Le parc éolien en mer de Bretagne Sud sera construit par des entreprises belge et allemande - Le Télégramme

Le consortium composé de BayWa r.e et Elicio, qui a formé la société Pennavel, a remporté le marché du parc éolien mer de Bretagne-Sud (250 MW), a indiqué, ce mercredi 15 mai, le ministère de l’Économie, à l’occasion d’un déplacement de Roland Lescure au parc de Fécamp, en Normandie. Ce premier parc flottant commercial attribué en France devrait produire de l’électricité renouvelable, à partir de 2031, au large de Belle-Île-en-Mer et Groix.

Le développeur d’énergies renouvelables BayWa r.e emploie 5 437 salariés dans le monde dont 250 en France. Le groupe allemand a réalisé un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros en 2023. Quant au belge Elicio, il est un producteur d’énergie éolienne terrestre et en mer. Son équipe d’environ 80 collaborateurs exploite et développe des projets dans cinq pays européens dont la France.

L’offre du consortium a été retenue avec un prix de vente de l’électricité à 86,45 €/MWh, bien en deçà du prix plafond de 140 €/MWh fixé dans l’appel d’offres et même des 110 € à 120 €/MWh pressentis au regard du marché.

10 M€ de financement participatif régional

Outre le prix, qui compte pour 70 %, contre seulement 30 % pour les autres critères économiques, sociaux et environnementaux, « les offres des dix candidats ont été évaluées sur divers engagements, notamment concernant le recyclage des pales, flotteurs, ancrages et mâts, la contribution à un fonds de protection de la biodiversité, le taux de recours aux PME pour la construction et l’exploitation ou encore le recours à l’investissement participatif du projet », assure le ministère de l’Économie.

En l’occurrence, Pennavel s’est engagé à confier à des PME une part minimale de 10 % des études et de la fabrication des composants et des travaux à terre et en mer, ainsi qu’au moins 10 % de l’entretien, la maintenance et l’exploitation du parc. Le consortium s’est, par ailleurs, engagé à consacrer un volume minimal de 500 000 heures à l’insertion professionnelle sur 4,5 millions d’heures de travail en phase de construction. Il lèvera aussi un minimum de 10 M€, grâce au financement ou l’investissement participatif, auprès du public et de collectivités de Bretagne et des Pays de la Loire.

20 M€ en faveur de l’environnement

Dans le registre environnemental, le consortium s’est engagé à « ne pas valoriser l’une des deux zones optionnelles (d’implantation du parc) afin de limiter l’impact paysager du projet, à allouer un montant minimum de 20 M€ en faveur de l’environnement et du Fonds Biodiversité ».

Concernant d’autres retombées régionales, « la stratégie industrielle du projet Pennavel sera développée en concertation étroite avec la chaîne de valeur industrielle et notamment les ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire, en fonction de leurs spécificités et des investissements attendus, avec l’ambition partagée de maximiser les retombées économiques et les emplois locaux ».

Le projet devrait générer plus de 30 emplois de maintenance une fois en activité.

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