La compagnie aérienne à bas coûts Ryanair a annoncé, mercredi 27 septembre, l’annulation de 18 000 vols entre novembre et mars, en raison de problèmes dans les plannings des pilotes. Une annonce qui intervient après d’autres annulations portant déjà sur 2 100 vols en septembre et en octobre.
Cette crise des annulations englue la compagnie aérienne depuis une dizaine de jours. Lors de l’assemblée générale de ses actionnaires mi-septembre, le groupe avait pourtant promis qu’il n’y aurait pas de nouvelles annulations pour des raisons de planning. Mais le groupe a dû revoir</a> sa position et remettre</a> en cause l’équivalent d’environ un vol par jour et par aéroport pendant cinq mois.
400 000 clients touchés
Ryanair doit renoncer</a> à ces vols après avoir</a> décidé d’affréter vingt-cinq avions de moins sur la période, sur une flotte de 400 appareils, pour en finir</a> avec l’indisponibilité de pilotes en vacances, qui constituent un casse-tête pour les tableaux de service. Au total, 34 liaisons seront suspendues en Europe, ce qui permettra aux pilotes de prendre</a> leurs congés et au groupe de repartir</a> sur de meilleures bases.
La société irlandaise explique que ces mesures drastiques sont en quelque sorte un mal pour un bien en permettant d’« éliminer tout risque de nouvelles annulations de vols » par la suite.
Les nouvelles annulations devraient concerner</a> 400 000 clients qui ont déjà acheté leur billet, soit selon la compagnie moins de 1 % des personnes transportées cet hiver. Ces clients se voient d’ores et déjà proposer</a> de nouveaux vols ou des remboursements. Ryanair ajoute qu’il en profite pour mettre</a> en vente des billets moins chers pour les voyages disponibles sur la période concernée. Ce problème de planning avait déjà touché près de 315 000 clients en septembre et en octobre.
Pas d’offre de reprise sur Alitalia
L’ensemble de ces déboires ne devrait en revanche pas avoir d’impact sur les prévisions de rentabilité de la compagnie, qui prévoit toujours un bénéfice net pour 2017-2018, évalué entre 1,4 milliard et 1,45 milliard d’euros. Ryanair précise toutefois que la mise en place des bons d’achat devrait lui coûter</a> jusqu’à 25 millions d’euros. Ce montant s’ajoute au coût de 25 millions d’euros déjà dévoilé et correspondant aux premières annulations de vols.
Ryanair a en outre annoncé son renoncement à déposer</a> une offre de reprise d’Alitalia. « Ryanair va éliminer</a> toute perturbation dans sa gestion, à commencer</a> par son intérêt pour Alitalia », explique la compagnie, qui avait fait savoir</a> cet été qu’elle allait soumettre</a> une offre pour reprendre</a> 90 avions de la compagnie italienne en difficulté.
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