Le Cac 40 va tenter de refaire le plein d'oxygène après le trou d'air provoqué par le choc de la dissolution - Investir

L’annonce surprise d’un scrutin législatif anticipé en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale après des élections européennes remportées par le Rassemblement national a sonné les Français, la classe politique et les médias, mais aussi les marchés financiers. Les investisseurs ne pensaient pas avoir à intégrer un risque politique pour la France d’ici la présidentielle de 2027. Mais la possibilité qu’une figure du parti d’extrême-droite accède à Matignon, en l’occurrence Jordan Bardella, a rebattu les cartes.

Le Cac 40 a perdu 1,35% lundi (jusqu’à -2,36% en séance), mais l’indice vedette de la Bourse de Paris va tenter de remonter ce mardi. A pas comptés. Les contrats futures affichent des progrès de 40 points à une demi-heure de l’ouverture d’une séance de transition.

Gros suspense sur le dot plot

La journée ne compte pas de rendez-vous de premier plan, contrairement à demain, avec les prochaines annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale et la publication de l'indice américain des prix à la consommation de mai. Les données d'inflation pourraient constituer un test clé pour les marchés, en particulier après un solide rapport sur l'emploi qui n’envoie aucun signal d’urgence pour un assouplissement des taux d’intérêt de la Fed.

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Les marchés ne prévoient plus qu'une seule détente cette année, en novembre, selon la jauge développée par CME Group à partir des futures sur les Fed funds. Une enquête Bloomberg auprès d’économistes (41%) montre qu’il y a autant de chances que la Fed intègre deux assouplissements dans son dot plot qu’il y a de chances qu’elle n’en prévoie qu'une seule ou aucune. « Le jeu de devinettes sur les taux d'intérêt se poursuit, a déclaré Chris Larkin, chez E*Trade. Même les chiffres d’inflation les plus favorables qui soient ne pousseront probablement pas la Fed à agir avant septembre. »

Des annonces pas impressionnantes

Les contrats à terme sur les indices américains sont stables au lendemain d’une petite progression du S&P 500 et du Nasdaq Composite, qui ont inscrit de nouveaux records en clôture. Et ce, malgré le repli de 1,9% d’Apple. Le géant californien, en retard sur l’intelligence artificielle, a dévoilé les grands principes de sa stratégie sur l'IA générative lors de sa conférence annuelle dans son siège de Cupertino. Mais la plupart des annonces, comme celle d'un partenariat avec OpenAI pour l’intégration de ChatGPT à Siri, avaient fuité avant la conférence. « Les investisseurs n'ont pas été impressionnés par ce qu'Apple a révélé sur ses projets en matière d'IA (...) Cerise sur le gâteau, Elon Musk a déclaré qu'il interdirait les appareils Apple au bureau si ChatGPT était intégré au niveau du système d'exploitation en raison des risques pour la sécurité des données », a commenté Ipek Ozkardeskaya, l’analyste de Swissquote.

Du côté des entreprises cotées à Paris, Atos a annoncé que son conseil d'administration avait décidé de poursuivre les négociations concernant sa restructuration financière avec le consortium mené par le spécialiste de la transition numérique Onepoint, au détriment de l'offre soumise par EP Equity Investment de Daniel Kretinsky.

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