf ceux que les humains voudront réaliser « par passion », disparaîtront. « L'IA et les robots fourniront tous les produits et services dont nous aurons besoin » anticipe Elon Musk. Les professeurs, selon lui, sont particulièrement menacés, car avec l'IA, chaque enfant aura « un Einstein » à la maison.

Le dirigeant s'est aussi attaqué aux médias traditionnels, un de ses chevaux de bataille. « Les médias sont des machines à clic, pas des machines cherchant la vérité. Il y a une course désespérée aux clics » a lancé Elon Musk.

Finalement, c'est sur Tesla qu'il a été le plus bref. L'homme d'affaires a répété plusieurs fois que les questions posées pouvaient avoir un impact direct sur le cours en Bourse de la société. Il a immédiatement évacué une question de « Business Insider » sur les déboires de Tesla. « Vous ne représentez pas une publication valable ! » a taclé Elon Musk.

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