Après le néerlandais Action, le danois Normal, l’américain Costco, l’espagnol Primaprix, un nouveau supermarché low cost a fait son entrée en France. Venu du Brésil, cette fois, un pays habitué aux fortes fluctuations de prix et aux problématiques de pouvoir d’achat. Atacadao a ouvert son premier magasin français, jeudi 20 juin, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, dans le centre commercial O’Parinor, à la place d’un hypermarché du Groupe Carrefour. L’enseigne spécialisée dans la vente en libre-service de gros (cash & carry), acquise par le géant français de la distribution en 2007, rencontre un vif succès au Brésil. Ses 366 magasins réalisent les deux tiers du chiffre d’affaires de Carrefour dans ce pays.
Dans ce nouveau supermarché de 10 000 mètres carrés destiné aux particuliers comme aux professionnels s’alignent, sur des grands racks en métal à la manière d’un entrepôt, des produits « de taille habituelle ou en gros conditionnement comme ces sacs de 5 kilos de spaghetti ou de farine à des prix dégressifs en fonction des quantités achetées », résume Noël Prioux, directeur exécutif chargé du projet Atacadao chez Carrefour. Un supermarché où Carrefour promet « les prix les moins chers à plusieurs dizaines de kilomètres » comme réponse à la crise du pouvoir d’achat.
Car l’appétit des Français pour les enseignes low cost n’a fait que progresser au fil des ans. Le développement de la chaîne Action, fréquentée par 46 % des ménages selon Nielsen (+ 1,7 million en un an à fin mars), illustre la montée, année après année, de cette angoisse des fins de mois. Enseigne préférée des Français du classement EY-Parthenon pour la seconde année d’affilée en 2024, le discounter a ouvert 818 magasins en France depuis son arrivée, en 2012. Quasiment autant qu’il existe de magasins Monoprix, la filiale du groupe Casino, qui possédait 861 points de vente fin 2023. Arrivé mi-2019, le danois Normal affiche déjà 150 magasins. L’enseigne toulousaine C’est 2 euros a annoncé, jeudi 20 juin, l’ouverture de sa 45e boutique, le 29 juin, à Paris.
Débusquer un trésor
Dans ces magasins de discount et de déstockage qui fourmillent de marchandises ayant traversé la planète ou d’excédents de production d’usines étrangères, les Français sont d’abord allés, de manière ludique, pour y dénicher de bonnes affaires : des objets de décoration, câbles de téléphone, bassines et boîtes de rangement. Le tout vient souvent de Chine et est vendu pour une poignée d’euros, bien moins cher que dans un hypermarché. Et puis, avec l’augmentation du coût de la vie, les acheteurs y sont retournés plus régulièrement. Ainsi, 65 % des Français disent désormais fréquenter les enseignes de discount plus souvent qu’avant la forte inflation, selon une étude d’Havas Commerce, parue fin mars.
Il vous reste 48.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
https://news.google.com/rss/articles/CBMiqQFodHRwczovL3d3dy5sZW1vbmRlLmZyL2Vjb25vbWllL2FydGljbGUvMjAyNC8wNi8yMy9sZS1sYW5jZW1lbnQtZC1hdGFjYWRhby1lbi1mcmFuY2Utc3ltYm9sZS1kZS1sLWVzc29yLWR1LWRpc2NvdW50LWV0LWRlLWwtYW5nb2lzc2UtZHUtcG91dm9pci1kLWFjaGF0XzYyNDI2OThfMzIzNC5odG1s0gEA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "Le lancement d'Atacadao en France, symbole de l'essor du discount et de l'angoisse du pouvoir d'achat - Le Monde"
Post a Comment