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Clôture de Wall Street : repli avec Apple, Pyongyang et Berlin...

Crédit photo © Reuters

(Boursier.com) — La dernière semaine du 3ème trimestre a démarré lundi en petite forme, les investisseurs préférant prendre des bénéfices sur fond de retour des risques géopolitiques (escalade verbale avec la Corée du Sud, élections allemandes aux suites incertaines). Les valeurs technologiques ont bu la tasse dans le sillage de l'action Apple, qui a encore abandonné près de 1% sur fond de doutes croissants sur le succès de ses nouveaux iPhones. Les pétrolières ont en revanche progressé, grâce à un bond de plus de 3% des cours du brut ce lundi.

A la clôture, le Dow Jones a cédé 0,24% à 22.296 points, tandis que l'indice large S&P 500 a reculé de 0,22% à 2.496 pts, et que le Nasdaq composite, riche en valeurs technologiques et biotechnologiques, a perdu 0,88%, pour finir à 6.370 pts. La semaine dernière, le Dow Jones a progressé de 0,36%, le S&P 500 a pris 0,08%, et le Nasdaq a reculé de 0,3%.

Depuis le début du 3ème trimestre, les trois indices ont gagné respectivement 4,5%, 3% et 3,7%. Et depuis le début de l'année, le Dow Jones a grimpé de 12,8%, le S&P 500 a pris 9,2% et le Nasdaq composite a bondi de 18,6%.

La Corée du Nord parle de "guerre" et l'Allemagne se cherche une nouvelle coalition

Sur le plan géopolitique, le ton est encore monté d'un cran entre Washington et la Corée du Nord. Le chef de la diplomatie nord-coréenne a ainsi annoncé lundi que Pyongyang considérait que Donald Trump avait "déclaré une guerre" à son pays. La Corée du Nord est prête à "abattre les bombardiers américains qui s'approcheraient de ses côtes", a-t-il ajouté, alors que des bombardiers américains ont volé samedi non loin des côtes nord-coréens, dans l'espace démilitarisé situé entre les deux Corées.

Les Bourses ont aussi réagi avec prudence après les résultats des élections législatives allemandes, qui ont montré un affaiblissement du parti CDU-CSU d'Angela Merkel, même si celle-ci remporte un quatrième mandat de chancelière. L'extrême-droite, arrivée 3ème du scrutin, fait son entrée au Bundestag pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale avec 93 élus, et le SPD, allié traditionnel de la CDU, arrivé deuxième du scrutin, a fait savoir qu'il refusait de former une nouvelle coalition avec Mme Merkel.

Le scénario qui semble pour l'instant le plus probable est celui d'une coalition dit "jamaïcaine" rassemblant la CDU-CSU, les libéraux du FDP et les Verts. Mais une telle coalition "rendrait sans doute plus difficile la poursuite de réformes dans la zone euro", a estimé la banque Barclays dans une note publiée lundi.

L'euro en berne, mais le pétrole s'envole

Dans ce contexte compliqué, l'euro a cédé du terrain lundi face au dollar, reculant de 0,8% à 1,1847$ en fin de soirée. Sur les marchés obligataires cependant, les taux allemands se sont nettement détendus, le rendement du Bund à 10 ans cédant 5 points de base à 0,40%. Aux Etats-Unis, le rendement du T-Bond à 10 ans s'est également détendu, de 3 pdb, pour revenir à 2,22%.

Le marché pétrolier était en vedette lundi, avec une flambée des cours de plus de 3%. Les marchés anticipent de possibles difficultés d'approvisionnement après le référendum d'autodétermination qui s'est déroulé lundi au Kurdistan irakien. Le cours du baril de Brent de la Mer du Nord a bondi de 3,7% à 58,98$ (contrat à terme de novembre), retrouvant son plus haut niveau depuis deux ans. Le pétrole léger américain WTI a lui aussi progressé, de 3,1% à 52,22$, au plus haut depuis plus de 5 mois, à la mi-avril 2017.

Dans l'actualité économique américaine , l'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago est ressorti négatif à -0,31 en août (consensus +0,11). L'indice pointe au plus bas niveau depuis août 2016, signalant une croissance économique inférieure à la normale...

L'indice d'activité manufacturière régionale de la Fed de Dallas s'est établi à +21,3 en septembre, contre un consensus de place voisin de 12 pts et après +17 en août. Le rapport du jour signale donc une accélération de l'expansion de l'industrie manufacturière dans la région.

Taux américains : Charles Evans veut attendre que l'inflation accélère

Sur le front de la politique monétaire, le patron de la Fed de Chicago, Charles Evans, a tenu des propos très prudents en matière de hausse des taux. Dans un discours devant être lu devant l'Economic Club de Grand Rapids, dans le Michigan, il a estimé que la Fed devrait attendre d'avoir des preuves tangibles de hausse des prix et des salaires avant de relever encore ses taux directeurs.

"Il nous faut voir des signes clairs de hausse des salaires et des pressions sur les prix avant de décider de la prochaine étape du retrait de l'accommodation", a précisé Charles Evans, jugeant qu'un resserrement trop hâtif constituerait un "faux-pas".

LES VALEURS

La chute de l'action Apple s'est poursuivie lundi, le titre cédant encore 0,88% à 150,55$ en clôture, sa 4ème séance de baisse consécutive. Les investisseurs doutent du succès des nouveaux produits commercialisés depuis vendredi dernier, à savoir les iPhones 8 et 8 Plus, ainsi que l'Apple Watch Series 3. Le titre de la firme à la pomme à désormais reculé de près de 8,5% depuis le 12 septembre, date de la conférence d'Apple pour lancer ses nouveaux produits.

Au dernières nouvelles, selon le site internet spécialisé 'Digi Times', Apple aurait demandé à ses fournisseurs de composants de freiner la production de certains composants de l'iPhone X en diminuant leur production initiale de 40%. L'objectif serait de laisser aux carnets de commandes le temps de se remplir et de donner une chance à l'iPhone 8 de trouver sa clientèle, alors que son démarrage serait pour l'instant poussif.

Parmi les autres grandes "technos" en baisse ce lundi figurent notamment Microsoft (-1,5%), Alphabet (-0,9%) ou encore Facebook (-4,5%) et Amazon.com (-1,6%), qui font l'objet de prises de bénéfices à l'issue d'un trimestre faste.

Facebook a fait savoir ce week-end qu'il avait abandonné ses plans visant à la création d'une catégorie supplémentaire d'actions. L'initiative aurait permis à Mark Zuckerberg, fondateur et dirigeant du réseau social, de conserver le contrôle du groupe grâce aux droits de vote, tout en finançant ses efforts philanthropiques.

Les valeurs pétrolières ont en revanche connu une belle séance, sous l'effet du bond des cours du pétrole : +1,3% pour ExxonMobil, +0,6% pour Chevron, +1,8% pour ConocoPhillips, +7,6% pour Transocean et +1% pour Halliburton. A noter qu'UBS a revu son conseil de 'neutre' à 'achat' sur le dossier Transocean. Le courtier espère une amélioration à moyen terme pour ce fournisseur de services pétroliers.

Colgate-Palmolive (+2,5%). Morgan Stanley a revu sa recommandation de 'pondération en ligne' à 'surpondérer' sur la valeur du géant des produits de consommation. L'objectif de cours est par ailleurs révisé en hausse à 84$, contre 75$ auparavant. D'après le courtier, la valorisation actuelle fournit une belle opportunité.

General Motors (+2%). Deutsche Bank a relevé son conseil sur le dossier du constructeur automobile de Detroit de 'conserver' à 'achat'. D'après le broker, GM devrait bénéficier d'un déploiement bien plus rapide que prévu des véhicules autonomes. En outre, DB explique que la valorisation des activités de mobilité de General Motors est 'trop importante pour être ignorée'.

AIG (stable) restera sous supervision fédérale, selon le 'Wall Street Journal', qui explique que l'assureur portera toujours le label d'entreprise "d'importance systémique". Une réunion a eu lieu à ce sujet entre responsables américains, afin d'étudier l'avenir de l'ex-colosse des assurances. AIG a annoncé des changements organisationnels, afin de convaincre les régulateurs de l'exempter de ce contraignant statut d'institution d'importance systémique. Le groupe se concentrera en particulier sur les segments General Insurance et Life & Retirement.

Procter & Gamble (+1%). Trian Fund Management maintient la pression sur Procter. Le fonds activiste a adressé une lettre aux actionnaires de P&G, leur demandant d'élire Nelson Peltz au conseil d'administration.

General Electric (+1%) a cédé ses activités Industrial Solutions au Suisse ABB pour 2,6 Mds$. ABB prévoit de réaliser 200 M$ de synergies annuelles et s'attend à un effet relutif sur son bénéfice par action dès la première année entière de consolidation. En parallèle, les deux entreprises ont signé un accord de long terme pour sécuriser l'approvisionnement de GE en produits d'électrification. La transaction devrait être finalisée au cours du premier semestre 2018.

©2017,

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