L'Oréal : les rumeurs sur l'avenir financier repartent

Après l'annonce du décès de Liliane Bettencourt, le cours de Bourse de L'Oréal a bondi hier de 2,46 % à Paris. Une fièvre spéculative s'empare de ce dossier car le pacte d'actionnaires, vieux de quarante ans, qui unit la famille Bettencourt (33 % du capital) au groupe Suisse Nestlé (23 % du capital) pourrait prendre fin.

En effet, une clause de plafonnement des parts respectives du clan Bettencourt et de Nestlé expirera six mois après le décès de Liliane Bettencourt soit fin mars prochain. Nestlé va-t-il vendre ses parts à L'Oréal ? Va-t-il au contraire en profiter pour tenter de racheter 100 % du groupe, malgré une valorisation boursière dépassant les 100 milliards d'euros ? Ou est-ce que les deux parties vont s'entendre sur un statu quo ? Ces trois scénarios ont agité les marchés financiers, hier. Ces spéculations ont aussi eu une incidence sur le titre Sanofi car L'Oréal détient 9 % du géant pharmaceutique français et pourrait vendre cette participation pour l'aider à racheter la part de Nestlé, si ce dernier devenait vendeur.

Vers le statu quo

Les analystes financiers penchaient hier pour un statu quo.

Certains jugent «peu probable» un rachat intégral de L'Oréal par Nestlé. L'opération serait «énorme et risquée» et pourrait bien faire tiquer le gouvernement français, d'autant que la logique d'une telle diversification dans la cosmétique pour Nestlé poserait question. Fin juin, Nestlé avait été pris pour cible par le fonds activiste américain Third Point, qui l'avait exhorté de vendre sa participation dans L'Oréal.

Let's block ads! (Why?)