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Le chinois Didi débarque sur le marché parisien des VTC

La concurrence va singulièrement s'intensifier dans les prochains jours sur le marché des VTC à Paris. Selon des sources concordantes, la société estonienne Taxify pourrait lancer son service dans la capitale avant le 30 septembre, avec l'ambition de bousculer les autres plates-formes, à commencer par le leader du secteur, Uber. Contactée par « les Echos », une porte-parole de Taxify dément un lancement « d'ici à une semaine », mais assure qu'il se fera « d'ici à un mois ».

Inconnue du grand public, cette start-up estonienne fondée en 2013 fait figure d'épouvantail auprès des autres acteurs du secteur, car elle est soutenue par l'ogre chinois Didi Chuxing. Déjà hégémonique sur son territoire national après en avoir chassé Uber, Didi ne cache pas son ambition de devenir le leader mondial du transport à la demande, titre qu'il revendique d'ailleurs déjà. Et pour attaquer le marché européen, il a choisi Taxify, dans laquelle il a investi au capital pour un montant non divulgué début août.

Paris après Londres

Les résultats ne se sont pas fait attendre : Taxify a pris pied sur le marché londonien le 4 septembre en revendiquant 3.000 chauffeurs connectés sur l'appli. L'arrivée à Paris a été annoncée à cette occasion, mais « d'ici à quelques mois ». Taxify et Didi auront finalement fait plus vite.

La campagne pour inciter les VTC franciliens à s'affilier sur la nouvelle application bat son plein depuis cet été, comme le relatent les chauffeurs dans leurs forums de discussions en ligne. « Je suis inscrit, j'ai même téléchargé les docs », indique l'un d'eux. « Ils m'ont validé, j'attends les codes de connexion, ouverture du service prévue pour fin septembre », confirme un autre.

Un impératif, séduire les chauffeurs

Les chauffeurs, qui travaillent comme indépendants, sont libres de travailler avec la plate-forme de leur choix. Ils sont souvent connectés à plusieurs applis en même temps, et arbitrent entre elles en temps réel. Taxify a besoin d'en séduire plusieurs centaines au moins avant de se lancer, afin que les clients qui commandent une course pour la première fois aient un faible temps d'attente, faute de quoi ils se détourneront de ses services.

Afin de constituer cette masse critique de chauffeurs, Taxify compte sur son faible taux de commission sur le prix de la course, contre 25 % chez Uber. La start-up annonce également différents « bonus de fidélité », sans plus de précision pour le moment. Mais son actionnaire Didi a les moyens de les financer : la société a levé 5,5 milliards de dollars fin avril.

La bataille s'annonce d'autant plus sévère qu'une pénurie de chauffeurs se profile sur le marché français dans les mois à venir. Les concurrents français d'Uber et Taxify pourraient en faire les frais, car ils n'ont pas les poches aussi profondes que leurs concurrents américain et sino-estonien.

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https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/030568932832-le-chinois-didi-debarque-sur-le-marche-parisien-des-vtc-2115051.php

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