Paris, 12 oct 2017 - Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a demandé jeudi à Emmanuel Macron "une négociation" entre syndicats et patronat sur la formation professionnelle, en amont de sa futur réforme annoncée au printemps.
"Sur la formation professionnelle, je lui ai demandé une négociation", a déclaré M. Mailly à la presse, en sortant de sa rencontre à l'Elysée avec le président, dans le cadre de la concertation sur les futures réformes sociales.
Le leader de FO "pense" que cette négociation aura lieu.
En vertu de la loi Larcher de 2007, qui oblige le gouvernement à concerter en amont de toute réforme sociale, "le gouvernement va devoir nous écrire un document d'orientation et demander aux interlocuteurs sociaux s'ils souhaitent négocier sur la formation professionnelle. Je lui ai dit que oui, nous, on souhaitait qu'il y ait une négociation syndicats-patronat sur la formation professionnelle", a-t-il insisté.
Sur le fond du sujet, Jean-Claude Mailly a indiqué qu'il "serait très vigilant à ce que demain" le salarié ne soit pas seul pour "aller démarcher les organismes de formation, sans accompagnement".
Selon lui, M. Macron "a été sensible à l'argument".
Le syndicaliste a aussi "insisté sur le fait qu'on ne doit pas aller sur une logique d'individualisation" des droits. Il faut "qu'il y ait des droits personnels mais définis collectivement", a-t-il développé, tout en précisant que le président lui avait "dit qu'il était d'accord".
Dernière revendication sur ce dossier, "faire le tri dans les organismes de formation".
Sur l'assurance chômage, Jean-Claude Mailly a insisté sur le fait que les syndicats devaient garder leur "responsabilité, en ce qui concerne les salariés, (...) sur la définition des prestations et de l'indemnisation".
Il s'est dit contre la gestion tripartite que promettait Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. "Quand on gère à trois, c'est toujours deux contre un et ça tourne, donc je ne pense pas que ce soit le meilleur système."
Enfin sur l'apprentissage, il a "insisté sur le statut du maître d'apprentissage, du tuteur, qui n'est pas assez valorisé aujourd'hui". "Et sur le statut de l'apprenti, il n'y a aucune raison par exemple qu'un apprenti gagne moins qu'un contrat de professionnalisation."
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